Quelle merveille que ce tombeau d'Agnès Sorel! On sait qu'il a subi des dégradations, des déplacements et une restauration pour retrouver la place qui lui convient dans l'ancienne collégiale de Loches. La sculpture n'est pas signée, l'artiste ô combien inspiré et brillant est anonyme, les restes non décomposés de la favorite (dents, chevelure tressée) ont été mis dans une urne en 1777 et seront analysés par le grand médecin légiste anthropologue et anatomo-pathologiste Philippe Charlier, authentifiés en avril 2005 où ils seront replacés dans le tombeau que nous admirons sur cette belle photographie.
Une statue d'albâtre allongée sur un socle de marbre noir, son beau visage juvénile et serein repose sur un coussin soutenu par deux anges, tandis que deux agneaux adorables se blottissent à ses pieds avec tendresse. Ces deux agneaux rappellent l'étymologie latine du prénom "Agnès" de "agnus"...L'étymologie grecque rappelle le mot "agne" qui signifie "pureté" ou "chaste". Ce gisant étonnant est d'une grande élégance, d'une infinie douceur et beau comme celle à laquelle il rend un vibrant hommage de par les siècles.
Agnès Sorel a été racontée par l'auteure de romans historiques Jeanne Bourin dans "La Dame de Beauté", comment cette très jeune femme a métamorphosé le dépressif Charles VII, le transformant pendant cinq années d'amour réciproque, faisant d'elle la première favorite officielle d'un roi de France. Sa beauté captive le peintre Jean Fouquet auquel on attribuerait ce monument magnifique. On connaît ses deux tableaux célèbres, celui où il représente la Vierge sous les traits d'Agnès Sorel et l'autre, qui orne la couverture du livre de Jeanne Bourin où il la montre vêtue d'une robe de velours noir et tenant un livre.
Cette favorite exceptionnelle à laquelle Monsieur Patrimoine Stéphane Bern a consacré un "Secrets d'histoire" passionnant a inventé le "décolleté épaules nues" et utilisait un rouge à lèvres à base de pétales de coquelicot...Elle s'avère avoir été très médiévale dans sa foi et moderne avant l'heure pour son goût de la mode, des lettres et de la culture.
Merci Julien pour cette splendide photographie de ce tombeau parfait qui doit donner envie au visiteur de se recueillir, comme l'invite la phrase qui court tout autour du gisant:" Ci-gît noble damoiselle Agnès Seurelle, en son vivant dame de Beauté, de Roquesserie, d'Issoudun et de Vernon-sur-Seine, piteulse envers toutes gens et qui largement donnait de son bien aux églises et aux pauvres, laquelle trépassa le neuvième jour de février, l'an de grâce mil quatre cents quarante-neuf. Priez Dieu pour l'âme d'elle."
Quelle merveille que ce tombeau d'Agnès Sorel! On sait qu'il a subi des dégradations, des déplacements et une restauration pour retrouver la place qui lui convient dans l'ancienne collégiale de Loches. La sculpture n'est pas signée, l'artiste ô combien inspiré et brillant est anonyme, les restes non décomposés de la favorite (dents, chevelure tressée) ont été mis dans une urne en 1777 et seront analysés par le grand médecin légiste anthropologue et anatomo-pathologiste Philippe Charlier, authentifiés en avril 2005 où ils seront replacés dans le tombeau que nous admirons sur cette belle photographie.
RépondreSupprimerUne statue d'albâtre allongée sur un socle de marbre noir, son beau visage juvénile et serein repose sur un coussin soutenu par deux anges, tandis que deux agneaux adorables se blottissent à ses pieds avec tendresse. Ces deux agneaux rappellent l'étymologie latine du prénom "Agnès" de "agnus"...L'étymologie grecque rappelle le mot "agne" qui signifie "pureté" ou "chaste". Ce gisant étonnant est d'une grande élégance, d'une infinie douceur et beau comme celle à laquelle il rend un vibrant hommage de par les siècles.
Agnès Sorel a été racontée par l'auteure de romans historiques Jeanne Bourin dans "La Dame de Beauté", comment cette très jeune femme a métamorphosé le dépressif Charles VII, le transformant pendant cinq années d'amour réciproque, faisant d'elle la première favorite officielle d'un roi de France. Sa beauté captive le peintre Jean Fouquet auquel on attribuerait ce monument magnifique. On connaît ses deux tableaux célèbres, celui où il représente la Vierge sous les traits d'Agnès Sorel et l'autre, qui orne la couverture du livre de Jeanne Bourin où il la montre vêtue d'une robe de velours noir et tenant un livre.
Cette favorite exceptionnelle à laquelle Monsieur Patrimoine Stéphane Bern a consacré un "Secrets d'histoire" passionnant a inventé le "décolleté épaules nues" et utilisait un rouge à lèvres à base de pétales de coquelicot...Elle s'avère avoir été très médiévale dans sa foi et moderne avant l'heure pour son goût de la mode, des lettres et de la culture.
Merci Julien pour cette splendide photographie de ce tombeau parfait qui doit donner envie au visiteur de se recueillir, comme l'invite la phrase qui court tout autour du gisant:" Ci-gît noble damoiselle Agnès Seurelle, en son vivant dame de Beauté, de Roquesserie, d'Issoudun et de Vernon-sur-Seine, piteulse envers toutes gens et qui largement donnait de son bien aux églises et aux pauvres, laquelle trépassa le neuvième jour de février, l'an de grâce mil quatre cents quarante-neuf. Priez Dieu pour l'âme d'elle."
Et on sait peu qu'elle repose à Loches, ville riche d'un double château, de remparts, de jolies rues médiévales...
Supprimeron dit qu'elle fût plus âgée que son amant de roi mais ceci n'entache point sa légende
RépondreSupprimerA ne pas confondre avec Agnès Soral lol
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