samedi 16 janvier 2021

GRÈCE - Athènes - Le Musée national d'Archéologie - Partie 2 sur 2

Le Musée Archéologique National d'Athènes - Partie 2 sur 2

Le temple de l’hellénisme****


Pour découvrir la première partie de la visite comprenant l'historique du musée archéologique national et la présentation générale des différentes collections, veuillez cliquer ici SVP !


SCULPTURES

La collection de sculptures, avec ses expositions riches et uniques, présente l'évolution de la sculpture grecque antique de 700 avant J.-C. au Ve siècle. La réexposition progressive des antiquités récupérées lors des fouilles ou acquises par la Société archéologique (1884-1893) ainsi que le déménagement vers le musée des sculptures les plus importantes des provinces ont contribué de manière décisive à l'enrichissement de la collection, qui compte aujourd'hui environ 16 000 œuvres. Elles proviennent de sanctuaires, de nécropoles et d'édifices de l'Attique, de l'Est de Sterea Ellada, du Péloponnèse et des îles Égéennes. Un nombre important de sculptures provient également de Thessalie, de Grèce occidentale, de Macédoine, de Thrace et de Chypre.


ART du MÉTAL

La collection de bronze du musée constitue l'une des plus riches collections d'œuvres originales en bronze en Europe. La plupart d'entre elles ont été mises au jour lors des grandes fouilles systématiques de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Les artefacts métalliques consistent en des figurines masculines et féminines dans diverses représentations, des créatures mythologiques et des animaux. Sont également exposés les vases et poteries de toutes sortes, les armes et les découvertes récupérées sur le naufrage de l’Antikythera. À travers ces sculptures et objets d'arts, on plonge dans l’histoire de la métallurgie antique, on distingue les multiples tendances artistiques, les réalisations et l'interaction entre les différents ateliers tout en abordant la vie quotidienne et les traditions des anciens.


Homme portant une brebis, bronze

Relief en bronze représentant des animaux merveilleux (griffons ?), vers 600 avant J.-C.

Statue d'Aphrodite, la déesse de l'amour, en marbre de Parian. Trouvée à Baiai, dans le sud de l'Italie. Version réalisée au IIe siècle après J.-C. dans le style de l'Aphrodite de Syracuse, dont l'original remonte au 4e siècle avant J.-C.

Stèle représentant un lion, 430 avant J.-C., provenant du cimetière du Céramique à Athènes

Statue en bronze d'un jeune homme provenant de l'épave d'Antikythera (récupérée en 1900-1901). Vers 340-330 avant J.-C. La figure est identifiée soit à Persée tenant la tête de Méduse dans sa main droite, soit plus probablement à Pâris tenant la pomme de discorde pour la donner à la plus belle des déesses, Aphrodite. Un artiste des artistes de l'école du sculpteur Skopas de Paros ou du sculpteur corinthien Euphranor sont parmi les candidats retenus comme auteur possibles de l'oeuvre. La majorité des spécialistes considère la statue comme une œuvre de l'école argive-sicyonienne des successeurs de Polykleitos, et possiblement due à Cléon le sicyonien

Sirène de marbre venant du cimetière du Céramique d'Athènes (vers 370 avant J.-C.)

Lion provenant d'un monument funéraire, IVe siècle avant J.-C.

Stèle funéraire de Hiéron et Lysippe en marbre pentélique représentant un homme et une femme se serrant la main, unis même après la mort. Le relief appartenait à un naïskos de la tombe de Hiérocles. Daté entre 325 et 300 ans avant J.-C. et situé à Rhampous (Attique)

Grand monument funéraire de Kolonos. Un jeune marié éthiopien tente de contrôler un gros cheval en lui offrant de la nourriture. Au-dessus du dos du cheval, il y a des traces d'un casque peint appartenant au cavalier qui n'est pas représenté. Le mouvement intense et spasmodique du marié, le fouet dans une main, les jambes allongées, le visage anxieux face à la tête de l'animal. La forme du monument et le style de la sculpture en relief profond dérivent de la tradition des derniers stelai attiques (pierres tombales)

Statue colossale d'un homme, vers Ier siècle avant J.-C. Il porte un manteau sur l'épaule, dans le style de Polyclète. Trouvé à Délos en 1894, dans la maison du Diadumène

Tête sculptée

Statue d'Asclépios. Copie romaine (vers 160 après J.-C.), d'après un original grec du IVe siècle avant J.-C.

Reliefs votif dédiés aux nymphes par Agathemeros. Il montre (de gauche à droite) trois nymphes, Hermès, Pan et l'offrant, à qui un esclave nu verse du vin. Datant d'environ 330 après J.-C.


VASES ET ARTS MINEURS

Cette collection date de la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui, environ 6 000 objets y sont exposés. La collection initiale (salles 49-56) comprend environ 2 500 objets exposés qui montrent l'évolution ininterrompue de la poterie et de la peinture grecques du XIe au IVe siècle avant J.-C., représentées par les grands ateliers (attique, béotien, corinthien, laconien, île-Ionienne). En outre, des expositions de sanctuaires importants, tels que Sounion en Attique, Thermos en Etolie, le sanctuaire d'Artémis Orthia en Laconie, l'Héraïon de Perachora en Corinthie et l'Héraon d'Argos en Argolide sont présentées.


Poteries de la période archaïque (700 à 500 avant J.-C.)

Pichet peint de la période archaïque (700 à 500 avant J.-C.)

Lécythes attiques à fond blanc, période classique (479 à 323 avant J.-C.)

Lécythes attiques à fond blanc, période classique (479 à 323 avant J.-C.)

Rhyton (corne à boire) en forme de tête d'âne


ANTIQUITÉS ÉGYPTIENNES

Elles occupent une position de premier plan dans le monde entier en raison de la richesse, de la qualité et de la rareté de ses objets. Le cœur de la collection se compose des dons importants de deux expatriés grecs d'Égypte et amateurs d'art, Ioannis Dimitriou et Alexandros Rostovich, qui ont été légués au musée respectivement en 1880 et 1904. La collection a été enrichie par des dons de la Société archéologique grecque en 1894, du gouvernement égyptien en 1893 ainsi que de plus petites donations individuelles et des objets récupérés lors de fouilles en Grèce.


Statue de la déesse égyptienne Sekhmet, XIVe siècle avant J.-C.

Poterie montrant Osiris et son épouse et sœur Isis, face à leur fils Horus et ses quatre propres fils, symboles des quatre vases canopes


En bref…

La plus belle collection d’antiquités grecques rassemblée sur un même site. Les poteries sont magnifiques, même si l’enchaînement de centaines de pièces peut sembler un peu répétitif. La collection de sculptures est unique et présente de nombreuses pièces originales, remplacées sur les sites historiques de provenance par des copies (par mesure de sauvegarde). A noter également quelques beaux artefacts égyptiens. Le complément de ce musée est, bien sûr, celui de l’Acropole, plus concis et dont la muséographie moderne est très pertinente. Les photos de cet article ont été prises en mai 2014.


Accès & infos pratiques

Métro et trolley, stations Omonia ou Victoria. Quartier Exárcheia.

Tarifs 2021 : 12€ plein tarif et 6€ en basse saison (de novembre à mars). Billets combinés avec certains musées.


Couronne funéraire à feuilles d'or

Coiffe dorée avec buste en relief (protome) d'Artémis. Thessalie. IIIe siècle avant J.-C.

Mosaïque au sol, IIe siècle après J.-C., Gorgone avec des serpents et des ailes dans ses cheveux


8 commentaires:

  1. Complément idéal à l'article précédent ! On continue de (re)découvrir ce musée grâce à cette visite détaillée ! Bravo pour toutes les recherches et les photos superbes !

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  2. La deuxième partie nous enchante autant que la première, nous entraîne vers ce charme, cet envoûtement des objets qui parlent de ces périodes si lointaines où réalité et mythologie se mêlent dans des formes d'art magistrales, un couple uni après la mort, une sirène insolite à pattes de canard, des vases grecs destinés à contenir de l'huile parfumée, les antiquités égyptiennes toujours aussi fascinantes, une sublime couronne funéraire à feuilles d'or photographiée génialement en laissant place en son centre vide à la vie comme floutée du musée et d'une visiteuse, une coiffe dorée à l'orfèvrerie incroyable, une mosaïque qui nous plonge dans le mythe incontournable de Persée...

    Les objets les plus anciens ne nous sont jamais complètement étrangers, les marbres, les poteries, les céramiques, les monstres, les animaux, les corps que les âges ont amputés, vont directement nourrir notre imagination et nos rêves, eux-même façonnés par notre éducation, notre culture, et l'on se souvient de la passion de Freud pour l'archéologie et pour la "Gradiva" de Jensen...

    Merci à notre photographe pour ce voyage qui ouvre notre esprit, notre cœur, et pour les informations précises qui accompagnent chaque richesse de ce musée, et pour avoir su choisir ces merveilles-ci parmi une multitude, et ce faisant, il livre aussi sa part d'intime.

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    1. Oui, les sirènes antiques grecques ressemblaient plus à des harpies que des femmes à queues de poissons. Je découvre un tableau de Dali qui est consacré à Gradiva, je ne le connaissais pas. Je n'ai pas trouvé toutes les informations nécessaires, en particulier concernant les poteries. il y en a tellement... Pour Osiris j'ai commenté sans pouvoir dater le dessin sur la poterie.

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  3. Je ne connaissais pas non plus la Gradiva de Dali (inspirée par sa rencontre avec Gala) antérieure à celle d'André Masson (1939)...
    Vos légendes sont tout de même d'une grande précision et nous les apprécions beaucoup!

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  4. Mais quand donc les sirènes ont échangé leurs plumes pour des écailles??? Quand les légendes nordiques ont prévalu sur la légende grecque! Tout simplement

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