Le musée national des Arts et Métiers – Partie 2 sur 2
Le « Temple des techniques » ****
Il s’agit d’un musée dédié aux techniques et à l’industrie situé dans le IIIe arrondissement de Paris. Il appartient au Conservatoire national des Arts et Métiers : établissement public à caractère scientifique et professionnel sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Pour découvrir la première partie présentant l'église et ses machines roulantes et volantes, veuillez cliquer ici SVP !
Un peu d’histoire
Les premières collections datent de 1794, année de la création du Conservatoire sous l’impulsion de l’abbé Grégoire. Déjà Jacques de Vaucanson créé un dépôt à l’hôtel de Mortagne (Paris) au cours des années 1740. Les collections s’agrandissent rapidement avec l’adjonction du cabinet des machines de l’Académie des sciences ou encore celui de l’hôtel d’Aiguillon. L’ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs, devenu « Temple de la technique » sous la Révolution, accueille dès 1798 le Conservatoire. Les galeries ouvrent en 1802. L’objectif des présentations est de transmettre les connaissances techniques par la démonstration. Des hommes de sciences et des ingénieurs s’attelleront à cette tâche au cours de la vie du conservatoire. Des ateliers de dessinateurs forment des élèves au dessin technique. Un conseil à plusieurs chaires assure la pérennité de l’enseignement. Les pièces anciennes sont conservées dans une optique de pérennisation historique des techniques : collection d'horlogerie de Ferdinand Berthoud, cabinet de physique de Jacques Alexandre Charles ou encore une partie du cabinet des machines de l'ancienne Académie des sciences (1807).
Au cours du XIXe siècle, l’organisation des galeries vise à maintenir leur intérêt pédagogique. Les thèmes abordés sont l'agriculture, le textile, l'exploitation minière, la métallurgie, l’ingénierie ferroviaire, la photographie ou encore l'électricité et le cinéma. Les expositions universelles alimentent les collections par récupération des pièces ou, parfois même, la réalisation d'autres spécialement destinées au musée. Un laboratoire de mécanique expérimentale prend place dans l’ancienne église à l’occasion de l’Exposition universelle de 1855, avant d’être démantelé dans les années 1880. Le pendule de Foucault, mettant en évidence la rotation de la terre occupe toujours un espace dans le chœur de l’église. L’institution devient « Musée national des techniques » au cours des années 1960. Un programme de rénovation majeure est initié au début des années 2000. Le musée réunit aujourd’hui près de 80 000 objets et des milliers de dessins. Une large programmation culturelle, des conférences et des ateliers pédagogiques, s’associent à la présentation des collections.
L'Energie - 1er étage
Cette salle présente l'évolution des sources d'énergie, enjeu majeur du futur, et leur mise en œuvre par les techniques d'ingénierie : l'hydraulique, l'énergie solaire, la vapeur et l'électricité. Son décor initial date de 1880.
Communications - 1er étage
Cette salle aborde les techniques de l'imprimerie, de la photographie, des télécommunications, de la reproduction et de la transmission du son mais aussi les premières techniques d’animation. On y croise des appareils photographiques, des satellites et les premiers téléviseurs.
Construction - 1er étage
Les techniques de construction ont été perpétuellement bouleversées par l’avènement de nouveaux matériaux ou l'utilisation nouvelle de matières premières déjà connues. On embrasse ici l'histoire de la métallurgie, l'ère du béton, ou encore les méthodes d'extraction de minerais.
Cette salle présente l'évolution des sources d'énergie, enjeu majeur du futur, et leur mise en œuvre par les techniques d'ingénierie : l'hydraulique, l'énergie solaire, la vapeur et l'électricité. Son décor initial date de 1880.
Four solaire de Mouchot et Pifre de 1880 (111 x 118 cm, 45 kg)
Le cylindre au centre est chauffé grâce à la réflexion des rayons solaires par la parabole argentée
Le cylindre au centre est chauffé grâce à la réflexion des rayons solaires par la parabole argentée
Communications - 1er étage
Cette salle aborde les techniques de l'imprimerie, de la photographie, des télécommunications, de la reproduction et de la transmission du son mais aussi les premières techniques d’animation. On y croise des appareils photographiques, des satellites et les premiers téléviseurs.
Appareil photo Nikon F3
Satellite de télécommunications "Telstar 1" de 1960 (140 x 87 cm et 123 kg)
Il s'agit d'un satellite de relais des programmes de télévision entre les États-Unis et l'Europe
Son lancement eu lieu en 1962.
Il s'agit d'un satellite de relais des programmes de télévision entre les États-Unis et l'Europe
Son lancement eu lieu en 1962.
Ancêtre de la télévision : premier tube de télévision fabriqué en France en 1935
Tourne-disque du projecteur sonore "le Chronophone" de Léon Gaumont de 1910
Presse typographique rotative à plieuse système Marinoni de 1886 (1,86 x 1,78 x 4,00 mètres et 2500 kg) de 1880-1886
Détail de la presse
Disques de lanterne magique
Construction - 1er étage
Les techniques de construction ont été perpétuellement bouleversées par l’avènement de nouveaux matériaux ou l'utilisation nouvelle de matières premières déjà connues. On embrasse ici l'histoire de la métallurgie, l'ère du béton, ou encore les méthodes d'extraction de minerais.
Excavateur à godets d'Alphonse Couvreux d'avant 1878
Il s'agit, ici, d'un modèle réduite de la machine d'origine qui pouvait excaver jusqu'à 5 mètres de profondeur
Il s'agit, ici, d'un modèle réduite de la machine d'origine qui pouvait excaver jusqu'à 5 mètres de profondeur
Mécanique - 1er étage
On déambule ici entre les machines à vapeur et les machines-outils industrielles. Des objets ouvragés sur des tours industriels sont également présentés au sein de cette collection : comme des pièces de métal ou de bois tournés.
Le théâtre des automates - 1er étage
Genre de fusion entre les différents métiers que sont l'industrie du jouet, celle de l’horlogerie et celle des boîtes à musique, la réalisation d'automates nécessite des compétences élaborées au XIXe siècle. Ils envahissent rapidement les salons privés et les devantures des magasins. Gustave Vichy fut l'un de leurs illustres concepteurs. Les automates s'électrisent à partir de 1930.
Instruments scientifiques - 2ème étage
Ici, la mesure est le mètre-étalon. Les outils revêtent différentes formes et diverses fonctions : quantifier le temps, la masse, la distance, la vitesse, les paramètres électriques... le tout à travers des pièces de collections qui remontent au XVe siècle, pour les plus anciennes. Le laboratoire de Lavoisier y est partiellement reconstitué. Les sciences appliquées à la mesure débouchent sur des disciplines telles que l'horlogerie, la marine, l'optique et plus récemment la robotique ou l'astrophysique.
Matériaux - 2ème étage
Cette section retrace l'histoire des matières et matériaux des céramiques néolithiques aux composites actuels. On y découvre les procédés scientifiques d'élaboration (outils et matériaux) ainsi que d'impressionnants travaux finis. Un des pièces maîtresse du musée s'y trouve : "Le Lion et le Serpent" réalisée en verre filé !
On déambule ici entre les machines à vapeur et les machines-outils industrielles. Des objets ouvragés sur des tours industriels sont également présentés au sein de cette collection : comme des pièces de métal ou de bois tournés.
Pièce de bois tourné de 8 cm de diamètre : dix sphères concentriques renfermant une étoile (entre 1750 et 1800), atelier Barreau
Le théâtre des automates - 1er étage
Genre de fusion entre les différents métiers que sont l'industrie du jouet, celle de l’horlogerie et celle des boîtes à musique, la réalisation d'automates nécessite des compétences élaborées au XIXe siècle. Ils envahissent rapidement les salons privés et les devantures des magasins. Gustave Vichy fut l'un de leurs illustres concepteurs. Les automates s'électrisent à partir de 1930.
Pendule squelette avec jeu de flûte et carillon de 1790 (64 x 38 x 27 cm et 16,03 kg)
Comme sont nom l'indique, il s'agissait d'un carillon semi-automatisé
Comme sont nom l'indique, il s'agissait d'un carillon semi-automatisé
Automate joueuse de tympanon
Instruments scientifiques - 2ème étage
Ici, la mesure est le mètre-étalon. Les outils revêtent différentes formes et diverses fonctions : quantifier le temps, la masse, la distance, la vitesse, les paramètres électriques... le tout à travers des pièces de collections qui remontent au XVe siècle, pour les plus anciennes. Le laboratoire de Lavoisier y est partiellement reconstitué. Les sciences appliquées à la mesure débouchent sur des disciplines telles que l'horlogerie, la marine, l'optique et plus récemment la robotique ou l'astrophysique.
Cadran solaire équatorial en laiton par Desclincourt entre 1650 et 1700
Sphère céleste par Jost Bürgi de 1580 (58 x 31 cm et 19,13 kg)
Il s'agit d'une sphère armillaire (vision grecque de l’univers géocentrée) portant la représentation des constellations complétée par un calendrier perpétuel
Il s'agit d'une sphère armillaire (vision grecque de l’univers géocentrée) portant la représentation des constellations complétée par un calendrier perpétuel
Le laboratoire de Lavoisier vers 1787
Pendule à double cadran annulaire de Le Paute de 1170 (54 x 32 x 67,5 cm et 52,7 kg)
L'heure est indiquée par la rotation de deux anneaux sur lesquels les chiffres ont été peints
L'heure est indiquée par la rotation de deux anneaux sur lesquels les chiffres ont été peints
Supercalculateur Cray-2 de 1985 (114,5 x 134 cm, 3550 kg)
Microscope à transmission : Siemens Elmiskop 102 de 1973 (2,43 x 1,47 x 1,02 mètres et 1450 kg)
Véhicule Robot LAMA : Lavochkin Alcatel Model Autonomous de la période 1990-1996, destiné à l'exploration cartographique de la planète Mars
Matériaux - 2ème étage
Cette section retrace l'histoire des matières et matériaux des céramiques néolithiques aux composites actuels. On y découvre les procédés scientifiques d'élaboration (outils et matériaux) ainsi que d'impressionnants travaux finis. Un des pièces maîtresse du musée s'y trouve : "Le Lion et le Serpent" réalisée en verre filé !
Deux vues détaillées de la sculpture "Le Lion et le Serpent" de René Lambourg 1850-1855, (133 x 175 x 75 cm et 208 kg). Huit ans de travail en verre filé
Jumelles en argent
En bref…
Superbe musée, rénové depuis les années 2000, qui présente des pièces uniques dans un cadre historique. Les machines intelligemment agencées dans l’impressionnant cadre de l’église méritent à elles seules la visite (à voir dans la première partie) ! La présentation faite ici reste très parcellaire tant les collections sont fournies. Pour découvrir toute leur richesse, une solution : se rendre au musée à sa réouverture. Les photos de cet article ont été prises en février 2020.
Accès
Adresse : 60 Rue Réaumur, 75003 Paris
Métro : station Arts et métiers, lignes 3 & 11
Heures d’ouverture
10h00 – 18h00 (21h00 le vendredi)
Fermé les lundis, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre.
Tarifs : Collection permanente - Billet plein tarif : 8 €
Abonnement annuel : 22 € / Tarif réduit : 5,50 € / Étudiants : Gratuit
Sur place, on trouve également un café, une boutique et un centre de documentation. Des audioguides sont disponibles à la location (5€).
Dernière salle : les Transports - Rez-de-chaussée
Cette salle se trouve au même niveau que l'église mais elle ferme la marche lorsqu'on suit le sens de visite. L'Avion n°3 d'Ader est exposé dans la cage du magnifique escalier d'honneur et les autres machines, volantes ou roulantes, dans l'église présentée en première partie.
Dernière salle : les Transports - Rez-de-chaussée
Cette salle se trouve au même niveau que l'église mais elle ferme la marche lorsqu'on suit le sens de visite. L'Avion n°3 d'Ader est exposé dans la cage du magnifique escalier d'honneur et les autres machines, volantes ou roulantes, dans l'église présentée en première partie.
Fardier à vapeur de 177 (12,15 x 7,25 x 2,25 cm et 4 tonnes) de Michel Brézin & Nicolas Joseph Cugnot
Véhicule automoteur à vapeur
Véhicule automoteur à vapeur
Trois vues de l'Aéroplane, dit Avion n° 3 de Clément Ader de 1897 (3,50 x 15,00 x 5,20 mètres et 258 kg). Il décolle et plane sur 300 mètres l'année de sa création grâce à ses moteurs à vapeur
Ader abandonne son projet et offre le modèle au conservatoire en 1903
Ader abandonne son projet et offre le modèle au conservatoire en 1903
Une incroyable visite de ce grand musée parisien. Chaque photo légendée nous fait découvrir les avancées de la science, les grandes étapes, des objets ou des appareils mythiques. C'est passionnant en ce temps de coronavirus où nous ne pouvons pas entrer dans un musée. Bravo pour la beauté des photos et, comme toujours, la précision des explications. Mille fois merci.
RépondreSupprimerIls y a mille choses à voir dans ce musée, je n'en présente qu'un faible panel. Pour le reste de la visite il faudra attendre les réouvertures, en effet...
SupprimerC'est vraiment extraordinaire et passionnant de découvrir l'évolution scientifique si bien décrite et illustrée.
RépondreSupprimerL'aeroplane me fait penser à une chauve souris géante ! En tout cas bravo , l'attention est retenue dans cet article foisonnant
Oui, Ader s'est tout à fait inspiré des chauve-souris pour concevoir son aéroplane !
SupprimerMusée qui mérite vraiment le détour tant ils couvrent différents domaines avec ces collections ! Ton article le montre très bien ! A visiter d'urgence !
RépondreSupprimerVraiment bravo pour la richesse de cet article et la beauté des photos. Quel travail ! Et pour moi, une vraie découverte !
RépondreSupprimerDans la continuité de la première partie, sans le cadre unique de l'église.
SupprimerLa science et la beauté! Bravo!
RépondreSupprimerpour quand tu reviendras en France ;)
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