Le jardin de sculptures de la DHUYS
Les belles au bois dormant ***
Il s’agit d’un petit parc en bord de Marne situé sur la commune de Chessy en Seine-et-Marne (77) dans lequel sont exposées les œuvres de Jacques Servières. Le jardin doit son nom à la rivière Dhuys (ou Dhuis) qui traverse le site. Le sculpteur, dès 1987, collecte les pierres abandonnées d’un ancien aqueduc sur la Marne bombardé en 1939 et les réutilise dans son travail de création. Il s’inspire initialement de la statuaire de temples du Sud-est asiatique (comme Angkor Vat).
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Actuellement on y découvre une quarantaine de sculptures réparties sur : d’une part un premier secteur de pelouse face à la passerelle qui enjambe la rivière voisine, d’autre part un second secteur situé le long d’un chemin qui remonte la rive Sud de la Marne sur environ 200 mètres environ. La plupart des sculptures font plusieurs mètres de hauteur (la plus grande environ 4 mètres). Elles sont figuratives et représentent animaux, réels ou imaginaires, et personnages humains avec une prédominance de figures féminines.
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En bref…
Un petit coin de poésie et de sérénité qui se cache près de la Marne, connu essentiellement des habitants du secteur. Même si Disneyland n’est qu’à quelques minutes de route, on est bien loin de l’hystérie touristique du parc américain. Les photos de cet article ont été prises en mars 2022.
Accès
Le parc occupe un espace le long de la rive Sud de la Marne sur la commune de Chessy près de l’angle de la rue de la Marne et de l’Ancien chemin de Meaux, face à la passerelle Chessy-Dampmart. Il est recommandé d’utiliser un GPS pour l’atteindre afin d'éviter de se perdre dans les petites rues en pente de cette partie de la commune. Le site est en accès libre et gratuit.
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Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerVoici des sculptures assez fantomatiques que la lumière hivernale vient caresser. Une belle balade à contre-courant de la saison chaude actuelle.
RépondreSupprimerElles s'harmonisent tellement bien avec la lumière hivernale !
SupprimerDans un article (4 avril 2008) de Frédérique Chapuis, journaliste à Télérama, on peut lire: "Jacques Servières, sculpteur régional, las de taper la pierre dans son jardin et pressé par ses voisins de cesser ce raffut, finit par s'installer au grand air à portée de main des cailloux."...Et le sculpteur autodidacte n'a de cesse de remercier la municipalité de Chessy de lui avoir offert un musée à ciel ouvert où, loin de déranger son entourage, il donne une seconde vie à des pierres de l'ancien aqueduc de Dhuys, échappées aux bombardements de 1939, aujourd'hui métamorphosées en statues immenses.
RépondreSupprimerCes œuvres nous parlent, elles convoquent les gargouilles des cathédrales occidentales, les temples orientaux aux fresques érotiques, la statuaire océanienne, les moaï de l’Île de Pâques, les totems d'Amérique. Jacques Servières s'est éloigné des réminiscences cambodgiennes rapportées de ses voyages pour trouver son propre style avec cette immense madone (femme, déesse) de quatre mètres de haut et son enfant jouant dans ses jupes...D'ailleurs Julien termine le périple des statues par celle-ci avant de s'écarter pour montrer le paysage.
L'artiste s'est exprimé ainsi à propos de ce cadre: "La nature tout autour m'influence : sans doute la Marne qui me donne ce courant, les piverts qui me donnent le tempo...".
Les statues sont patinées par le temps, mousses et lichens les ombrent et jouent avec la lumière du soleil, ici un soleil hivernal un peu froid, mais cela plaît à leur auteur qui détesterait que la municipalité les passe au karcher pour les rendre plus propres...
"Jacques Servières travaille toujours sur trois pièces en même temps : celle qu’il est en train de faire, celle qu’il est en train de finir et celle qu’il va faire. Il aime aller de l’une à l’autre." peut-on lire aussi.
Merci Julien pour cet hommage au Jardin de sculpture si près de Disneyland, ce Jardin gratuit où vivent des statues immobiles, des visages de pierre, des animaux surgis des contes, et surtout beaucoup d'amour.
Ce jardin, à l'écart des grands axes, reste méconnu des visiteurs des grands parc d'attraction. Il n'en est que plus serein...
SupprimerTrès surprenant article ... en effet , une authenticité loin des paillettes du parc américain Geneviève
RépondreSupprimerRien ne pourra jamais défigurer la Marne.
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