jeudi 31 décembre 2020

ESPAGNE - Lanzarote - Le Parc naturel des Volcans – Partie 1 – El Golfo et los Hervideros

Le Parc naturel des Volcans de LANZAROTE – Partie 1

La côte Sud du parc ***


Il s’agit d’un parc situé sur l’île espagnole canarienne de Lanzarote, dans sa partie occidentale. Il couvre, depuis 1987, une surface de plus de de 100 km2 (10 158 hectares) et encadre (sauf dans sa partie côtière) le Parc national de Timanfaya. Il jouxte, dans sa section orientale, la zone protégée de la Geria. Le parc, d’un grand intérêt géomorphologique, regroupe les plus beaux exemples de coulées de lave et de champs de lapilli (petites pierres volcaniques). Des colonies d’oiseaux marins occupent sa zone côtière (zone de protection aviaire écologique). L’environnement naturel du parc présente différentes curiosités géologiques dues à la solidification de la lave. La végétation n’a réussi à conquérir que les secteurs les plus anciens de lave (coulées datant d'avant le XIXe siècle). On y trouve une grande diversité de lichens. Dans les zones plus récentes on trouve, malgré tout, des géraniums sauvages et du millepertuis. Certains reptiles se sont bien adaptés au climat.

Nous allons nous intéresser, dans cette partie, à la section côtière du Sud du parc. On y trouve le village El Golfo, et un peu plus au Sud, le site appelé los Hervideros.


La lagune de Charco de los Clicos à El Golfo





Confrontation des reliefs volcaniques et de l'océan (4 clichés ci-dessus)


Vue d'ensemble de la lagune


Limite entre la lagune et le Lagon Vert, un peu en retrait


Le relief volcanique multicolore au-dessus du Lagon vert


La plage de la lagune en proche du village d'El Golfo (Nord)


El Golfo

Il s’agit d’un petit village côtier de moins de 200 habitants permanents. Outre son côté pittoresque et ses restaurants de plage, la présence du Lagon vert attire les visiteurs. En effet en retrait de la lagune volcanique nommée Charco de los Clicos, à une centaine de mètres au Sud du village, se trouve un plan d’eau saumâtre à la couleur verte particulière due à la présence d’algues en suspension et la forte salinité : El Lago verde. Il est interdit de s’y baigner. La lagune, longue de 150 mètres, outre son lagon vert, présente un aspect volcanique intéressant avec une grande richesse de coloris des roches qui l’encadrent.


Le célèbre Lagon vert à la teinte étonnante



Deux vues de la lagune de Charco de los Clicos




Trois vues du village d'El Golfo, au bord de l'océan



Vagues océaniques près du village (deux photos ci-dessus)


Cabane de plage à El Golfo


Maisons du village (deux clichés ci-dessus)


L'arrière-pays à la végétation minimaliste

La plage rocheuse volcanique du village


Ipomoea cairica dans un jardin abandonné d'El Golfo


Figuier de barbarie et ses fruits


Los Hervideros (les Effervescents)

Un champ de lave de type ʻaʻā (terminologie hawaïenne pour une lave initialement très chaude et très liquide secondairement solidifiée) issue d’une coulée du XIXe siècle s’étend au Sud du village. Vient ensuite un champ de lave issu d’une coulée du XIIIe siècle s’étendant jusqu’à l’océan. Des cavités s’y sont formées et les vagues océaniques s’engouffrent violemment dans les deux grottes jumelles ainsi formées. Des escaliers ont été creusés dans la roche et permettent de suivre un petit parcours qui surplombe les vagues et les grottes. Des volcans sont visibles en retrait dans la partie terrestre du site, magnifiant le paysage.

Encore quelques kilomètres plus au Sud, immédiatement à la sortie du parc et sur la commune de La Hoya, on découvre la Laguna de Janubio et ses célèbres salines (marais salants).


Arrivée au site de Los Hervideros


Le décor volcanique côté terrestre


La côte vers le Nord


Vue vers le large (Ouest)



Les anfractuosités du site (deux photos ci-dessus)




Perspectives vers le grand large océanique (3 photos ci-dessus)


En bref…

Connus des touristes, ces sites restent malgré tout un peu en retrait des parcours des tour-operators, surtout hors-saison. Il est agréable de faire une petite pause dans un restaurant de plage à El Golfo avant de poursuivre vers Los Hervideros pour s'y exposer aux embruns océaniques. Deux sites de caractère d'une île qui n'en manque pas ! Les photos de cet article ont été prises en janvier 2019.


Carte de l'Ouest de Lanzarote situant les deux parcs imbriqués et les sites évoqués


Accès

El Golfo se situe sur la côte Ouest de la moitié Sud l’île. Bien qu’à l’opposé de la capitale Arrecife, il suffit d’une demi-heure et 32 km pour rallier le village en voiture. L’espace de stationnement du village se trouve à proximité du Lagon vert, le rendant facilement accessible.

- Los Hervideros se trouvent à 5 kilomètres au Sud du village, un espace de stationnement bien aménagé facilite l’accès au site. Il est aussi possible de suivre la côte par un sentier pédestre.

L’accès à ces deux sites est gratuit. Les deux stationnements aussi me semble-t-il...









Huit différentes vues des grottes océaniques de Los Hervideros assaillies par les vagues dans le décor volcanique


Les Salinas de Janubio


mercredi 30 décembre 2020

PHOTOs en vrac - Mise en abyme... céleste

 


Maquette de la basilique Saint-Sernin suspendue à l'intérieur du déambulatoire de la basilique Saint-Sernin de Toulouse elle-même,

Haute-Garonne (31), Occitanie



lundi 28 décembre 2020

PHOTOs en vrac - Saut tropical

 


La célèbre statue "
Girl skipping rope" (la fille sautant à la corde) du sculpteur britannique James Butler dans le Jardin Tropical de Monte (Funchal) sur l'île de Madère, Portugal



dimanche 27 décembre 2020

FRANCE - Normandie - L’abbaye Saint-Georges de Boscherville (2/2)

 L’abbaye Saint-Georges de Boscherville - Partie 2 sur 2

Saint Georges à Saint-Martin***


Il s’agit d’une ancienne abbaye située dans la commune (presque éponyme !) de Saint-Martin-de-Boscherville, dans le département de la Seine-Maritime (76) en Normandie, à l’Ouest de Rouen dans une boucle de la Seine. Pour découvrir la première partie qui lui est consacrée, veuillez cliquer ici SVP !


Les jardins

Le cimetière des moines occupait jusqu’au XIVe siècle l’espace situé au-delà du chevet de l’abbatiale. Les mauristes aménagent des jardins dès 1680 selon un plan à la française. On distingue trois terrasses séparées par des murs de soutènement. Une allée centrale conduit à un escalier, un pavillon, une rotonde et un bassin. Des cadrans solaires de l’époque mauriste sont encore visibles au pied de l’escalier. Poursuivons la visite des jardins entamée dans la première partie...


Vue sur les jardins et la terrasse au-dessus de l'escalier monumental. Au fond, on voit l'abbatiale

L'abbatiale et les vignes

Installation contemporaine sur le mur d'enceinte qui marque la limite entre les deux terrasses les plus hautes

Gros plan sur les bourgeons de vigne

Le pavillon des Vents et les installations photographiques de l'artiste Peregreen

Le Pavillon des Vents, dont on ne connaît pas la fonction initiale, et l'abbatiale

Le labyrinthe végétal

Lumière solaire sur l'abbatiale, puis...

Lumière solaire sur la lavande

Gros plan sur la lavande

Escalier monumental et abbatiale

Tonnelle végétalisée

La chapelle des Chambellans

Située au Nord-ouest du site, elle date de l’époque des sires de Tancarville et servait au cours de leurs séjours dans l’abbaye. Une partie du logis seigneurial est encore visible à l’Ouest de la chapelle elle-même. Une ancienne salle de réception de 30 mètres de long a été identifiée. La chapelle date de la fin du XIIIe siècle. Une tribune reliait le logis à la chapelle permettant d’assister aux offices. Une maquette installée dans la chapelle montre l’aspect des lieux avant la fin du XVIIe siècle. Le logis, après la disparition des Tancarville, est récupéré par l’abbé comandataire.


Les bâtiments conventuels

Massivement reconstruit par les Mauristes à partir de 1690, étant donné le mauvais état des anciennes bâtisses, il présente une forme de T et prolonge la salle capitulaire. Le réfectoire et les cuisines occupaient le rez-de-chaussée ; la bibliothèque et l’hôtellerie, le premier étage. Il n’en subsiste, en raison de son démantèlement, que cinq travées sur deux niveaux. Le deuxième étage, actuellement disparu, hébergeait les cellules des moines et l’infirmerie.


La chapelle des Chambellans et les restes du logis

Maquette de l'ensemble monastique exposée dans la chapelle

Mobile de Peregreen en matières et teintures végétales, également dans la chapelle

L’abbatiale Saint-Georges

De style roman normand homogène du début du XIIe siècle et de plan classique cruciforme. Deux clochers ornent la façade occidentale. Elle s'étend sur 70 mètres de longueur pour une largeur au transept de 35 mètresDes trous de boulins matérialisent encore les emplacements des pièces d’échafaudage montés à la construction de l’édifice. Elle impressionne par sa luminosité due à de larges baies fenêtrées ainsi qu’à la présence d’une haute tour-lanterne à la croisée du transeptLa sacristie constitue un ajout du XVIIe siècle. Le chevet semi-circulaire de l’église s’élève sur trois niveaux. L’inférieur à arcatures aveugles possède des chapiteaux sculptés dont celui dit du « monnayeur » fait, sans doute, référence à Saint Éloi (patron des orfèvres). La nef, longue de 38 mètres et large de 10, possède 8 travées. Sa décoration sobre s’enrichit néanmoins de modillons soutenant les corniches des toits. Les voûtes du chœur et des collatéraux conservent leur style roman sans nervure d'origine. Les voûtes en bois de la nef furent remplacées par des voûtes gothiques. Les chapelles des collatéraux sont à chevets plats. Le chœur débute en fait à la 7ème travéeLe triforium possède des arcades en plein-cintre.


La façade occidentale de l'église abbatiale avec ses deux clochers

La nef et le chœur, au fond

Collatéral Nord

La nef et les passages en arc de plein-ceintre vers le collatéral Sud

Chapelle à la Vierge

Chapiteau de colonne sculpté

Le chœur et l'abside

Le croisillon Nord du transept et sa tribune

Chapelle dédiée au Christ

Le confessionnal en bois sculpté

Chapelle latérale

La croisée du transept et le chœur

Chapiteau sculpté (inachevé ?)


En bref…


Saint-Georges se positionne comme l'une des abbayes majeures du secteur des boucles de la Seine. Moins impressionnante par son architecture que la romantique Jumièges (toute proche), ses jardins extrêmement bien entretenus possèdent un charme unique. Son abbatiale,  en excellent état, s'érige en modèle d'architecture de la région. Le site a obtenu le label « Jardin remarquable » du Ministère de la culture. Les photos de cet article ont été prises en juin 2020.


Carte satellite situant l'Abbaye (source Google)


Accès

-L’abbaye ne se trouve qu’à une dizaine de kilomètres et environ 15 minutes de route de Rouen par la D982.

L’accès à l’abbatiale est libre. Il faut s’acquitter d’un droit d’entrée pour les jardins et les bâtiments conventuels.

Tarifs 2020 : adulte 6€, réduit 4,50€ et gratuité pour un large public.

Pour s’informer des heures d’ouvertures très perturbées par la situation sanitaire actuelle, vous pouvez consulter le site officiel ici !


La tour lanterne, située à la croisée du transept et de la nef

Les fonts baptismaux

Le buffet d'orgue, au revers de la façade