Le Parc Oméga de Montebello - Partie 1
Safari-photo québécois ****
Le Parc Oméga, ouvert en 1991, se trouve un peu au Nord de Montebello au Québec, entre Montréal (Québec) et Ottawa la capitale. C’est un parc animalier dont une partie de la visite se fait en véhicule et l'autre à pied. Il existe de nombreux sentiers pédestres (préservés des animaux dangereux qui se trouvent dans des secteurs particuliers). Si vous n’avez pas eu la chance d’observer des animaux au cours de votre voyage au Canada, vous allez pouvoir ici prendre votre revanche ! Le parc met à profit de grands espaces naturels préservés de plus de 800 hectares et peuplés de plus d’une vingtaine d'espèces d’animaux sauvages vivant dans leur milieu naturel.
À l’entrée du parc, vous pouvez acheter de quoi manger et boire pour vous-mêmes et vous installer sur la terrasse panoramique située face à un petit lac. La seule nourriture autorisée pour les animaux du parc : des carottes que vous pouvez acquérir pour quelques dollars (4 Ca$ par grand sachet) également disponibles à l’entrée. Un canal de radio dédié au parc permet de bénéficier d'une visite audioguidée qui délivre des informations sur les animaux et l’organisation du site. La première partie s’effectue donc en voiture personnelle, ce qui permet d’observer les grands animaux, sans risque, de l’intérieur du véhicule. Les sentiers pédestres donnent accès à d’autres secteurs peuplés de biches et de daims. On peut aussi visiter la ferme traditionnelle : Animaux et produits du terroir disponible à l'achat et un nouveau secteur articulé autour d’un lac, dédié à la culture des peuples autochtones (Amérindiens et Inuits) : les Premières Nations.
Les cervidés
Les cervidés sont la famille de mammifères la mieux représentée au Parc Oméga. Voici les espèces principales que l'on peut y croiser...
Caribous : appelés rennes en Europe, ils vivent dans les régions arctiques (Canada, Alaska, Groenland, Scandinavie et Russie) auxquelles ils sont adaptés. Ils possèdent une dense fourrure afin de se protéger du froid et des sabots larges leur permettant de se déplacer sur la neige. La période d'accouplement a habituellement lieu fin septembre. Les femelles mettent bas au printemps un à deux faons. L'une des spécificité de cette espèce réside dans le fait que les femelles portent des bois, comme les mâles. Ces bois tombent en hiver et se renouvellent au printemps. Le caribou est un des symbole du Canada, il est présent sur les pièces de 25 cents (dollar canadien).
Orignaux : Appelés élans en Europe, ils sont les plus grands des cervidés existants. Les mâles atteignent souvent les 600 kg avec des records à 800 kg. Cette espèce vit dans les forêts tempérées à boréales d'Amérique et d'Eurasie. Les bois des mâles peuvent atteindre une envergure d'un mètre quatre-vingt. Plutôt solitaires, ils peuvent se réunir en hiver pour augmenter leur chances de survie en conditions difficiles. La période de rut a lieu fin septembre. La femelle met bas à la fin du printemps un à deux faons.
Daims : Il s'agit de petits cervidés à robe le plus souvent tachetée (parfois sombre et unie) originaires du bassin méditerranéen. L'aspect en palette des bois des mâles permet de les identifier également facilement. Ils vivent dans les forêts de feuillus, les mâles ne rejoignant les femelles qu'au moment du rut en octobre-novembre. Ils portent des bois qui chutent en mai et repoussent jusqu'en septembre. Les femelles mettent bas à la toute fin du printemps après 8 mois de gestation.
Wapitis : Les mâles de ce grand cervidés originaire du Nord des États-Unis, se reconnaissent à leur large parure de bois et leur couleur brun-roux de la tête et de la poitrine (par opposition au corps plus clair). Cousin du cerf élaphe (plus petit et présente en Europe et Asie centrale) il peut atteindre 1,40 m au garrot. C'est un animal capable de traverser les cours d'eau à la nage. Il est également efficace à la course (pointes à 50 km/h). Au cours de la visite au parc, les femelles approchent volontiers les véhicules des visiteurs afin d'obtenir des carottes. La période de rut de mi-septembre à fin octobre permet d'entendre son brame. La femelle ne donne le plus souvent naissance qu'à un seul faon à la fin du printemps.
Cerfs de Virginie : Il s'agit d'une espèce de cervidés de petite taille (90 cm au garrot), rependue en Amérique du Nord. On le reconnait au dessous blanc de sa queue, souvent levée lorsqu'il court. Sa robe est beige et grisâtre. Etant donnée sa docilité naturelle et sa petite taille, il est présent dans les parties piétonnières du parc. Il se laisse facilement approcher et nourrir. Les bois du mâle comportent des pointes dirigées vers l'avant. Comme les autres cervidés, son accouplement a lieu à l'automne. Les femelles portent généralement 2 à 4 petits qui naissent au printemps. Cette espèce est souvent appelée "chevreuil" au Québec.
Cerfs élaphes (cerfs rouges) : Bien qu'ils ressemblent aux wapitis, dont ils forment la lignée cousine européenne, ils sont de plus petite taille. Leur robe est plus sombre et leur cou gris. Comme pour la plupart des cervidés, seuls les mâles portent une parure de bois, qui tombent à la fin de l'hiver ou au début du printemps. La repousse est rapide et les bois prennent un aspect arrondi recouvert de peau feutrée qui tombe à l'été. Cette parure est utilisée au cours des combats de mâles au début du rut. Le brame du cerf élaphe est plus grave et plus rauque que celui de son cousin wapiti.
En bref…
Super pour les enfants autant que pour les adultes : Allez-y ! Sortie marquante à faire et refaire… Un camping est installé près de l'entrée du parc (il y avait un ancien sentier sur passerelle de bois il y a quelques années). Les photos de cet article ont été prises en septembre 2009 et octobre 2022.
Informations pratiques
- De Montréal, prendre l’autoroute 15 Nord puis la 50 Ouest qui se prolonge par la route 148 jusqu’à Montebello. Prendre ensuite la 323 Nord. Comptez environ 1h45 de route. On peut également passer par l’autoroute 40 Ouest et traverser la rivière des Outaouais à Hawkesburry.
- D’Ottawa, prendre l’autoroute 50 Est puis la 148 jusqu’à Montebello et enfin la 323 Nord. Comptez 1h15 de route.
- La route 148 longe la rivière des Outaouais, n’hésitez pas à faire des pauses pour admirer le paysage authentique de la région.
Tarifs d’entrée 2022 (hors taxe mais incluant l’accès pour votre véhicule) :
Du 11 octobre au 31 décembre 2022
Adultes : 38,27 Ca$
Enfants 6 à 15 ans inclus : 27,83 Ca$
Cliquez ici SVP, pour accéder au site officiel du parc ! (Des cartes et bien d'autres infos) ...
Article très pédagogique et ludique pour mieux comprendre le monde fourni des cervidés et bien sûr mieux connaître le parc Oméga. Sur certaines photos, les animaux regardent leur photographe droits dans les yeux et sont particulièrement amusants ! Merci !!
RépondreSupprimerLes cervidés font un peu les singes !
SupprimerQuelle merveille que ce Parc Oméga et ses cervidés dont Julien nous racontent en images somptueuses et en légendes précises et rigoureuses les multiples espèces: caribous, élans, orignaux, daims et daines, wapitis, cerfs de Virginie!
RépondreSupprimerLa porte d'ouverture sur ce grand parc est une terrasse panoramique près d'un lac, ensuite on peut cheminer sur les sentiers et découvrir les doux habitants de ce parc unique.
Bien sûr notre cœur se pince toujours un peu à la vue d'une biche et d'un faon, notre première expérience nous ramène à l'enfance et aux larmes versées sur Bambi, l'histoire racontée par l'écrivain autrichien Felix Salten en 1923, adaptée en dessin animé en 1942 par Walt Disney, sur les conseils de Thomas Mann rencontré en 1935...Il y a un peu de littérature derrière un tel chef d’œuvre qui est bien dans l'inconscient collectif occidental...
Toutes les photographies de ce reportage sont superbes, "l'orignal s'abreuvant dans un étang", les amours de daims et de daines, longs cils gracieux, petit bout de langue dépassant, joli regard tendre, cou gracieux, ce grand mâle wapiti entouré des petites femelles, les adorables cerfs de Virginie, grandes oreilles duveteuses, grande douceur, et ce superbe tableau d'une biche toute cuivrée dans la lumière, comme apparue d'un coup près des belles fougères émeraude, dans un jeu d'ombre et de lumière, de mousses, de troncs...
Ensuite les autres proies des chasseurs, les sangliers et les doux marcassins, eux aussi en paix et protégés dans cet espace remarquable. Ces marcassins à la fourrure rayée, alanguis dans l'herbe un peu sèche et les feuilles mortes, font une scène digne de Rosa Bonheur, notre grande peintre animalière...
Et chaque fois c'est le même mystère pour toutes celles et ceux qui, comme moi, ont épousé très tôt la cause animale, la même question : comment peut-on tirer sur des animaux si doux, si beaux, si inoffensifs?
Merci Julien pour cette balade enchanteresse et ces portraits séduisants. Revenir au printemps pour photographier les faons?
J'y suis toujours allé en automne mais effectivement le printemps doit apporter son lot de surprises en faons !
SupprimerUn grand bol d'air frais, plein d'exotisme animalier.
RépondreSupprimerEt certains animaux européens, exotiques pour les nord-américains.
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