L'Opéra GARNIER à PARIS - Visite des intérieurs - Partie 1 sur 2
De renommée mondiale *****
L'opéra ou Palais Garnier est un théâtre de la ville de Paris dont la programmation est axée sur les œuvres lyriques et chorégraphiques situé sur la place de l'Opéra, dans le IXe arrondissement. Œuvre de Charles Garnier retenue dans le cadre d'un concours d'architecture organisé par Haussmann sous Napoléon III. Depuis la création de l'opéra Bastille, le terme « Opéra national de Paris » désigne le regroupement institutionnel des deux sites.
Façade principale (Sud) du Palais Garnier, la nuit (2 photos)
Historique
Charles Garnier remporte le concours d’architecture à l'unanimité le 30 mai 1861. Il collabore avec Victor Louvet sur ce projet. Les travaux débutent en 1861, bien que la pose de "la première pierre" soit inaugurée en 1862. La construction s'achève en 1875, retardée par la guerre franco-allemande de 1870-1871 et la Commune de Paris. Une inauguration provisoire a lieu en 1867 pour la façade principale à l'occasion de l'Exposition Universelle. L'incendie de l'ancien opéra de la rue Pelletier en octobre 1873 accélère l'achèvement du nouvel édifice. L'inauguration définitive a lieu le 5 janvier 1875. Selon certaines sources, Garnier aurait été obligé de payer sa place pour assister au programme de la cérémonie. Le style Second Empire sera né de l'architecture éclectique de l'opéra. Garnier visant alors le spectaculaire.
Données générales
Le bâtiment offre une surface au sol de 11.000 m2 utiles pour 172 mètres de long et 101 mètres de large. Il culmine a 79 mètres. La salle de spectacle comporte une structure métallique.
L'intérieur du Palais Garnier
(extérieur non traité dans cet article)
La Rotonde des abonnés
Commençons la visite par cet espace dit "Rotonde des Abonnés", qui forme un espace circulaire situé sous le niveau du grand escalier. Charles Garnier y a caché son nom dans le l'ornementation du plafond. Le bassin de la Pythie occupe un espace au pied du grand escalier. La Pythie est une statue de Marcello (Adèle d'Affry). Les installations lumineuses "Les Saturnales" de Claude Lévêque agrémente cet ensemble au cours de l'année 2019.
Niche périphérique de la rotonde
La Rotonde des abonnés avec son ambiance "saturnale"
Le bassin de la Pythie
Le bassin de la Pythie sous le grand escalier (3 clichés ci-dessus)
Le grand escalier
Il débute au bassin de la Pythie sous la grande nef (30 mètres de hauteur). L'escalier de marbre banc à double révolution permet d'accéder aux foyers et aux étages de la salle de spectacle. Les marches de marbre suivent la courbure de la balustrade. Elle allie socle en marbre vert, balustres en marbre rouge et mains-courantes en onyx. Au pied de la première volée, des statues d'allégories féminines de Carrier de Belleuse portent des chandeliers (anciennement alimentés au gaz). La nef foisonne de décorations de marbre, onyx rehaussées du cuivre des mains-courantes et des rampes. La première volée mène au palier de l'amphithéâtre, des loges-baignoires et de l'orchestre. Les balcons et foyers sont desservis par les volées suivantes. Des escaliers annexes, couplés à des ascenseurs, relient rez-de-chaussée et différents niveaux de la salle de spectacle. La décoration du plafond de la nef se répartit sur 4 voussures toilées. On doit à Isidore Alexandre-Auguste Pils ses fresques : Le Triomphe d’Apollon, Le Charme de la musique, La ville de Paris recevant les plans du nouvel Opéra, et Minerve. Un verrière carrée occupe le sommet de la voûte.
Dessous ornementé de l'escalier
La partie inférieure de la cage du grand escalier (3 clichés ci-dessus)
Élévation de la cage et installation temporaire des "Saturnales"
Détail de la décoration étoilée des balustrades
Fronton d'un accès latéral
Les chandeliers portés par les allégories féminines
Les cariatides gardant la porte de l’amphithéâtre
Angelots et armoiries de Paris
Détail décoratif floral
Cariatide
L'élévation de la nef
Le plafond à verrière et 4 voussures
Huit différentes vues du plafond et de la riche décoration de ses voussures
Le grand vestibule
Il se situe en haut des marches de l'entrée principale (au Sud). Il présente des voûtes en berceau. Les sculptures massives en pierre de Rameau, Lully, Gluck et Haendel ne passent pas inaperçues. C'est ici que l'on trouve les guichets de la billetterie pour les non-abonnés. Ce vestibule est séparé du grand escalier par le vestibule du contrôle.
Statue massive de Haendel dans le vestibule
Le vestibule du contrôle
Comme son l'indique, il permet la vérification des billets avant l'accès à la salle de spectacle.
Vestibule de contrôle et coursive latérale
Le Foyer des Mosaïques (avant-foyer)
Situé à l'étage supérieur, il s'agit d'un lieu de circulation particulièrement emprunté avant ou après les représentations. La décoration impressionne par sa richesse. Les mosaïques y sont, bien sûr, prépondérantes. Sur fond doré à la feuille, des tesselles de verre multiplient les motifs et les fresques avec vue sur le grand escalier. Ce premier foyer conduit au Grand foyer.
Le plafond du foyer des mosaïques
Mosaïque d'Orphée et Eurydice à gauche, Éos et Céphale à droite
Vues sur le grand escalier à partir des balcons
Le Grand foyer et ses salons
Vaste salle, dont la décoration rappelle la galerie des Glaces de Versailles ou certaines galeries du Louvre, le Grand Foyer alterne baies vitrées et miroirs multipliant l'impression d'espace. Il s'ouvre par trois portes (3 travées centrales sur les 5) sur l'avant-foyer. Une baie s'ouvre sur un petit salon à chacune de ses extrémités conduisant à une rotonde : Salon de la Lune côté jardin et Salon du Soleil côté cour. Cinq portes-fenêtres conduisent à la loggia qui surplombe la place de l'Opéra. Des statues des allégories des vingt "Qualités" ornent les murs du foyer. L'histoire des arts constitue le thème récurant de la décoration du plafond peint par Paul Baudry. La lyre revient également de nombreuse fois, comme symbole de l'art du chant et de la musique. Des bustes de Garnier figurent sous forme d'Apollons dorés. La galerie du Grand Foyer a été restaurée pendant plusieurs décennies. Elle avait été ravagée par un incendie en 1928.
Miroir et décorations de Noël à l’extrémité "Jardin" du Grand Foyer
Deux vues de l'impressionnant plafond du Grand Foyer
Vestibule
Retour au Grand Foyer
La richesse des décorations du Foyer (2 photos ci-dessus)
En bref...
Première partie de la visite en image d'un des plus célèbres opéras du monde et d'un des monuments les plus emblématiques de Paris. La richesse de la décoration de l'escalier ou des foyers et salons n'a rien à envier à la salle de spectacle elle-même. La suite de la visite est accessible en cliquant ici...
Plan satellite 3D du Palais Garnier et de son quartier (source Google)
Accès
-La Place de l'Opéra est desservie par les lignes 3,7 et 8 du métro (connexions avec le RER A).
-La station Chaussée d'Antin La Fayette (lignes 7 et 9) est au plus près de la façade Est de Garnier.
-La station RER A Auber permet de sortir au plus près de l'entrée de la Rotonde des abonnés.
Il existe différentes formules pour découvrir le palais Garnier : à l'occasion d'une représentation, mais aussi en visite libre ou guidée. Il s'y déroule même un "escape game" depuis peu...
Les tarifs des visites (2019) vont de 14€ à 21€ selon les formules. Veuillez cliquer ici pour rejoindre le site officiel et ainsi avoir de plus amples informations.
Costumes exposés dans les galeries d'accès à la salle de spectacle
Accès aux loges et balcons (2 vues ci-dessus)
Cet opéra est monumental et assume sa richesse. Les photos montrent bien cela (quelles couleurs et quelles fresques !) et finalement c'est assez adapté au monde du spectacle !
RépondreSupprimerIl renferme plein de secrets :)
Supprimerà peine chargé!! SI peu......
RépondreSupprimerAllez je partage....trop beau!!!!
Merci Jacqueline ;)
SupprimerArticle extrêmement bien documenté et foisonnant de photos d'une richesse incroyable !
RépondreSupprimerLe Grand Foyer impressionne par sa décoration !
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