mardi 12 août 2014

EGYPTE - Les Temples d'Abou Simbel

Les temples d’Abou Simbel 
Perles de Nubie *****  
 
Mondialement connus, les deux temples d’Abou Simbel se situent dans l’extrême sud de l’Égypte (Haute-Égypte) au bord du lac Nasser et à quelques kilomètres de la frontière entre Égypte et Soudan. Les temples initialement creusés dans des montagnes sacrées sont dit de type spéos ou hémi-spéos (creusés dans la roche comme une grotte).

  
 Le Grand Temple de Ramsès II et ses 4 colosses, regardez la taille des visiteurs à leur pieds !

 
Un peu d’histoire
Les deux temples ont été bâtis sous le règne du très puissant Ramsès II aux alentours de -1278 av JC. Ramsès II (Ramessou Mériamon), fils de Séthi Ier et époux de Néfertari (épouse préférée du roi), régna probablement pendant près de 70 ans et fut l’un des bâtisseurs les plus productifs de l’Égypte antique. Ramsès à dédié le plus grand des deux temples à quatre divinités : Ptah, Amon-Rê, Rê-Horakhty et lui-même...
 
 
Les quatre géants de la façade

Le dieu solaire Horakhty coiffé du disque solaire surmonte la porte du temple

 
Localisation du site
Initialement un peu plus à l’est, la formation du lac Nasser due à la construction du deuxième barrage d’Assouan menaçait d’engloutir les deux temples. Les temples ont été déplacés et reconstruits sur leur site actuel au bord du lac tout près de la frontière soudanaise, dans la région de Nubie.


 

Vues des statues de Ramsès du pylône gauche

 
Le Grand Temple de Ramsès II
La façade impressionne par la présence des quatre statues géantes de Ramsès. Les quatre colosses mesurent plus de 20 mètres de haut. Le deuxième (en partant de la gauche) est brisé dans sa partie haute. À l’intérieur se trouve le sanctuaire. On y accède par une salle (pronaos) hypostyle à piliers osiriaques d’environ 7 mètres de haut (Ramsès est représenté sous la forme du dieu Osiris, roi des morts) sur laquelle s’ouvrent des salles latérales. Les parois sont ornées de scènes religieuses et de scènes de batailles. On accède ensuite au « naos », après avoir traversé une autre salle hypostyle intermédiaire à 4 piliers. Le saint-des-saints contient 4 statues (sans réel naos) de gauche à droite : Le dieu Ptah (dieu de l’obscurité et des arts), Amon-rê (Roi des dieux et dieu solaire), Ramsès II, et Horakhty (dieu faucon solaire associé à Rê). Deux fois par an se produit le miracle du soleil : Un rayon de lumière vient balayer les 3 statues de droite (dieux solaires) en épargnant Ptah (dieu de l’obscurité).

 

Les deux colosses de droite et la reine à leurs pieds

 
Le Petit Temple de Néfertari
De dimension plus modeste, il se trouve à environ 150 mètres au nord du Grand Temple. Il est dédié, fait exceptionnel, à l’épouse royale Néfertari (associée à la déesse nourricière Hathor). La façade creusée dans la roche est sculptée deux statues de Néfertari, chacune encadrée de deux statues de Ramsès II de taille quasi-identique à celle de la reine (fait exceptionnel également). L’intérieur comprend une salle hypostyle à six piliers à chapiteaux à l’effigie de la déesse Hathor. En traversant un vestibule on accède au saint-des-saints du temple. Celui-ci est décoré d’un relief représentant Hathor et le souverain.
 
  
Vue générale du Petit Temple dédié à Néfertari et Hathor
  
La reine encadrée de deux représentations de Ramsès

La reine et son roi (pilier de droite)

 
Le sauvetage des temples
Supervisés par l’UNESCO, ces travaux peuvent être qualifiés de pharaoniques. En effet, menacés par les eaux du lac Nasser (nouvellement formé par la construction du deuxième barrage d’Assouan), les temples ont été découpés en blocs avant d’être rebâtis un peu plus en hauteur, à l’abri de l’eau. Les travaux, financés à la fois par le gouvernement égyptien et des dons internationaux sous l’égide de l’UNESCO, ont débutés en 1964-1965. Élevés de plus de 60 mètres, des dômes de bétons ont été coulés pour permettre de former les nouveaux sites permettant d’accueillir les temples. Le nouveau site fut inauguré en septembre 1969.
 
  
Néfertari et Ramsès II réunis depuis près de 3300 ans !

 
En bref…
Ils figurent parmi les temples les plus emblématiques de l’Égypte à la fois de par leur histoire antique et leur histoire moderne. Ils sont également l’une des œuvres majeures de l’un des plus célèbres pharaons : Ramsès IIMalheureusement la prise de photos n’est actuellement plus autorisée à l’intérieur du temple… Je n'en ai donc pas à présenter ! Les temples nubiens d'Abou Simbel sont, bien sûr, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.
 
  
Carte satellite de la région désertique d'Abou Simbel

 
Accès et sécurité...
Attention, même si le site est très sécurisé, s’y rendre d’Assouan en véhicule se fait en général sous escorte de l’armée égyptienne, afin d'éviter de potentielles attaques des intégristes qui sillonnent parfois la région. Cette info date d’avant la Révolution égyptienne de 2011. Qu’en est-il actuellement ? Se renseigner auprès du ministère des affaires étrangères français et des instances égyptiennes. Il est de toutes façons déconseillé de s’y rendre en véhicule personnel… On peut également arriver sur le site par avion (aéroport sur place), c'est plus sûr mais pas forcément bon marché !


8 commentaires:

  1. Magnifique Julien !!!
    Je commente moins mais je regarde tout !!!
    Bises

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    1. Pas de problème. Je suis en courtes vacances, je publie moins ;)

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  2. Vous avez réalisé un superbe reportage sur les temples egyptiens...et la photo première du lac de la Cayolle est rafraichissante !

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  3. Abou Simbel restera inoubliable pour moi, joli blog,bonjour belge

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  4. Bravo pour ce blog.
    Abou Simbel est mon "temple préféré". Petit, j'avais 2 photos d'Abou Simbel au-dessus de mon lit, et je l'ai donc admiré pendant très longtemps... jusqu'à ce que je puisse enfin le visiter Il y a 12 ans!!! quel bonheur !!
    J'y suis retourné il a 2 ans, mais les Egyptiens ont imposé un passage obligé au travers un faux "souk", désagréables pour les passants qui sont harcelé sur 150 m....
    J'espère que les incidents récents n'ont en rien dégradé ces merveilles. Au-delà de l'horreur des morts inutiles....

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