dimanche 29 décembre 2024

FRANCE - Île-de-France - Index des articles

FRANCE - Île-de-France
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Paris (75)
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Seine-et-Marne (77)
- Champeaux, la collégiale (mise à jour août 2017)


Val d'Oise (95)
- Royaumont, l'abbaye, partie 1 sur 2 - Les extérieurs (décembre 2024)
- Royaumont, l'abbaye, partie 2 sur 2 - Cloître et intérieurs (à venir...)




   La ville haute de Provins , le Palais et le parc de Versailles, les rives de la Seine à Paris (et leurs monuments) sont classées au patrimoine mondial par l'UNESCO. L'art de la fauconnerie est classé au patrimoine immatériel par l'UNESCO.



Carte satellite de la région Île-de-France (source Google)



Soleil couchant sur les rives du lac de Vaires-sur-Marne (77), site olympique 2024, Île-de-France


FRANCE - Île-de-France - L'abbaye de Royaumont - Partie 1 sur 2 - Extérieurs

L'Abbaye de ROYAUMONT - Partie 1 sur 2 - Extérieurs

Fondée par Saint-Louis ****


Bien que frontalière du département de l’Oise (60), l’abbaye se trouve sur la commune d’Asnières-sur-Oise dans le Val-d’Oise (95) en Île-de-France. La construction de l’ensemble abbatial cistercien a été ordonnée par Saint Louis (le roi Louis IX). Son église fut achevée et consacrée en 1235. C’est donc une abbaye royale, comme son nom le laisse deviner. Elle connue son apogée à la fin du XIIIe et début du XIVe siècle, en particulier après la canonisation de Louis IX (Saint Louis) en 1297. Elle souffre ensuite du déroulement de la Guerre de Cent Ans et de la proximité du théâtre des différents affrontements.


L’abbaye de Royaumont, d’hier à aujourd’hui (d'après le site officiel)

1228 : pour répondre à un vœu de son père, Louis VIII, le jeune roi Louis IX fonde une nouvelle abbaye, qu’il confie à une communauté de moines cisterciens. L’édification s’achève en 1235 avec la dédicace de l’église. La grande taille de l’église et l’importance des biens concédés révèlent l’ambition du jeune roi qui en fait l’un des plus grands établissements au Nord de Paris après Saint-Denis.

1246 : Vincent de Beauvais, moine dominicain connu pour sa rédaction du Speculum majus, est le premier intellectuel accueilli à l’abbaye, où il occupe la fonction de lector. Dès le début du XIVe siècle, l’abbaye commence à souffrir d’un manque de moyens pour entretenir ses biens temporels.

1549 : l’abbaye est cédée en commende, jusqu’à la Révolution, à des personnalités proches du pouvoir royal, tels Mazarin, Richelieu et la famille de Lorraine (1651–1728), qui, pour lui donner un nouveau lustre, la restaurent à grands frais. Presque tous les abbés commendataires tendent à confondre biens privés et biens monastiques, abbaye et villégiature.

1635 : Richelieu réunit tous les abbés des établissements cisterciens pour leur imposer un retour au respect strict des règles de l’ordre et leur fait signer « Les articles de Royaumont ». Dans le même temps, le roi Louis XIII fait donner à Royaumont le Ballet de la Merlaison, dont il est l’auteur et le chorégraphe.

1783 : le dernier abbé commendataire, grande personnalité mondaine, Henri-Eléonore-François Le Cornut de Ballivières, organise des fêtes fastueuses et fait édifier le palais abbatial sur le modèle des villas italiennes, inachevé lors de sa fuite en 1789.

1790-1792 : l’abbaye est déclarée bien national. Livres, archives, objets de culte et mobilier sont transférés dans des dépôts ou vendus. Les bâtiments sont achetés par le marquis de Travanet qui fait détruire l’abbatiale et transforme les bâtiments conventuels en filature.

1792-1860 : Royaumont est l’une des plus importantes industries de la région. La famille van der Mersch, qui la possède et l’exploite de 1815 à 1860, attire en villégiature les artistes et la bourgeoisie parisienne.

1864-1905 : l’abbaye est rachetée par les Pères Oblats de Marie-Immaculée de Marseille, puis confiée en 1869 aux religieuses de la Sainte Famille de Bordeaux, qui s’attachent à redonner aux bâtiments leur usage et leur forme d’origine. Elles entreprennent, sous la conduite de l’architecte Louis Vernier, d’importantes restaurations sur les bâtiments conventuels, qui allient l’esprit néo-gothique et le respect de la simplicité cistercienne.

1905 : la loi Combes sur les congrégations oblige les religieuses de la Sainte Famille de Bordeaux à quitter l’abbaye. Elle est rachetée par un grand industriel, Jules Goüin, président de la Société de Construction des Batignolles, créée par son père Ernest Goüin en 1846. L’abbaye devient la résidence secondaire de la famille Goüin.

1915-1919 : l’abbaye accueille l’hôpital auxiliaire n°301, dirigé par une équipe de femmes médecins et infirmières écossaises, « the Scottish Women ».

1927 : l’abbaye est classée « monument historique ».

1931 : Henry Goüin, petit-fils de Jules Goüin, épouse Isabel Lang. Ensemble, ils s’engagent dans un programme de restauration et d’aménagement des bâtiments – bâtiment des convers, couverture du cloître, réparation des charpentes du bâtiment des latrines, installation d’un orgue Cavaillé-Coll dans l’ancien réfectoire et suppression de la tribune, première restauration des anciennes cuisines, réfection des toitures de l’hôtellerie et du bâtiment des moines, installation du chauffage central – et font de l’abbaye un lieu où vont se retrouver artistes et intellectuels.

1936 : le 27 juin, un premier concert public est donné dans l’ancien réfectoire, qui annonce les futures saisons musicales.

1938 : le Foyer de l’Abbaye de Royaumont, lieu de travail ou de repos destiné aux artistes et aux intellectuels, est créé. Son activité est interrompue pendant la guerre. Elle reprend en 1947 sous la direction de Gilbert Gadoffre et devient le Centre culturel international de Royaumont (CCIR).

1949 : la bibliothèque de Paul Desjardins (provenant de l’abbaye de Pontigny) est acquise par Henry Goüin.

1953 : Le CCIR devient le Cercle culturel de Royaumont, qui sera dissous en 1968.

De 1953 à 1964 : restauration des anciennes cuisines, du bâtiment des latrines, interventions sur la tourelle, le cloître, l’ancien réfectoire et le bâtiment des moines…

1964 : Henry et Isabel Goüin créent la Fondation Royaumont (Goüin-Lang), pour le progrès des Sciences de l’Homme, déclarée d’utilité publique par décret du conseil d’état du 18 janvier 1964 et y apportent en dotation leur propriété de Royaumont ainsi qu’un capital.

1971 : le Centre de Royaumont pour une Science de l’Homme est créé. Il quittera la Fondation en 1973.

1972 : Royaumont participe en tant que membre fondateur à la création de l’Association des Centres Culturels de Rencontre.

1977 : Henry Goüin décède le 24 février. Le 5 avril, la Fondation signe avec le département du Val-d’Oise une convention et élabore à partir de 1978 un nouveau projet culturel.

De 1976 à 1980 : poursuite des travaux de restauration du cloître, de l’ancien réfectoire et du bâtiment des moines, réaménagement de la maison d’hôtes…

1984 : création du Centre de la Voix, d’un centre de recherches et d’interprétation des musiques médiévales, du Centre littéraire, d’un Centre d’arts plastiques et d’un programme de recherche ethnologiques.

De 1983 à 1992 : restauration des vestiges de l’abbatiale, du bâtiment des convers, du cloître, des anciennes cuisines, rénovation des 40 chambres et des galeries nord et ouest du cloître, rénovation du bâtiment des latrines et construction d’une nouvelle porterie…

2000 : le projet culturel est redéfini. Il diversifie les programmes musicaux, s’ouvre à la danse contemporaine, associe la poésie à des rencontres avec d’autres disciplines, lie plus fortement patrimoine et création.

2004 : création d’un jardin d’inspiration médiévale, le jardin des 9 carrés, conçu par Olivier Damée et Edith Vallet.

2007 : acquisition de la Bibliothèque musicale François-Lang.

De 1992 à 2010 : restauration de l’ancien réfectoire des moines, réfection du carrelage des anciennes cuisines, restauration des balustrades et des terrasses du cloître, restauration et ouverture au public de la Bibliothèque musicale François-Lang, création de 6 nouvelles chambres, restauration du jardin du cloître, restauration du comble du bâtiment des convers et création d’une nouvelle salle de répétition.

2010 : le projet culturel est recentré autour de la musique et du patrimoine dans le cadre de deux pôles principaux : le Pôle des « Programmes artistiques », qui réunit le Programme Voix, le Programme des Claviers, le Programme Voix Nouvelles, le Programme Musique orales et improvisées, le Programme de recherche et composition chorégraphiques, l’Unité scénique, le Grand Atelier, la Bibliothèque François-Lang, les Archives et la Bibliothèque Henry & Isabel Goüin et le Pôle de « l’Action territoriale et des publics », chargé de la diffusion des activités mises en œuvre par les différents programmes artistiques.

2014 : ouverture le 28 juin du Potager-Jardin, conçu par Astrid Verspieren et Philippe Simonnet, restauration et aménagement de l’ancien réfectoire des frères convers et signature le 3 octobre d’un contrat d’objectifs quinquennal (2014-2018) avec l’État, la région d’Ile-de-France et le département du Val-d’Oise.

2015-2016 : la Fondation Royaumont engage de très importants travaux de restauration de son abbaye, de rénovation et d’extension de son équipement résidentiel.

2016 : adossement de la Médiathèque Musicale Mahler (Paris) à la Fondation Royaumont

2020 : restauration des façades et des toitures du réfectoire des moines et de l’ancien chauffoir ; restauration des menuiseries extérieures ; isolation des combles ; remise aux normes des installations électriques.

2022 : restauration de l’ancienne grille médiévale retrouvée dans un canal de l’abbaye à la fin du XIXe siècle, et classée « Monument Historique » en 1934.


L’église abbatiale

Victime d’un incendie en 1760 puis démantelée à la Révolution (1792), elle est de nos jours en ruines mais on prend la mesure des dimensions hors norme de son plan. Avec 101 mètres de long elle dépassait largement la proche cathédrale de Senlis (76 mètres) par ses proportions. Il en subsiste une tourelle d’angle du transept nord. Son architecture est à rapprocher de celle de l’abbatiale de l'abbaye de Longpont qui, elle, est en meilleur état de conservation.


Le parc de l'abbaye

Les bâtiments conventuels (bâtiment des latrines à gauche) et le parc


Le Palais Abbatial (Hors visite)

Il est commencé en 1784 sur ordre du dernier abbé commendataire (abbé de Ballivières) et ne sera pas achevé avant la Révolution Française. De style néoclassique, il s’inspire des bâtiments des résidences royales françaises et italiennes. L’abbaye est réquisitionnée au titre de bien national en 1791 par l’Assemblée Nationale. Les sépultures des enfants que Saint-Louis avait fait enterrer sur le site de l’abbaye sont alors déménagées à plusieurs reprises avant de terminer leur voyage à la basilique de Saint-Denis.


Le potager

En 2009, la Fondation Royaumont lance une consultation pour la création d’un “Potager Contemporain Allégorique” sur la parcelle de l'ancien potager. Les paysagistes Astrid Verspieren et Philippe Simonnet sont lauréats du concours. La vocation contemporaine de Royaumont poursuit sa vocation médiévale. Réalisé en 2013, ce projet concilie l’organisation du potager avec un mode de production innovant des végétaux comestibles. Six carrés de 18 m de côté, une palette et une prairie-verger, structurent la parcelle de 9 000 m2 qui accueille 160 variétés de légumes, 3 000 plants et 60 fruitiers (pommiers, poiriers, cerisiers). Le dessin s’organise autour du carré central, dédié à l’espace technique du jardinier. Les cinq autres carrés offrent un cadre structurant de haies persistantes d’ifs et de buis où sont librement dirigées les cultures de comestibles.


Le bassin qui accueille le visiteur à l'arrivée sur le site


Le réseau de canaux qui alimente l'abbaye en eau (Deux photos ci-dessus)

Juvéniles de gallinules poules d'eau dans les canaux



Le potager réaménagé (3 photos ci-dessus)

Les dépendances, au Nord

La tour de l'ancienne abbatiale et les dépendances


L'ancienne tour de l'abbatiale dominant le parc (deux photos ci-dessus)

Les vestiges du chœur l'ancienne église abbatiale

Les vestiges de la nef de l'ancienne église abbatiale




Quatre contre-plongées sur la tour

Le jardin médiéval
Il se trouve au sud-ouest du site, entre le verger et le réfectoire. On y a recréé en 2004 un jardin de plantes utiles (par opposition aux plantes ornementales) : plantes médicinales, potagères, ou encore textiles. Les plantations sont organisées en 9 carrés délimités par des petites palissades en bois.


Le canal qui longe le jardin médiéval au Sud

Le jardin médiéval avec le pignon du réfectoire des convives, à gauche, et les cuisines, à droite

Autre vue du jardin



Amarantes, coquelicots,... dans le jardin (3 vues ci-dessus)


Le jardin et ses palissades de séparation (deux photos ci-dessus)

Pignon de la salle des moines (à gauche) et bâtiment des latrines (à droite)


Deux vues du jardin en grand angle


En bref…

L’une des plus belles abbayes de la région. Une atmosphère de sérénité préservée même si l’endroit n’a plus d’activité monacale depuis plusieurs siècles. Un havre de paix en Île-de-France, aux portes de la Picardie et à moins de 40 km de Paris ! Le label « Jardin remarquable » du Ministère de la Culture a été attribué au parc. Les photos présentées ici ont été prises en juin 2021.


Carte satellite indiquant la position de l'abbaye


Infos pratiques

- De Paris le plus « simple » serait de passer par la Francilienne mais on ne gagne pas beaucoup de temps et on allonge le parcours.  Du périphérique Nord on peut en fait passer, en empruntant la N1 puis la D316, par Sarcelles et Villiers-le-Bel en sortant par la D922 – Luzarches. Comptez une quarantaine de minutes pour parcourir les 34 km.

- L’abbaye n’est qu’à 10 km (15 minutes de route) de Chantilly et son magnifique parc par la D909.


Le parc avec les bâtiments conventuels à gauche et la tour de l'ancienne abbatiale


PHOTOs en vrac - Éloge à Euloge

 

L'église San Francisco y San Eulogio sur la placette qui lui sert de parvis, le soir à Cordoue, Andalousie, Espagne


samedi 28 décembre 2024

CANADA - Index des articles

CANADA

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Parc des Rocheuses canadiennes
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- Biodôme, le festival des animaux (décembre 2014)
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- Mont Royal, la "montagne" de Montréal (mise à jour juin 2024)
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- Trois-Rivières, le centre ancien et le couvent des Ursulines (décembre 2014)

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- Fjord du Saguenay, Sainte-Rose et la rive Nord de la rivière (version janvier 2019)
- Lac Saint-Jean, à Saint-Gédéon (juillet 2014)
- Lac Saint-Jean, le village historique de Val-Jalbert (septembre 2014)


Outaouais
- Montebello, le Parc Oméga - Partie 1 sur 3 (octobre 2022)

Ontario (province)

Ottawa
- Colline du Parlement, centre politique du pays (mai 2014)



 Carte Générale du Canada (source Google)

Carte satellite du Sud de l'Ontario et du Sud du Québec (source Google)

Sud de la Colombie-Britannique et de l'Alberta




L'arrondissement historique du Vieux Québec, le parc provincial Dinosaur, le précipice à bisons Head-Smashed-In, les Parcs des montagnes Rocheuses canadiennes (dont les parcs Banff et Jasper), le Parc national de Miguasha, le Canal Rideau sont classés au patrimoine mondial par l'UNESCO.



La chute Montmorency près de la ville de Québec, province de Québec