La première impression à la vue de ces fresques est la surprise. Tant de beauté dans ce livre d'images religieuses, tant de talent chez le peintre, et une envie d'en savoir plus sur ce trésor.
C'est grâce à George Sand qui habitait à Nohant, à deux kilomètre de Vic et qui connaissait le curé de cette belle église du XIe siècle que ces fresques découvertes en 1849 ont été classées "Monument historique" dès 1850. Prosper Mérimée alors Inspecteur général des Monuments historiques et ami de l'autrice a aussitôt réagi à sa lettre et aux dessins envoyés.
" Notre nouveau curé (l’abbé Périgaud), en grattant les murs pour les nettoyer, a découvert, sous trois couches de badigeon, dans le chœur et dans le sanctuaire, des fresques romanes du XIe siècle au moins. J’en ai porté des croquis à Paris, je les ai montrés aux gens compétents et l’église a été classée. " écrit-elle sans ses Mémoires. On lui pardonne une légère erreur de datation.
Les historiens de l'art notent les visages ronds aux pommettes rouges, les sourcils qui se rejoignent (on pense à Frida Kahlo!), le mouvement, la vivacité des scènes, la naïveté du trait, la beauté des couleurs obtenues avec quatre pigments minéraux seulement: noir de charbon de bois, blanc de chaux, ocre rouge et ocre jaune. Les scènes d'une rare intensité sont disposées ainsi: tout en haut les apôtres et le Christ en majesté, l'agneau et la croix, puis l'arrivée des mages et l'adoration des mages, à droite sur le même plan l'accusation de la Vierge et l’Annonciation, enfin au premier plan à gauche la présentation au Temple et à droite la déposition de la croix.
Sans un minimum de culture chrétienne il est difficile d'interpréter cette bande dessinée extraordinaire. Aussi la communauté de communes de la Châtre Ste Sévère a lancé en 2019 une souscription pour "créer un espace d’interprétation dans une petite maison berrichonne située au chevet de l’église".
C'est grâce au Net que j'ai pu rédiger ce commentaire. Notre photographe nous transmet son enchantement de ces fresques "incroyables", car incroyablement modernes et belles, et sa prise de vue montre une séduisante mise en abîme avec d'autres fresques à découvrir.
L'expression utilisée par l'Attachée de conservation du patrimoine me plaît bien: "La petite Sixtine du Berry".
Comme Nadine , je pense qu'un minimum de culture chrétienne est indispensable pour un peu comprendre ces incroyables fresques ! Magnifique et émouvant...
La première impression à la vue de ces fresques est la surprise. Tant de beauté dans ce livre d'images religieuses, tant de talent chez le peintre, et une envie d'en savoir plus sur ce trésor.
RépondreSupprimerC'est grâce à George Sand qui habitait à Nohant, à deux kilomètre de Vic et qui connaissait le curé de cette belle église du XIe siècle que ces fresques découvertes en 1849 ont été classées "Monument historique" dès 1850. Prosper Mérimée alors Inspecteur général des Monuments historiques et ami de l'autrice a aussitôt réagi à sa lettre et aux dessins envoyés.
" Notre nouveau curé (l’abbé Périgaud), en grattant les murs pour les nettoyer, a découvert, sous trois couches de badigeon, dans le chœur et dans le sanctuaire, des fresques romanes du XIe siècle au moins. J’en ai porté des croquis à Paris, je les ai montrés aux gens compétents et l’église a été classée. " écrit-elle sans ses Mémoires. On lui pardonne une légère erreur de datation.
Les historiens de l'art notent les visages ronds aux pommettes rouges, les sourcils qui se rejoignent (on pense à Frida Kahlo!), le mouvement, la vivacité des scènes, la naïveté du trait, la beauté des couleurs obtenues avec quatre pigments minéraux seulement: noir de charbon de bois, blanc de chaux, ocre rouge et ocre jaune.
Les scènes d'une rare intensité sont disposées ainsi: tout en haut les apôtres et le Christ en majesté, l'agneau et la croix, puis l'arrivée des mages et l'adoration des mages, à droite sur le même plan l'accusation de la Vierge et l’Annonciation, enfin au premier plan à gauche la présentation au Temple et à droite la déposition de la croix.
Sans un minimum de culture chrétienne il est difficile d'interpréter cette bande dessinée extraordinaire. Aussi la communauté de communes de la Châtre Ste Sévère a lancé en 2019 une souscription pour "créer un espace d’interprétation dans une petite maison berrichonne située au chevet de l’église".
C'est grâce au Net que j'ai pu rédiger ce commentaire. Notre photographe nous transmet son enchantement de ces fresques "incroyables", car incroyablement modernes et belles, et sa prise de vue montre une séduisante mise en abîme avec d'autres fresques à découvrir.
L'expression utilisée par l'Attachée de conservation du patrimoine me plaît bien: "La petite Sixtine du Berry".
Merci Julien pour ce joyau qui nous enchante.
Dans l'idée, oui, un genre de Sixtine. Dans un village qui, sans George Sand, serait resté peut-être dans l'anonymat... Etonnant !
Supprimerje ne dirais pas incroyables...je dirais survécues!
RépondreSupprimerTu penses qu'il y en aurait des milliers sans les destructions du temps et des révolutions ?
SupprimerComme Nadine , je pense qu'un minimum de culture chrétienne est indispensable pour un peu comprendre ces incroyables fresques ! Magnifique et émouvant...
RépondreSupprimerC'est certain, il s'agit d'un genre de bande dessinée du nouveau Testament.
SupprimerQuelle chance nous avons d'avoir des églises si bien conservées !
RépondreSupprimerElle ne le sont pas toutes autant !
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