Église SAINT-ÉTIENNE-du-MONT - Partie 2 sur 2
La châsse de Sainte Geneviève ****
(Version avril 2021)
Afin de découvrir l'historique de l'église et la première partie qui lui est consacrée veuillez cliquer ici SVP ! Autrement, vous pouvez continuer à découvrir, ci-dessous, la visite des intérieurs...
La chapelle Sainte-Geneviève
Autre trésor de l’église, la chapelle néo-gothique qui abrite la châsse de la sainte date de 1853. Située au-delà de la porte Sud du déambulatoire, elle contient des restes de pierres du sarcophage et seulement une partie des restes de Sainte Geneviève. En effet, les reliques ont été en partie détruites au cours de la Révolution. Les vitraux de la chapelle (réalisés en 1869) retracent sa vie.
Le déambulatoire et le chœur
Le chœur se trouve au-delà du jubé. Le déambulatoire ceint le chœur. Il donne accès aux chapelles rayonnantes, dont celle de Sainte Geneviève, et comporte encore des vitraux d’origine et contemporains de sa construction.
La galerie du Charnier
La galerie dite « du Charnier », en référence à la présence d’un cimetière dans la cour de l'ancien cloître, héberge elle aussi, une collection de vitraux (début XVIIe siècle) réalisés grâce à la technique de la peinture sur verre (et non pas par coloration dans la masse). Il n’en subsiste qu’environ la moitié. Le thème de l’Eucharistie en est le fil conducteur. On accède à la galerie par un corridor depuis le déambulatoire. Une chapelle, alignée dans l'axe de l'abside, est annexée à la galerie.
Les personnages célèbres
Blaise Pascal (1623-1662), mort sur le territoire de la paroisse de l’église, y repose et les cendres de Jean Racine (1639-199) ont été transférées de l’abbaye Port-Royal à Saint-Étienne-du-Mont. Frédéric Ozanam réunit la première Conférence de la Société de Saint-Vincent-de-Paul fondée en 1833 dans la paroisse de Saint-Étienne. Jean-Paul II le béatifia en 1997 sur le même site.
En bref…
Le jubé finement ouvragé constitue un exemple suffisamment rare pour justifier la visite de l'église. La chapelle et la châsse de Sainte Geneviève représentent aussi un autre motif valable de visite du site. Elle offre également à voir de très beaux vitraux, et la luminosité qui y règne par temps clair donne une atmosphère particulière à cet édifice religieux. Son passé historique est riche de près de six siècles. Les photos de cet article ont été prises en novembre 2018.
Informations pratiques
Au cœur de Paris, l’église se trouve sur la place éponyme, extension de place du Panthéon. On y accède par les stations de métro Cardinal Lemoine ou Maubert-Mutualité sur la ligne 10, on peut également la rejoindre par le RER B à station Luxembourg. Les stations Jussieu et Place Monge sur la ligne 7 sont également assez proches.
A proximité on pourra également découvrir
-Le célèbre Panthéon (maintenant restauré)
-Le non moins célèbre Lycée Henri IV et sa tour Clovis
-La bibliothèque Sainte-Geneviève
-La pittoresque rue Mouffetard et sa place de la Contrescarpe
-La arènes de Lutèce
-Un peu plus loin, le boulevard Saint-Michel et les jardins du Luxembourg
Retour à la nef et aux chapelles des collatéraux...
Un article qui poursuit parfaitement la visite ! Ça donne envie de découvrir ou redécouvrir ce lieu.
RépondreSupprimerQuelle belle visite à l'intérieur de l’Église Saint-Etienne-du-Mont! Nous avons déjà admiré le splendide jubé et l'orgue dans la première partie et cette deuxième partie consacrée en grande partie à Sainte-Geneviève nous éblouit pour diverses raisons : la beauté de la chapelle, la châsse précieuse, les vitraux, les verrières et les vitres émaillées, la chaire sculptée, tant de trésors mis à l'honneur, ponctuée par les flammes rouges des petites bougies, les belles peintures et les sculptures.
RépondreSupprimerL’Église Saint-Etienne-du-Mont est réputée pour ses vitraux. "Les vitraux retraçant la vie de Geneviève" sont éclatants de couleurs et de perfection picturale, ils sont le résultat parfait de la collaboration du maître verrier Claude Riquier et du peintre-cartonnier Louis Steinhell (vers 1869), une géniale bande dessinée où sont rappelés différents épisodes de la vie de Geneviève : enfant rencontrant deux évèques, guérissant sa mère devenue aveugle, recevant le voile des vierges des mains de l'évéque Villicius, hantée dans son sommeil par la vision du paradis et de l'enfer, puis adulte ravitaillant les Parisiens, en 451 exhortant les Parisiens à résister aux Huns qui menacent la capitale, faisant fuir le démon qui tourmente une jeune fille, enfin sa mort sur le dernier panneau vers 500, dont la bannière de l'ange indique qu'il s'agit d'une donation.
Le premier récit de la vie de Geneviève a été commandé par Clotilde, l'épouse de Clovis, à un prêtre, dix-huit ans après sa mort, une hagiographie basée sur des témoignages directs. On sait qu'elle se dévoue très jeune à Dieu et qu'elle a mené une vie ascétique et engagée auprès des Parisiens.
La tradition lui prête ces paroles féministes avant l'heure : « Que les hommes fuient, s’ils veulent, s’ils ne sont plus capables de se battre. Nous les femmes, nous prierons Dieu tant et tant qu’Il entendra nos supplications. » pour encourager les Parisiens à résister à l'invasion.
Peut-être existe-t-il une sororité entre Geneviève et Jeanne d'Arc dont nous pouvons admirer une très jolie statue près des fonts baptismaux.
N'oublions pas que Sainte-Geneviève est montrée en bergère accompagnée d'une brebis sur la façade occidentale de l'église, un autre rapprochement avec la petite bergère de Domrémy.
Notre photographe nous fait découvrir toutes les merveilles de cette église, dont "La mise au tombeau dans une chapelle latérale à droite. Groupe sculpté en terre cuite polychromée" et une statue du Christ comme une apparition dans une chapelle qui lui est dédiée... Enfin, la chaire baroque en bois sculptée réalisée en 1640 et Samson à la force légendaire nous éblouissent...
Le site de l'église Saint-Etienne du Mont m'a aidée à écrire ce commentaire car je manque de culture hagiographique, mais c'est la tête pleine de vitraux et de vitres émaillées, de sculptures, de couleurs vives, que je quitte cette église avec une pensée pour Pascal et pour Racine...
Un peu d'humour: l'irrespectueux Jean-Pierre Mocky a situé dans cette église plusieurs scènes de son film "Un drôle de paroissien" (1963) avec Bourvil, Jean Poiret et Francis Blanche...
Merci Julien pour cette visite accompagnée et ce travail de légendes toujours si soignées.
Il faudrait que j'y retourne pour faire un inventaire plus exhaustif des vitraux. Je me suis plutôt attelé à inventorié l'architecture et les chapelles cette fois-ci...
SupprimerJe ne savais pas pour Mocky !
Merci Nadine
Cette seconde visite de l'émission bien axée sur Sainte Geneviève me touche particulièrement avec cet éclairage qui illumine le reportage . Et merci à Nadine pour ses explications passionnantes.
RépondreSupprimerIl me tarde d'y retourner !
Visite de l'église... !
SupprimerUne dédicace spéciale :)
Supprimerc'est du lourd ( c'est une expression d'admiration) !
RépondreSupprimerJe partage
Merci !!
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