mardi 13 avril 2021

PHOTOs en vrac - Boucle fortifiée

 


Château Gaillard (XIIe siècle) ayant jadis gardé fièrement la boucle de la Seine aux Andelys, Eure (27) Normandie


Les mots de Nadine G. :

"A quoi ressemblait le Château Gaillard dont Richard Cœur de Lion a décidé la construction en 1196 pour protéger le Duché de Rouen contre les assauts du Roi de France Philippe Auguste? En tant que Roi d'Angleterre et Duc de Normandie, il fit ériger cette forteresse sur une falaise, surplombant un méandre de la Seine.
Ce Château Gaillard construit très vite, appelé par Richard Cœur de Lion "ma fille d'un an", davantage préoccupé de ses possessions françaises que de l'Angleterre, passera après sa mort en 1199 à l'âge de 41 ans, des Français aux Anglais pendant la Guerre de Cent ans...

On se demande pourquoi ce château n'a pas été restauré, pourquoi il est dans cet état de ruines, où ses pierres s'en sont allées au fil des siècles... Ses pierres auraient servi à la construction d'un autre château, le château de Gaillon situé sur l'autre rive...
On comprend que le château perd peu à peu sa vocation militaire, il deviendra un repère de voleurs et de faux-monnayeurs et une carrière de pierres à partir de 1603 pour le couvent des Capucins et en 1610 pour les Pénitents, à Rouen.

Étrange destinée que celle de ce chef-d’œuvre de l'architecture militaire que d'offrir ces murs ouverts à tous les vents, où le fantôme de Richard Cœur de Lion appelle ceux de la légende Arthurienne et aussi celui de Robin des Bois...Richard ne prétendait-il pas détenir la fameuse Excalibur?
Cette somptueuse ruine comme en équilibre en haut de la falaise, ses fenêtres traversées par le ciel bleu, presque sans épaisseur, fragiles pans témoins de l'Histoire, nous séduit par son mystère, ses secrets.

Le peintre suisse Félix Vallotton se rend en 1924 dans sa résidence de Honfleur et fait halte aux Andelys où il est subjugué par les ruines de Château Gaillard. Il est fasciné depuis toujours par les ruines. La ville exerce sur lui un attrait supplémentaire car Nicolas Poussin y est né en 1594...Le tableau "Le Château Gaillard" de Felix Vallotton, exposé au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, est très étonnant: une vue en contre-plongée, un cadrage qui isole le château de son environnement moderne, le ciel, les ruines, la falaise ramassés en un seul plan...

C'est un peu le regard de notre photographe à presque un siècle d'écart. Merci pour cette insolite perspective qui illustre ce que les Allemands nomment "Trümmerromantik", romantisme des ruines."


8 commentaires:

  1. A quoi ressemblait le Château Gaillard dont Richard Cœur de Lion a décidé la construction en 1196 pour protéger le Duché de Rouen contre les assauts du Roi de France Philippe Auguste? En tant que Roi d'Angleterre et Duc de Normandie, il fit ériger cette forteresse sur une falaise, surplombant un méandre de la Seine.
    Ce Château Gaillard construit très vite, appelé par Richard Coeur de Lion "ma fille d'un an", davantage préoccupé de ses possessions françaises que de l'Angleterre, passera après sa mort en 1199 à l'âge de 41 ans, des Français aux Anglais pendant la Guerre de Cent ans...

    On se demande pourquoi ce château n'a pas été restauré, pourquoi il est dans cet état de ruines, où ses pierres s'en sont allées au fil des siècles... Ses pierres auraient servi à la construction d'un autre château, le château de Gaillon situé sur l'autre rive...
    On comprend que le château perd peu à peu sa vocation militaire, il deviendra un repère de voleurs et de faux-monnayeurs et une carrière de pierres à partir de 1603 pour le couvent des Capucins et en 1610 pour les Pénitents, à Rouen.

    Étrange destinée que celle de ce chef-d’œuvre de l'architecture militaire que d'offrir ces murs ouverts à tous les vents, où le fantôme de Richard Cœur de Lion appelle ceux de la légende Arthurienne et aussi celui de Robin des Bois...Richard ne prétendait-il pas détenir la fameuse Excalibur?
    Cette somptueuse ruine comme en équilibre en haut de la falaise, ses fenêtres traversées par le ciel bleu, presque sans épaisseur, fragiles pans témoins de l'Histoire, nous séduit par son mystère, ses secrets.

    Le peintre suisse Félix Vallotton se rend en 1924 dans sa résidence de Honfleur et fait halte aux Andelys où il est subjugué par les ruines de Château Gaillard. Il est fasciné depuis toujours par les ruines. La ville exerce sur lui un attrait supplémentaire car Nicolas Poussin y est né en 1594...Le tableau "Le Château Gaillard" de Felix Vallotton, exposé au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, est très étonnant: une vue en contre-plongée, un cadrage qui isole le château de son environnement moderne, le ciel, les ruines, la falaise ramassés en un seul plan...

    C'est un peu le regard de notre photographe à presque un siècle d'écart. Merci pour cette insolite perspective qui illustre ce que les Allemands nomment "Trümmerromankik", romantisme des ruines.

    RépondreSupprimer
  2. Il fallait la voir cette infime erreur !, la reprise du texte vaut bien d'être mis presqu'en dore !

    RépondreSupprimer
  3. Quel beau paysage ! Et chez nous en plus... Très intéressant commentaire de Nadine qui rappelle le cadre.

    RépondreSupprimer
  4. Fallait bien ça contre les envahisseurs!! Ah zut les normands étaient des envahisseurs....j'ai rien dit j'ai rien dit

    RépondreSupprimer

N'hésitez pas à laisser un mot si vous passez par ici !