La photographie appelle, convoque splendidement toutes les métaphores littéraires, les souvenirs personnels, les interrogations métaphysiques, le parallélisme infernal des rails, les images de voyage transposé à l'existence, le suicidé qui attend son train dans "L'homme sans qualité" de Musil, et d'autres œuvres du 19e siècle et d'autres souvenirs encore plus tragiques des déportations du 20e, et des émissions "Des trains pas comme les autres" que regardent les pensionnaires des EHPAD, les malades à domicile, ceux qui ne reprendront jamais le train, ceux qui attendent un voyage pour fêter leur guérison...
Ces rails me font aussi penser à la maintenance nocturne, aux cheminots qui réparent, aux accidents rares qui sont à la une des journaux, aux enchantements des histoires d'amour qui se tressent dans un compartiment, aux longues balades le long de la voie ferrée en quête de pavots rouges, temps de l'adolescence qui s'ennuie et rêve de partir...
Bien sûr ce sont ici quelques pensées que m'évoque cette voie ferrée, mais ce sont les mots de Guillaume Apollinaire qui surgissent:
"Ô mon amie hâte-toi Crains qu’un jour un train ne t’émeuve Plus Regarde-le plus vite pour toi Ces chemins de fer qui circulent Sortiront bientôt de la vie Ils seront beaux et ridicules" ("La tête étoilée" parution en 1918)
Merci Julien pour cet endroit de la voie ferrée qui ressemble sans doute à tant d'autres et à aucun...
J'imaginais que les voies ferrées allaient vous inspirer... Je ne suis pas déçu ! Ce qui est drôle, c'est qu'adolescent j'ai vécu près de ces voies. Mes voyages de l'époque avaient pour destination Meaux, puis Paris quand je suis devenu étudiant...
La photographie appelle, convoque splendidement toutes les métaphores littéraires, les souvenirs personnels, les interrogations métaphysiques, le parallélisme infernal des rails, les images de voyage transposé à l'existence, le suicidé qui attend son train dans "L'homme sans qualité" de Musil, et d'autres œuvres du 19e siècle et d'autres souvenirs encore plus tragiques des déportations du 20e, et des émissions "Des trains pas comme les autres" que regardent les pensionnaires des EHPAD, les malades à domicile, ceux qui ne reprendront jamais le train, ceux qui attendent un voyage pour fêter leur guérison...
RépondreSupprimerCes rails me font aussi penser à la maintenance nocturne, aux cheminots qui réparent, aux accidents rares qui sont à la une des journaux, aux enchantements des histoires d'amour qui se tressent dans un compartiment, aux longues balades le long de la voie ferrée en quête de pavots rouges, temps de l'adolescence qui s'ennuie et rêve de partir...
Bien sûr ce sont ici quelques pensées que m'évoque cette voie ferrée, mais ce sont les mots de Guillaume Apollinaire qui surgissent:
"Ô mon amie hâte-toi
Crains qu’un jour un train ne t’émeuve
Plus
Regarde-le plus vite pour toi
Ces chemins de fer qui circulent
Sortiront bientôt de la vie
Ils seront beaux et ridicules" ("La tête étoilée" parution en 1918)
Merci Julien pour cet endroit de la voie ferrée qui ressemble sans doute à tant d'autres et à aucun...
J'imaginais que les voies ferrées allaient vous inspirer... Je ne suis pas déçu !
SupprimerCe qui est drôle, c'est qu'adolescent j'ai vécu près de ces voies. Mes voyages de l'époque avaient pour destination Meaux, puis Paris quand je suis devenu étudiant...
Cela m'a traversé l'esprit...
SupprimerJ'aime beaucoup ce genre de photos qui inspirent beaucoup ... Nadine le dit fort bien !
RépondreSupprimerGeneviève
RépondreSupprimerMerci Geneviève anonyme ;)
Supprimeret j'entends siffler le train.....
RépondreSupprimerHeureusement pas quand j'étais sur les voies :)
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