Cette statue en bronze invite le passant à réfléchir, à freiner la cadence, à ouvrir plus tard un livre de Jacqueline de Romilly, peut-être "La loi dans la pensée grecque des origines à Aristote" (1971)...Aristote (384-322 avant J.-C.) est représenté assis, le bras droit posé sur un accoudoir de pierre, tenant un rouleau dans la main gauche. A quoi songe-t-il? Le verbe "songer" ne convient pas, ce n'est pas un rêveur, c'est un obsédé de la logique, le père de la dialectique, le premier à exposer une classification des causalités. Pour lui la plus haute forme de société est la démocratie...
Ce disciple de Platon et précepteur d'Alexandre le Grand a dit très justement cela: "L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.", des mots qui sont toujours d'actualité aujourd'hui. Peut-être le sculpteur avait-il cette vérité en tête? Il n'a rien du penseur de Rodin, il regarde devant lui et en lui, analyse comment les actes et les idées s'enchaînent, sans être étranger à de perspicaces pensées sur l'amour et l'amitié. C'est de lui cette citation fameuse :"L'amour est composé d'une seule âme habitant deux corps"...
Il porte le manteau traditionnel des philosophes et des sandales; on remarque que le gros orteil de son pied gauche semble avoir été poli. En fait de nombreux étudiants ont touché ce gros orteil dans une démarche porte-bonheur étonnante, et à force l'extrémité de la statue est devenue toute luisante. Comment est née cette superstition? Pourquoi? Toucher l'orteil, c'est devenir sage et réussir ses examens!
Il existe de nombreuses statues d'Aristote qui ont servi de modèles au sculpteur pour cette œuvre en bronze qui a été placée sur la place Aristote construite dans les années cinquante après le grand incendie de Thessalonique en 1912.
Merci Julien d'avoir saisi cette statue imposante devant une belle construction moderne (un hôtel?), la photographie donne envie de se plonger dans l’œuvre d'Aristote.
Les statues font souvent l'objet d'un culte tactile, y compris dans les églises. Le bâtiment derrière est une banque ("Trapeza tîs Elladhos" en Grec moderne).
Cette statue en bronze invite le passant à réfléchir, à freiner la cadence, à ouvrir plus tard un livre de Jacqueline de Romilly, peut-être "La loi dans la pensée grecque des origines à Aristote" (1971)...Aristote (384-322 avant J.-C.) est représenté assis, le bras droit posé sur un accoudoir de pierre, tenant un rouleau dans la main gauche. A quoi songe-t-il? Le verbe "songer" ne convient pas, ce n'est pas un rêveur, c'est un obsédé de la logique, le père de la dialectique, le premier à exposer une classification des causalités. Pour lui la plus haute forme de société est la démocratie...
RépondreSupprimerCe disciple de Platon et précepteur d'Alexandre le Grand a dit très justement cela: "L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.", des mots qui sont toujours d'actualité aujourd'hui. Peut-être le sculpteur avait-il cette vérité en tête? Il n'a rien du penseur de Rodin, il regarde devant lui et en lui, analyse comment les actes et les idées s'enchaînent, sans être étranger à de perspicaces pensées sur l'amour et l'amitié. C'est de lui cette citation fameuse :"L'amour est composé d'une seule âme habitant deux corps"...
Il porte le manteau traditionnel des philosophes et des sandales; on remarque que le gros orteil de son pied gauche semble avoir été poli. En fait de nombreux étudiants ont touché ce gros orteil dans une démarche porte-bonheur étonnante, et à force l'extrémité de la statue est devenue toute luisante. Comment est née cette superstition? Pourquoi? Toucher l'orteil, c'est devenir sage et réussir ses examens!
Il existe de nombreuses statues d'Aristote qui ont servi de modèles au sculpteur pour cette œuvre en bronze qui a été placée sur la place Aristote construite dans les années cinquante après le grand incendie de Thessalonique en 1912.
Merci Julien d'avoir saisi cette statue imposante devant une belle construction moderne (un hôtel?), la photographie donne envie de se plonger dans l’œuvre d'Aristote.
Les statues font souvent l'objet d'un culte tactile, y compris dans les églises. Le bâtiment derrière est une banque ("Trapeza tîs Elladhos" en Grec moderne).
SupprimerSon air désabusé doit etre causé par l'imbécillité de notre temps
RépondreSupprimerIl y a de quoi !
SupprimerRéflexion... les yeux dans le vague ...
RépondreSupprimerUn peu dépité...
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