mercredi 28 septembre 2022

FRANCE - Hauts de France - Le beffroi Saint-Éloi de Dunkerque

 Le beffroi Saint-Éloi de DUNKERQUE et sa vue panoramique

Panorama nordique ****


Un peu d’Histoire

Au XIIIe siècle est édifiée une première tour de guet et de repère pour les pêcheurs mais, c’est en 1450 qu’on construit l’actuel beffroi. Il fut initialement le clocher de l’église Saint-Éloi, s’insérant entre ses premières travées. Il servait également de tour de guet pour la ville et de balise lumineuse pour les marins (un feu y était entretenu). En 1558, la ville de Dunkerque est incendiée pars les Français lors de sa domination par les Espagnols. Le beffroi survit alors qu’une bonne partie de l’église est détruite. Dès 1562 des travaux de réfection débutent et s’étalent sur 25 ans. Faute de moyens, l’église n’est qu’incomplètement rebâtie et la tour (beffroi) y est encore rattachée par un mur aveugle. En 1782, la séparation beffroi-église devient effective au cours de la réalisation d’une nouvelle façade occidentale pour l’église. La rue Clémenceau viendra s’intercaler ensuite entre les deux monuments. Le beffroi subit une restauration importante entre 1834 et 1837. En 1840 il est classé à l’inventaire des monuments historiques. En 1923 le cénotaphe, dédiés aux 1500 soldats dunkerquois morts pour la France au cours de la Ière Guerre Mondiale, est enchâssé entre les contreforts de la tour. En 2005, il est classé au patrimoine mondial par l’UNESCO au titre de composante du bien « Beffrois de Belgique et de France ».


Le beffroi vu par son angle Nord-ouest, l'église Saint-Éloi en arrière plan


L'église Saint-Éloi à l'ombre du beffroi

La façade orientale du beffroi en fin de journée


Architecture

La tour, haute de 58 mètres, est construite en briques blondes maintenue par des contreforts aux 4 angles. Larges de 15 mètres à la base, les côtés s’étrécissent jusqu’à 8 mètres au sommet. Des arcatures aveugles ornent les parties les plus élevées des façades de la tour. Au sommet, une plateforme est installée au moment de la modification de son couronnement en 1835. Une tourelle occupe chacun de ses angles et une balustrade sécurise l’ensemble. Jusqu’en 1940 le feu de fanaux étaient entretenus par des « touriers » conférant au beffroi une fonction de phare. Le cénotaphe enchâssé dans la façade orientale de la tour ne contient, bien sûr, aucun corps mais représente un monument commémoratif funéraire œuvre du sculpteur parisien Pierre Fritel et de son collaborateur Charles Marquette. Il est inauguré en 1923 pour célébrer le sacrifice de 1500 soldats dunkerquois au cours de la Première Guerre Mondiale. On voit sur le monument le corps d’un poilu gisant sur un sarcophage devant lequel est déposé son équipement guerrier. Le blason de la ville est visible dans le plein cintre de la niche. Les statues de la Justice et de la Liberté veillent sur l’autel de la Patrie. Les noms des soldats sont inscrits sur un parchemin contenu dans un tube de cristal enfermé dans le cénotaphe.


Le beffroi vu par son angle Nord-est


La façade orientale (le matin)


Le cénotaphe enchâssé dans la base de la façade orientale


La visite

Elle commence par le rez-de-chaussée de la tour, en passant sous une grande baie en arc brisé. L’Office de Tourisme y est hébergé. Les salles intermédiaires des premiers des 6 étages, desservies par un escalier, ne se visitent pas. Un ascenseur conduit directement au 5e étage, celui du carillon et la cabine du carillonneur. Le carillon, figure parmi les plus anciens de la région, même s’il a subi de nombreuses vicissitudes aux cours de ses près de 5 siècles d’existence. Les troupes du Maréchal de Thermes confisque les cloches aux Espagnols en 1558. De nouvelles cloches sont fondues en 1562. Plusieurs fois détruites au cours des siècles suivants, elles réintègrent le carillon en 1824 avant d’être à nouveau détruite au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Un nouveau carillon prend place en 1962, il est baptisé le 6 mai de la même année. Des travaux effectués sur la tour entre 2002 et 2009 permettent également la remise en l’état des cloches et l’ajout de deux d’entre elles. La plus grosse, le Bourdon Jean-Bart, pèse environ 5 tonnes. La plus petite, 12 kilos. Elles sont une cinquantaine au total. Des ritournelles jouées par le carillonneur précèdent la sonnée des cloches.


Les voûtes et arcs brisés du rez-de-chaussée du beffroi

La cabine du carillonneur au 5e étage

Le carillon et ses dizaines de cloches

La place et la statue de Jean Bart

Vue en direction de la Belgique

L'un des châteaux d'eau de la ville

Vue en direction de la mer du Nord

Vue en direction de la mer et du phare du Risban

La superbe tour de Reuze, au Nord

La tour de Reuze face à l'hôtel-de-ville


Deux vues du port industriel



Trois vues du port du Bassin du Commerce et du musée maritime

Le restaurant flottant Princess Elizabeth

Drapeau français flottant sur la plateforme et une tourelle d'angle

En direction du Nord-ouest


En direction de l'Ouest et le bâtiment de la Communauté Urbaine de Dunkerque (deux vues ci-dessus)

Au Sud, le marché


Deux vues de l'église Saint-Éloi


Perspectives vers la place de l'Hôtel-de-Ville (deux clichés ci-dessus)


En bref…

Outre l’intérêt de visiter un monument classé par l’UNESCO, la visite permet d’accéder à la plateforme et de découvrir une vue à 360° sur la ville, la région, la mer et même la Belgique par temps clair. Dunkerque possède, en fait, un autre grand beffroi intégré à l’hôtel-de-ville et haut de 75 mètres. Les photos de cette article ont été prises en juillet 2022 pendant une période de canicule, assez relative à ces latitudes…


Carte satellite partiellement en 3D du centre de Dunkerque (source Google)


Accès

-Le beffroi se trouve en plein cœur de la ville de Dunkerque, à quelques centaines de mètres de l’hôtel-de-ville et tout près du port.

Visite panoramique du Beffroi - Tarifs 2022 : Adulte 5 €, Enfant de 7 à 12 ans 3,5 €, Forfait famille (2 adultes 2 enfants) 14 €, + 65 ans, étudiants, personnes en situation de handicap, demandeurs d’emploi 3,5 €, gratuit pour les enfants de moins de 7 ans.

Téléphone : +33 (0)3 28 66 79 21 / e-mail : accueil.dunesdeflandre@ot-dunkerque.fr


L'hôtel-de-ville et son beffroi


Le beffroi de l'hôtel-de-ville vu depuis la plateforme du beffroi Saint-Éloi


mardi 27 septembre 2022

PHOTOs en vrac - Rose et...

 

Gouttelettes de pluie sur un pétale de rose dans un jardin ubayen dans les Alpes-de-Haute-Provence (04), PACA



samedi 24 septembre 2022

GRÈCE - Grèce Centrale - Le musée archéologique de Delphes

Le musée archéologique de DELPHES

Foyer de l’Aurige*****


Afin de découvrir le site archéologique et de lire l’histoire du sanctuaire en préambule, vous pouvez cliquer ici SVP !




Mosaïques à motifs animaliers situées à l'extérieur, devant l'entrée du musée (3 photos ci-dessus)


Le musée archéologique de Delphes, l'un des plus importants de Grèce, expose l'histoire du sanctuaire de Delphes, site du plus célèbre oracle grec ancien. Ses riches collections sont composées principalement de sculptures architecturales, de statues et d'offrandes au sanctuaire. Elles reflètent ses activités religieuses, politiques et artistiques depuis ses premières années au VIIIe siècle avant J.-C. jusqu'à son déclin au cours de l'Antiquité tardive. Le musée est installé dans un bâtiment de deux étages d'une superficie totale de 2270 mètres carrés, avec quatorze salles d'exposition, 558 mètres carrés de réserves et des laboratoires de conservation de poteries, d'objets métalliques et de mosaïques.


Maquette du sanctuaire (aspect antique) visible dans le hall du musée


Le premier musée de Delphes est construit en 1903 sur des plans de l'architecte français Tournaire afin d'abriter les découvertes des grandes fouilles françaises commencées en 1892. Le bâtiment d'origine, qui se composait de deux ailes, a été agrandi et rénové en 1935-1936. La nouvelle exposition ouvre deux ans plus tard et est organisée comme la première par des archéologues grecs et français. Un entrepôt est construit en 1956. Une rénovation complète du musée devient nécessaire en 1958. Deux nouvelles salles, l'une pour l'aurige et l'autre pour les objets en bronze, sont créées, tandis que les trois existantes sont réaménagées. Un nouvel aménagement a lieu en 1978. Le dernier agrandissement est achevé en 1999. Toutes les collections du musée ont été réorganisées pour répondre aux normes muséologiques modernes, de nouvelles expositions et des technologies de l'information contemporaines ont été ajoutées pour les visiteurs.


Figurine archaïque de guerrier entre 900 et 700 avant J.-C. (salle 1)


Cheval archaïque (salle 1)


L'exposition permanente du musée archéologique de Delphes se concentre sur l'histoire du sanctuaire et de l'oracle de Delphes, couvrant la longue période allant de la préhistoire à l'Antiquité tardive. La plupart des objets exposés ont été donnés en offrandes au sanctuaire pendant sa période de grande prospérité, de l'époque grecque archaïque à l'époque romaine. Les pièces sont présentées par ordre chronologique et par contexte (Sanctuaire d’Athéna Pronaia, fosse votive de la Voie Sacrée, Temple d'Apollon, Trésor de Siphnos). Ces ensembles font partie d'unités d'exposition plus larges, qui permettent au visiteur de comprendre les périodes d'épanouissement et de déclin du sanctuaire, la richesse des différents donateurs, l'identité des différents ateliers artistiques et le développement urbain et démographique autour du sanctuaire. L'exposition se concentre principalement sur l'art de la période archaïque, sur les offrandes de métal et de marbre plutôt que sur la poterie, et sur les ensembles architecturaux et sculpturaux monumentaux plutôt que sur les assemblages domestiques ou funéraires. Certaines pièces d’exposition particulièrement impressionnantes, comme le célèbre aurige en bronze, sont présentées séparément. Textes, maquettes, cartes, croquis et reconstitutions numériques, illustrant la mise en scène physique des objets, complètent l'exposition.



Sphinx des Naxiens - La colonne offerte par les habitants de Naxos vers 575 avant J.-C. est le plus ancien de ce type de monument votif à Delphes. Il s'agit ici de la sphinge qui trônait au sommet du monument (salle 5)


Cariatide provenant du Trésor de Siphnos (salle 5)

Vue générale de la frise du Trésor de Siphnos (vers 525 avant J.-C.) découvert en 1893. Elle reprend le thème des Olympiens scellant le sort de Troie, et des scènes de batailles de la guerre de Troie (salle 5)






Cinq détails de la frise montrant Olympiens en discussion et scène de combat entre Grecs et Troyens

Kouroï jumeaux (époque archaïque) dit "Cléobis et Biton", dédicace de Polymédès d'Argos haute de près de  2 mètres (1,97 m sans le piédestal) découvert derrière le Trésor des Athéniens en 1893-1894

Sculpture chryséléphantine de divinité - peut-être Apollon - d'origine ionienne (?), vers 550 avant J.-C. (salle 4)

Sculpture chryséléphantine de divinité - peut-être Artémis - d'origine ionienne (?), vers 550 avant J.-C. (salle 4)

Éléments sculptés d'un des frontons du temple archaïque d'Apollon, entre 510 et 500 avant J.-C. (salle 6)

Partie droite du fronton

Gargouille du temple

Détail du métope du Trésor des Athéniens

Détail du métope du Trésor des Athéniens - Thésée et le Minotaure

Héraclès et la biche de Cérynie - Métope du trésor des Athéniens, figurant Héraclès et la biche aux pieds d'airain, le troisième de ses travaux, environ 500 avant J.-C. (salle 7 & 8)

Cavalier

Apollon jouant de la lyre

Déesse Nikè du temple archaïque d'Apollon

Ornement de casque en bronze (Ve siècle avant J.-C.) (salle 9 & 10)

Statue d'Agias de Pharsale, fils d'Acnonios, qui s'est illustré en comme un pancratiste et athlète de renom, victorieux au cours de ses participations aux jeux panhelléniques. Sculpture  de l'ex-voto de Daochos, attribuée à Lysippe ou à son école (salle 11)

Danseuses de Delphes (pièce d'environ 1,95 m de haut) retrouvée près du temple d'Apollon. La datation récente opte pour 330 avant J.-C. (salle 11)

Colonne d'acanthe contemporaine de la précédente

Omphalos de Delphes "nombril de la Terre" est une ancienne pièce en marbre qui selon les mythes grecs anciens concernant la fondation de l'Oracle de Delphes, le dieu Zeus, dans sa tentative de localiser le centre de la terre, a lancé deux aigles des deux extrémités du monde, et les aigles, partant simultanément et volant à égalité vitesse, ont croisé leurs chemins au-dessus de la zone de Delphes, ainsi que l'endroit où Zeus a placé la pierre. Depuis lors, Delphes est considérée par les Grecs comme le centre du monde (salle 11)

Statue d'un philosophe, supposé être Plutarque ou bien Platon (salle 12)

Autel circulaire du temple d'Athéna Pronaia, IIe siècle avant J.-C.


Statue d'Antinoüs en marbre de Paros (deux clichés ci-dessus) probablement de 130 après J.-C. (salle 12)


En bref…

Il s’agit de l’un des sites les plus emblématiques de la Grèce aussi bien antique que contemporaine. La visite du musée est indispensable, en complément de celle du sanctuaire de Delphes, pour découvrir les trésors qui y sont exposés à l'abris des intempéries. Le site est classé au patrimoine mondial par l'UNESCO. Les photos de cet article ont été prises en mai 2014 et ne montre qu'une partie des pièces exposées dans le musée.



Carte satellite situant le sanctuaire de Delphes et son Musée (source Google)


Accès

- D’Athènes, en voiture, comptez un peu plus de 2 heures pour parcourir les 180 km de trajet vers Delphes par l’autoroute 1 (E75).

- De Kalambaka (Météores) environ 3h15 et 230 km de route.

- Il existe évidemment une multitude de possibilités de partir en excursions organisées de groupes depuis la capitale grecque.

Tarifs musée et site archéologique (2022) : plein tarif 12€, Réduit 6€ (en hiver)


Reconstitution partielle du char de l'aurige de Delphes avec les restes de son attelage (salle 13)





L'Aurige de Delphes - Ce conducteur de char est l'un des cinq bronzes de l'époque classique parvenus jusqu'à nous. Statue consacrée dans le sanctuaire d'Apollon à Delphes par Polyzalos, tyran de Géla et frère du tyran Hiéron de Syracuse, pour célébrer la victoire de son char de course aux jeux Pythiques, en 478 ou 474 avant J.-C. (salle 13)