mardi 19 décembre 2017

jeudi 14 décembre 2017

jeudi 7 décembre 2017

GUATEMALA - El Quiché - Le marché de Chichicastenango

Le marché de CHICHICASTENANGO
Le plus célèbre d’Amérique Centrale ****

Chichicastenango ou Santo Tomás Chichicastenango, est une ville du département du Quiché au Guatemala. Célèbre pour son marché bihebdomadaire, son nom vient du Nahuatl Tzitzicaztenanco « lieu cerné d’orties », importé par les conquistadors espagnols de la zone aztèque. La ville se trouve à environ 145 km au Nord-Ouest de Ciudad Guatemala (la capitale du pays) à plus de 1960 mètres d’altitude.




 Scènes de vie à la périphérie du marché (3 photos ci-dessus)

La petite église Capilla del Calvario


Mission des frères dominicains pendant la période coloniale, la ville appartient successivement à différents états éphémères locaux (Sololá, Estado de Los Altos, Estado de Guatemala et finalement departamento de Quiché).


 Le parvis de l’église Santo Tomás et son escalier à 18 marches


 Le cloître de l'église (2 clichés ci-dessus)

 Habitants perchés dans le campanile...

Autre vue du cloître


L’église de Santo Tomás (saint Thomas)

C’est depuis son parvis que le marché se déploie. Elle occupe l’emplacement d’un ancien temple Maya dont l’escalier à 18 marches (les mois de la cosmogonie Maya) a été intégré dans l’édifice chrétien. Le lieu est encore utilisé, de nos jours, par les prêtres des religions traditionnelles locales dans une sorte de syncrétisme catholico-chamanique…





 Scènes de marché (4 clichés ci-dessus)

 Magasin de tissus (pas tous locaux...)

Magasin de masques


Le marché

Il a lieu tous les jeudis et dimanche. Diverses ethnies mayas s’y côtoient, les indiens Quiché en particulier. Tourné vers l’artisanat, on peut y découvrir des pièces de poterie, d’ébénisterie (masques), mais aussi des denrées alimentaires ainsi que les célèbres huipils (vêtements brodés locaux portés par les femmes mayas). Les stands alimentaires (comedores) se situent plutôt au centre du marché. Evidemment il faut négocier les prixL'hôtel Santo Tomás, situé à l'Est du marché dans la 7ème Avenue, constitue un point de chute agréable pour boire un verre, se restaurer où dormir. Ses patios fleuris et animés par les perroquets et amazones attirent les touristes.










Le bel hôtel Santo Tomás avec ses patios, ses fontaines, ses perroquets et ses amazones (9 photos ci-dessus)


En bref…

Lieu de villégiature incontournable de la région, bien qu’assez touristique, il est évidemment préférable d’y passer un jeudi ou un dimanche pour ne pas manquer le marché. Se promener de jour au milieu des étals ne pose à priori pas de problème de sécurité. Il est conseillé de ne pas s’éloigner de la zone animée.


Carte satellite du Guatemala (source Google)


Accès

Il est préférable de s’y rendre en navette touristique et de jour, pour des raisons de sécurité.
-Comptez 2h30 d’Antigua en navette (20$ environ).
-De la capitale, Ciudad Guatemala, 4h00 (35$ environ).


Autre vue du parvis de l'église Saint-Thomas


Quelques exemples d'objets d'artisanat que l'on peut acquérir sur le marché de Chichicastenango (2 photos ci-dessus)


mardi 28 novembre 2017

FRANCE - Occitanie - Conques, balade dans le village

Balade à CONQUES
Centre névralgique de Compostelle en Aveyron ****

Village de l’Aveyron (12), Conques, célèbre pour son abbatiale romane Sainte-Foy (sur les chemins de Compostelle), est un bourg médiéval à maisons à pans de bois et toits en lauzes. Les plus anciennes datant de la fin du Moyen-Âge. Il se situe au Nord de l’ancien Rouergue. Son nom dérive du latin « concha » (coquille), probablement en raison de la configuration en creux des lieux, à la confluence des vallées de l’Ouche et du Dourdou. Dadon ou Datus, un ermite du VIIIème siècle, serait à l’origine de la fondation du village. L’homme, ayant fait des émules, éleva une église avant de s’isoler à nouveau à Grand-Vabre (vallée du Dourdou). Medralus fut son premier disciple et adopta la loi de Saint Benoît. Placée sous la protection des carolingiens, la communauté pu s’épanouir.



 Le village de Conques vu du Sud (2 photos ci-dessus)


 L'arrivée à Conques par la rue Gonzague Florens (2 clichés ci-dessus)

La rue Gonzague Florens et l'abbatiale en arrière-plan


Les reliques de Sainte Foy d’Agen auraient été acquises de façon plus moins légale (dérobées ?) par la communauté afin d’augmenter la renommée du monastère au IXème siècle. L’expansion de la fréquentation du lieu aurait permis au Xème siècle, le financement de la réalisation de la statue-reliquaire de Sainte Foy (conservée dans le trésor). Conques acquiert ensuite rapidement le statut d’étape entre le Puy-en-Velay et Saint-Jacques-de-Compostelle. La rédaction ultérieure du Livre des Miracles de Sainte Foy assure le rayonnement de Conques dans le royaume et au-delà de ses frontières.



 Maisons typiques à pans de bois et toits de lauze

 Le cloître au Sud de l'abbatiale

 Les murs fortifiés du village

 Le faubourg en contrebas

Clocher de l'église communale


La construction de l’abbatiale, sous l’égide de l’abbé Bégon III, date des XIème et XIIème siècles. Etape majeure des sentiers de Compostelle, son tympan du Jugement Dernier et ses vitraux de Pierre Soulages en font la renommée. L’expansion économique du bourg constitue l’une des retombées majeures de l’édification de la nouvelle abbatiale. Le cloître roman du XIIème siècle, accolé à l’abbatiale, comporte un bassin centralL'église fait l’objet d’un article complémentaire ici !



 Le bâtiment de la communauté des Prémontrés à l'arrière du chevet de l'abbatiale

 Le bâtiment de l'office de tourisme au milieu d'autres habitations typiques

 L'abbatiale vue du surplomb

 Les maisons construites sur l'escarpement

Perspectives sur les maisons


Le village est ceinturé de murailles percées de portes et défendues par des tours (des fortifications plus anciennes auraient existé). On pave progressivement les ruelles et y construit également des fontaines. Des artisans s’installent dans les faubourgs. Environ 3000 habitants, dirigés par des consuls, y vivent au milieu du XIVème siècle. Le monastère est confié à des chanoines de l’ordre de Saint Augustin en 1537. Les Protestants incendient le bourg en 1568. La peste ravage la population en 1628. Des famines surviennent au cours des décennies suivantes.



 Ruelle du bourg

 Autre vue de l'abbatiale Sainte-Foy et de ses tours

Ruelle pavée


La situation économique de Conques semble catastrophique à la fin du XVIIIème siècle. Le dernier chanoine quitte le village sous la Révolution. L’ordre des chanoines est alors dissout. Conques devient un simple village. Prosper Mériméeinspecteur du patrimoine, dresse un bilan de la dégradation du site en 1837. Il obtient le classement de l’ancien monastère aux monuments historiques. Une nouvelle communauté religieuse, de l’ordre des Prémontrés, s’y installe en 1837.



 Linteau de pierre dans le musée Joseph-Fau

 Armoire en bois


Tapisseries du XVIIème (2 photos ci-dessus)


Le trésor de Conques (non présenté en image ici) compile un ensemble d’objets d’orfèvrerie et statuaire du Haut Moyen-Âge. L’accès au trésor se fait par le cloître (visite libre). Le musée Joseph-Fau rassemble des collections issues de l’ancienne abbaye : chapiteaux romans, mobilier, tableaux et tapisserie du XVIIème siècle.


En bref…

L’un des plus beaux villages de l’Aveyron et de France qui conjugue cadre naturel unique et patrimoine religieux et civil remarquable. L’abbatiale est classée au patrimoine mondial par l’UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Pour découvrir plus en détail l'église abbatiale de Conques, cliquez ici !



Carte satellite du secteur de Conques (source Google)


Accès

-De Rodez (12) : Environ 38 km et 40 min de route par la D901.
-De Figeac (46) : 43 km et environ 50 min par la D2 puis la D42.

Possibilité de suivre des visites guidées du village (Office de Tourisme) et/ou de l’abbatiale, fréquence variable selon les saisons.

Tarifs du musée (ouvert tous les jours) :
6,50€ (musée et trésor), réduit 4,20€, enfants 2€


 Porte du Barry

 Maison isolée dans le faubourg de la porte du Barry

Ruelle en contrebas d'une large battisse de la rue principale