FRANCE - Paris - L'opéra Garnier, visite des intérieurs - Partie 2 sur 2

L'Opéra GARNIER à PARIS - Visite des intérieurs - Partie 2 sur 2

De renommée mondiale *****

Pour découvrir la première partie de la visite et l'historique du lieu veuillez cliquer ici !

Le Grand foyer et ses salons (suite)

Vaste salle, dont la décoration rappelle la galerie des Glaces de Versailles  ou certaines galeries du Louvre, le Grand Foyer alterne baies vitrées et miroirs multipliant l'impression d'espace. Il s'ouvre par trois portes (3 travées centrales sur les 5) sur l'avant-foyer. Une baie s'ouvre sur un petit salon à chacune de ses extrémités puis à une rotonde. Le Salon de la Lune côté jardin et, le Salon du Soleil côté cour. Cinq portes-fenêtres conduisent à la loggia qui surplombe la place de l'Opéra. Des statues des allégories des vingt "Qualités" ornent les murs du foyer. L'histoire des arts constitue le thème récurant de la décoration du plafond peint par Paul Baudry. La lyre revient également comme symbole de l'art du chant et de la musique. Des bustes de Garnier y figurent également sous forme d'Apollons dorés. La galerie du Grand Foyer a été restaurée pendant plusieurs décennies. Elle avait été ravagée par un incendie en 1928.

 Deux vues des décorations du plafond

 Le sapin de Noël

 Huit différentes vues d'ensemble et des détails foisonnants du foyer

Stèle dédiée à Camille Saint-Saëns

Salons de la Lune et du Soleil

Deux rotondes de petite taille s'ouvrent aux extrémités de l'avant-foyer. Décoré par Chaperon et Rubé, le Salon de la Lune reprend des tons argentés et des motifs ayant trait à la nuit. Celui du Soleil, à dominante or, s'orne de salamandres. Des chemins de lumière, reflets à l'infini créés par l'agencement des miroirs étamés, multiplient les volumes par illusion d'optique.

 Le plafond du Salon du Soleil

 Chemin de lumière et reflet à l'infini...

 Coup d’œil au plafond à l'avant-foyer

 Hommage à l'art lyrique grec (Ellas)

 Sculpture en ballerines sur le pallier

Perspective sur l’avant-foyer

La rotonde du Glacier

Précédée de la galerie éponyme, en venant des foyers, on y servait des rafraîchissements. Georges Jules-Victor Clairin a réalisé les fresques du plafond sur le thème des bacchanales. Plusieurs fenêtres s'ouvrent dans cette rotonde de style Belle Epoque. Elles délimitant des espaces ornés de huit tapisseries, d'après des cartons de Mazerolle, qui illustrent le thème des boissons, de la pêche et de la chasse.

 Le lustre et le plafond de la rotonde du glacier

Buste hommage au compositeur Salieri

La salle de spectacle

Située au centre du palais, elle présente une forme en fer-à-cheval de 31 mètres de large pour 32 de profondeur. Le plafond culmine à 20 mètres de haut. Son agencement reprend le modèle italien. Elle possède quatre balcons et cinq niveaux de loges. Au total, plus de 2000 places assises y sont aménagées. La couleur dominante est le rouge, rehaussé d'une riche ornementation dorée. 

L'orchestre s'organise autour d'une allée centrale en quatorze rangs de fauteuils en bois et velours à dossiers à chevalet de bronze numérotés. Les loges au rez-de-chaussée son surnommées "baignoires". Les fauteuils du balcon s'organisent sur huit rangées qui surplombent l'orchestre et offrent le "meilleur point de vue" (œil du prince). Les décors sont créés selon la perspective de ce dernier. Les portes d'accès aux loges sont en acajou et pourvues d'un hublot. Les loges sont décorées de velours. Des tentures ornent les cloisonnements. Parmi les premières loges se trouve "La Loge du Fantôme de l'Opéra" au n°5. Les loges de face sont appelées "amphithéâtre" ou "Paradis". Les cinquièmes loges sont à visibilité réduite.

Porte d'accès en acajou avec hublot

La coupole d'origine peinte par Jules Eugène Lepneveu, "Les Muses et les Heures du Jour et de la Nuit", comporte une soixantaine de figures sur panneaux de cuivre. Elle est dissimulée depuis 1964 par une structure amovible peinte de Marc Chagall. Il la réalise à partir de 1963 dans son atelier et, à partir de 1964 sur site, avec l'assentiment d'André Malraux. Son décor, composée de 12 panneaux latéraux et un central,  se structure en cinq parties évoquant les arts lyriques et de la danse. Le peintre Roland Bierge exécuta le panneau central d'après la maquette de Chagall. Ses couleurs vives suscitent les critiques à l'époque.

 La salle de spectacle et ses loges

 Le plafond de Chagall

 Les loges

Le grand lustre, en bronze doré et cristal, haut de 8 mètres, prend place en 1874. Il pèse 8 tonnes pour une circonférence de 5 mètres. Les 340 becs fonctionnent alors au gaz. On y installe 320 ampoules électriques dès 1881. Garnier reproduit le motif en lyre plusieurs fois sur sa périphérie. Les ateliers Lacarrière et Delatour réalisent la fonte du lustre. Son existence a longuement été remise en cause malgré l'insistance de Garnier pour sa réalisation. Un contrepoids se rompt le 20 mai 1896 pendant une représentation de l'opéra Hellé de Floquet (et non pas Faust de Gounod) tuant une femme dans les 4èmes loges. L'accident inspira Gaston Leroux pour son Fantôme de l'Opéra (1910). L'entablement du plafond comprend une couronne de lumière faite de 250 globes de verre dépoli surnommé le Collier de Perles. Juste au-dessous se trouve la Ceinture de diamants, composée de 60 lanternes (4 groupes de 15) et ponctuée de 4 lanternes ovales à facettes.

La fosse d'orchestre s'étend sur 18 mètres de long pour 9 mètres de largeur. L'avant-scène se situe, elle, devant le rideau. Le cadre de scène est large de 16 mètres pour 10 de hauteur. Le rideau de scène, peint par Rubé et Chaperon en trompe-l'œil de velours rouge, datant de 1874 a été reproduit à l'identique sur lin en 1952. Un lambrequin métallique occupe la partie supérieure. On peut y lire une devise choisie par Garnier ainsi que la mention "ANNO 1669" (création de l'Académie royale de musique et de danse).

 Le rideau de scène

 Le lustre

 Les ceintures de perles et de diamants

Deux vues de détails ornementaux

 Autre vue du plafond de Chagall

La scène, rideau ouvert

Bibliothèque-musée

Ses collections couvrent trois siècles d'histoire de l'Opéra. On y découvre, dans une exposition permanente, les dessins, peintures, photos ou maquettes des décors ou d'événements liés à l'histoire du lieu. L'accès à la salle de lecture, située dans la Rotonde de l'Empereur, reste privé.

 Sculpture dans le musée

 Deux vues de la bibliothèque

Dessin, tableau, maquette (dont l'ancien plafond de Lepneveu) et élément de décor visibles dans le musée

En bref...

Deuxième partie de la visite en image d'un des plus célèbres opéras du monde et d'un des monuments les plus emblématiques de Paris. La richesse de la décoration de l'escalier ou des foyers et salons n'a rien à envier à la salle de spectacle elle-même. La présence du lustre a contribué, grâce au Fantôme de l'Opéra, à la légende construite autour de l'opéra Garnier.

Carte satellite 3D de quartier de l'Opéra (source Google)

Accès

-La Place de l'Opéra est desservie par les lignes 3,7 et 8 du métro (connexions avec le RER A).

-La station Chaussée d'Antin La Fayette (lignes 7 et 9) est au plus près de la façade Est de Garnier.

-La station RER A Auber permet de sortir au plus près de l'entrée de la Rotonde des abonnés.

Il existe différentes formules pour découvrir le palais Garnier : à l'occasion d'une représentation, mais aussi en visite libre ou guidée. Il s'y déroule même un "escape game" depuis peu.

Les tarifs des visites (2019) : vont de 14€ à 21€ selon les formules. Veuillez cliquer ici pour rejoindre le site officiel et obtenir plus amples informations.

 Passage dans la cage d'escalier

 Réverbère

La boutique, à la sortie de la visite