La COMMANDERIE des TEMPLIERS de COULOMMIERS
Plongeon dans l'ambiance "hérétique" du XIVe siècle ***
Coulommiers se situe en Seine-et-Marne (77) à environ 25 km au Sud-est de Meaux. Ses habitants sont appelés les columériens. Les Templiers s'y sont installés pour bâtir leur commanderie (terme postérieur à cette époque). Ce terme désigne un site d’ordre religieux et militaire, un genre de garnison cléricale. La Commanderie de Coulommiers est l’une des mieux conservées au Nord de la Loire. Elle a été sauvée de la destruction dans les années 1960.
Elle aurait été fondée au début des années 1170 grâce à la donation d'un terrain par le comte de Champagne. Vivant d’une activité agricole et potagère, la commanderie est cédée à l’ordre des Hospitaliers Saint-Jean-de-Jérusalem à la suite de la persécution des Templiers ordonnée par Philippe IV le Bel pour hérésie, vers 1312. Comme beaucoup d’autres édifices religieux, elle se voit « nationalisée » et transformée en grange à la Révolution française, et ce pendant plus de 170 ans, avant sa sauvegarde par une association locale. Elle comprend une chapelle du début du XIIIe, un corps de logis assez caractéristique avec réfectoire et dortoir (intérieur en restauration actuellement), une salle du chapitre dans le prolongement occidental de la chapelle, un colombier (ou pigeonnier) datant probablement de l’époque des Hospitaliers, abritant un élevage de volatiles voyageurs, une grange, des bâtiment communs et un jardin médiéval récréé dans les années 1990.
En bref...
Une promenade rafraîchissante (même en été) pendant laquelle on a la possibilité de bénéficier de commentaires par des bénévoles motivé(e)s en tenues d'époque (sonnerie de leur téléphone portable assortie à l'époque médiévale !). Les fonds collectés sont utilisés pour la restauration du site. On visite successivement les différents bâtiments (sauf ceux en travaux), le jardin médiéval et les caves voûtées. Les photos de cet article ont été prises en juin 2021.
Accès
-Coulommiers se situe à environ 55 km des portes de Paris (autoroute A4), et à environ 25 km au Sud-est de Meaux (77).
Adresse : 1 Avenue Foch, 77120 Coulommiers
Quel bel article retraçant la remise au monde d'une ambiance... hérétique ! :)
RépondreSupprimerLe jardin médiéval est rafraîchissant et permet de jolies prises de vue .
Geneviève
J'aime beaucoup les jardins médiévaux et les carrés des simples, comme au Boscodon.
SupprimerVoyage dans la ville haute de Coulommiers pour visiter cette commanderie templière, puis hospitalière, objet d'une restauration quasi permanente grâce à des chantiers de bénévoles nationaux et internationaux mis en place en 1968...On aime la ferveur constante inspirée par ces bâtiments construits entre le XIIe et le XVe siècle, et s'ajoute à l'amour des vieilles pierres l'intérêt historique d'historiens passionnés par l'Ordre des Templiers...
RépondreSupprimerNotre photographe nous guide fort bien d'un bâtiment à l'autre avec, comme toujours, des explications, des légendes, et nous communique son engouement pour ce lieu traversé d'ondes médiévales. Quelle superbe tour octogonale à la maçonnerie alternée en briques et en pierres, rayée comme un corps d'abeille!
Julien n'a pas manqué de photographier la très jolie maquette de la commanderie, et la chapelle très sobre, le colombier sans pigeons mais à la toiture conique en tuiles plates pleine de charme, et l'intérieur les nichoirs construits à la chaux...
Les vues prises côté jardin médiéval sur l'arrière des bâtiments sont splendides et offrent un terreau à l'imaginaire...
On termine notre promenade dans le très beau jardin médiéval, un enchantement botanique "soigneusement désorganisé" comme il devait l'être jadis, un potager modeste, un espace réservé aux "simples", ces herbes et plantes médicinales qui servaient à confectionner des médicaments, des tisanes, et que les herboristes et herbalistes actuels continuent d'utiliser, et la science pharmaceutique aussi...Sauge, millepertuis, guimauve, angélique, verveine, réglisse et mélisse et tant d'autres...
Merci Julien pour l'iris en majesté, fleur graphique inspiratrice de tant de peintres (allez, Van Gogh aurait aimé cet iris sublime), les églantines merveilleuses et sauvages, les fleurs de trèfles roses (qui servent à faire de délicieuses tisanes) et sur l'une d'elles l'abeille butineuse qui rappelle le corps rayé de la tour, et enfin les groseilles à maquereau aux fruits translucides qui me plongent dans un souvenir d'enfance au goût de gelée acidulée...
J'avais aussi des groseilliers à maquereau dans mon jardin quand j'étais enfant !
SupprimerUne plongée dans l'histoire, les vieilles pierres s'accommodent bien de la nature florissante !
RépondreSupprimerLe commentaire ci-dessus est de Beebop !
RépondreSupprimeret le fromage??????
RépondreSupprimerAprès la poire !
SupprimerBeaucoup de cachet, et quelques travaux à envisager
RépondreSupprimerLes travaux sont en cours depuis des années mais quelques étais ont disparu !
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