vendredi 4 mars 2022

FRANCE - Île-de-France - Le musée de l'Ecole vétérinaire d'Alfort - Partie 1 sur 2

Musée de l’ECOLE NATIONALE VETERINAIRE d’Alfort - Partie 1 sur 2

Le royaume des écorchés et des squelettes ***


En 1766 un premier cabinet, dit Cabinet du Roy, est créé. Dirigé un temps par Honoré Fragonard, ses « écorchés » sont toujours présentés de nos jours dans le musée. La survenue de la Révolution Française et de ses réformes appauvrit progressivement les collections de ce cabinet royal. En 1829 un nouveau bâtiment est érigé afin d’abriter le cabinet de collections présentant, entre autres, des collections de pathologie. Un troisième espace voit le jour en 1882, le contenu des réserves allant croissant. Un musée, en tant que tel, ouvre en 1902. Perdant partiellement son affluence au cours du début du XXe siècle, il ferme puis rouvre en 1991 avant d’être rénové en 2008.


L'entrée de l'école vétérinaire

Hommage à Claude Bourgelat


A l'entrée du musée, centaures et "Le chien malade"


Scène peinte de chirurgie équestre


Le musée actuel se divise en quatre salles d'expositions :


La salle d'anatomie comparée et de tératologie 

Cette première salle donne à découvrir des vitrines classées par organes. L'étude de ces organes, issus de différentes espèces animales, permet de comparer la morphologie de chacun d'entre entre les différentes espèces. La tératologie étudie les malformations et les monstruosités congénitales. E. Petitcolin est l'auteur de nombreux moulages.


La salle des squelettes

Comme son nom l’indique… On y voit des squelettes d’animaux, exposés dans une salle haute de plafond. Certains sont entiers, mais les vitrines de cette deuxième salle présentent également des segments de squelettes comme des mâchoires de différentes espèces animales.


La salle de pathologie

Cette troisième salle présente diverses maladies (pathologies) animales ainsi que leurs conséquences sur le squelette des individus, mais également des calculs issus des voies urinaires (maladie lithiasique) et des moulages de pathologies des parties molles.


Le cabinet de curiosités

La quatrième et dernière salle, cabinet de curiosités, présente, outre des animaux empaillés, les célèbres écorchés d’Honoré Fragonard (1732-1799, cousin du peintre Jean-Honoré) : humains (adultes et fœtus) mais aussi animaux (cheval et lama).


Les vitrines de la première salle


Crânes humains


Mâchoire de requin


Estomac de cheval en coupe


Arbre bronchique du porc


Moulage en cire, coupe du larynx de l'âne


Foie du blaireau (moulage en plâtre)


Les glandes salivaires du chien (moulage en plâtre)


Coupe de cœur de cheval (moulage en plâtre)


Utérus de brebis (moulage en plâtre)


Caneton amèle (ici, sans aile) naturalisé


Veau "bouledogue" (malformation du massif facial) naturalisé


Squelette de veau Xyphodyme (bicéphale)


Mouton à plus de cinq pattes !


Vitrine consacrée à la musculature du cheval


En bref...

Un musée passionnant dans le Val-de-Marne (94), aux portes de Paris. Probablement très intéressant et didactique pour les enfants et les curieux, un peu moins pour les âmes sensibles... Les photos de cet article ont été prises en juin 2016.


Situation de l'Ecole vétérinaire d'Alfort (source Google)


Informations pratiques & accès

Ouvert les mercredis et jeudis de 14 h à 18 h, et les samedis et dimanches de 13 h à 18 h.   

Tarifs 2022 : gratuit pour les moins de 26 ans ; 8 € pour les autres visiteurs (tarif incluant un audioguide en français ou en anglais).

Adresse : 7 avenue du Général de Gaulle, 94700 Maisons-Alfort

Métro École Vétérinaire de Maisons-Alfort sur la ligne 8 du métro parisien.


Tendons et ligaments de la "main" du porc (moulage en plâtre)


Muscles de la "main" du chien (moulage en plâtre)


La salle des squelettes


Squelettes de mammifères quadripodes (cheval au premier plan)


Perspective osseuse


La girafe domine la salle des squelettes

Escargot (colimaçon) en papier mâché


Squelette d'ours


Salle des squelettes


Squelette de girafe et de mouflon


Pour découvrir la suite de la visite, veuillez cliquer ici SVP !


7 commentaires:

  1. Une vieille impression plutôt désagréable m'envahit, me rappelant celle, ressentie enfant, après une visite au Musée de l'Homme...

    Mais je comprends la fascination de notre photographe pour ce musée, nourrie de sa première vocation pour le métier de vétérinaire...

    Délaissant les nombreux organes et pathologies sous verre de la salle d'anatomie comparée et de tératologie, magnifiquement photographiés par Julien, ainsi que la salle des squelettes, je garde le souvenir de cette sculpture touchante du "Chien malade" focalisant dans son regard toutes les souffrances de nos compagnons animaux...Il est bouleversant et représente tant de maux et d'essais de guérison, d'expériences, de petites ou grandes victoires, notre frère sur cette terre qui devient vite un enfer quand nous souffrons...

    Merci Julien.

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    1. Le musée de l'Homme a bien changé, je crois mais il faudrait que j'y retourne...
      Il ne me semblait effectivement pas percevoir en vous une vocation irrepressible d'anatomiste ou de chirurgienne !
      C'est un travail très particulier que de réaliser les préparations anatomiques, surtout les écorchés (comme ceux de Fragonard) que je présenterai dans la seconde partie...

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  2. je vais devenir végétarienne!!Mais quand la science appelle on répond...présent

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  3. Un article à parcourir plutôt à jeun. En le traversant, je me réjouissais de l' orientation juridique de mes études et, à la fin, j'eus la certitude que mon choix avait été parfait. Je suis alors retourné respirer sur le lac de Vaires.

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    1. Et j'ai publié une deuxième partie encore plus primesautière !

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  4. Un très beau musée, un peu austère et dans son jus, mais très original pour ceux qui s'intéressent à l'anatomie.

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