samedi 24 avril 2021

ESPAGNE - Canaries - La côte Nord de Lanzarote et ses villages

La côte Nord de LANZAROTE et ses villages

Langueur hivernale***


Les quelques villages de côte Nord de l’île canarienne de Lanzarote, moins bâtie que la côte australe, prennent des airs de villages fantômes en hiver. Le relief de Famara, avec ses falaises terrestres et maritimes, borde la partie orientale du secteur avant de se prolonger en direction de la pointe septentrionale de Lanzarote, vers Orzola.


Caleta de Famara

Il s'agit d'un village côtier au Nord de Teguise, qui compte un peu plus de 1 100 habitants à l’année. La plage de Famara, située au Nord du bourg au pied des falaises de Famara (Risco de Famara), lui confère une certaine notoriété. Il existe dans le secteur quelques traces des populations aborigènes berbères antérieures à l’arrivée des conquistadors espagnols. Le village de pêcheur n’a vu le jour qu’à la fin du XVIIIe siècle. Aujourd’hui il compte de nombreuses résidences secondaires.


Ruelle sablonneuse de Caleta de Famara qui débouche face à l'océan et à l'archipel Chinijo

Le front de mer avec un peu d'animation

La plage et les falaises au Nord

L'archipel Chinijo vu depuis la plage

Le front de mer avec du recul et sur fond de falaises terrestres

Les falaises de Famara avec à leur pied la localité éponyme


Les îlots Chinijo


En regardant vers l'Ouest


Façade en travaux qui renforce l'impression d'abandon de la localité en hiver


Caleta de Caballo (la Crique du Cheval)

Cette localité se trouve à l’Ouest du village précédent, au-delà d’un champ d’anciens volcans. Cette autre "crique" offre également des angles de vue sur l’archipel océanique Chinijo  flottant Nord de Lanzarote.


La plage de Caleta de Caballo, les falaises de Famara et les îlots Chinijo

Le front de mer de Caleta de Caballo, extrêmement calme en hiver


Deux vues des îlots Chinijo depuis la plage

Esquif "échoué"


Les falaises de Famara, plus loin à l'Est


Barque et bourg hibernent


Poésie des éléments (deux vues ci-dessus)


Les falaises de Famara

Rue désertique de Caleta de Caballo en hiver






Cinq vues de la plage rocheuse et de l'océan en fin de journée


La Santa (la Sainte)

Localité côtière de la municipalité de Tinajo quelques kilomètres encore plus à l’Ouest, elle est peuplée d’environ 900 habitants. Une plage homonyme, faite de sable et de roches, jouxte le bourg. D’autres plages plus au Nord, sont consacrées aux sports nautiques.


Maison-aquarium à la Santa


Soleil couchant à la Santa


En bref…

Hors-saison, le secteur, dont l’activité se base essentiellement sur le tourisme estival côtier, affiche une langueur mélancolique lorsque les touristes viennent à manquer. On profite alors d’autant plus de la lumière hivernale tropicale qui enveloppe le littoral et ses bicoques aux airs quasi post apocalyptiques. Les angles de vue sur la Graciosa et les îlots Chinijo, bien qu’assez distants, sont uniques. Dans un monde pas encore confiné, on pouvait terminer la soirée dans un restaurant de la Santa face à l’océan dans une bouffée d'embruns atlantiques. Les photos de cet article ont été prises en janvier 2019.


Carte satellite du Nord de Lanzarote (source Google)


Accès

D'Arrecife, la capitale de l'île, il faut compter environ 25 minutes pour rejoindre n'importe lequel de ces trois villages de la côte Nord de l'île par la route LZ-20, en passant par Tinajo si on se rend à La Santa.


En soirée, le port de poche et de pêche de la Santa


9 commentaires:

  1. j'y verrai bien un tournage de film de Alain Resnais. Des que j'ai un titre je te le communique

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  2. Notre photographe nous conduit aujourd'hui sur la côte nord de Lanzarote, dans le "village fantôme" de Caleta ("petite crique") de Famara. Le reportage s'ouvre justement sur une ruelle sablonneuse de cette localité qui semble désertée de ses habitants, une sublime photographie où les murs blancs s'effritent, où les volets vert bouteille sont fermés et où le regard s'évade vers un bateau en attente, vers l'océan, et on sent l'air iodé nous emplir les poumons...

    Difficile d'imaginer cette sublime plage, ses algues, ses falaises et ses roches, ses galets volcaniques, son horizon bleuté, mauve, prise d'assaut en été par les surfeurs!
    Quelle remarquable photographie que cette "Façade en travaux qui renforce l'impression d'abandon de la localité en hiver"! Poésie des lieux qui semblent abandonnés, livrés à l’inexorable frappe des éléments et du temps, et leur beauté peut-être momentanément disparue, un balcon étonnant, une porte verte, un banc qui attend sagement son promeneur fatigué...

    La Caleta de Caballo est l'autre lieu magistralement photographié: "La plage de Caleta de Caballo, les falaises de Famara et les îlots Chinijo", on découvre une petite ville blanche aux volets verts ou bleus, ouverts ou fermés, toute ramassée en bord de plage, une plage sauvage et volcanique, l'océan tel une surface métallique, et les labradorescences du ciel où courent les formes chimériques des nuages...
    Notre photographe immortalise un bateau et un bourg privés de ses estivaliers, "Barque et bourg hibernent", et ce bateau comme échoué et en piteux état nous rappelle l'activité humaine, tandis que la nature, la flore endémique de l'île, offre des verts tendres et des feuilles en volutes, des fleurs jaunes en grappes que je ne saurais évidemment pas nommer et qui apportent au paysage une fraîcheur merveilleuse.
    On garde la caresse du soleil sur les falaises de Famara, et ces "cinq vues de la plage rocheuse et de l'océan en fin de journée", ce moment de prédilection, où toute la beauté et la poésie des éléments se conjuguent, la lave noire en sable ou en galets, en rochers, l’océan et ses vagues, les reflets péridot de quelques mousses végétales prisonnières du minéral, le ciel en majesté...

    Enfin une singulière "Maison-aquarium à la Santa" nous étonne, compacte, arrondie, elle semble protéger des tempêtes et de la chaleur, sa fenêtre rectangulaire bordée de bleu s'ouvre sur l'extérieur comme une grande vitre d'aquarium...On ne saurait dire si elle est habitée... Son architecte a de l'humour: la marche un peu haute devant la porte d'entrée, les alppliques extérieures me font penser à Cocteau, le toit en pente arrondie, un petit blockhaus surprenant, un caprice d'architecte...
    Une dernière vue sur l'océan et l'horizon enflammé, et une ultime photographie du "port de poche et de pêche de la Santa", un bleu nuit sombre et velouté qui fait ressortir les couleurs vives des bateaux en attente...

    Merci Julien pour cette évasion hivernale, poétique et insolite.





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    1. En effet, j'imagine que Caleta n'est plus un fantôme en été quand les résidences secondaires font le plein. La maison-aquarium retrouve, peut-être alors, ses habitant(e)s néréides...

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  3. Une évasion douce à vivre par photos interposées ...
    La façade en travaux ressemble à un visage de "pleureuse" , saisissant !

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    1. Les pleureuses ont une connexion avec le monde hispanophone, en particulier latino-américain !

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  4. C'est vrai qu'il y a un côté mélancolique, en particulier avec ces maisons... Les côtes désertiques restent magnifiques ! Dans l'attente d'être foulées peut-être un jour...

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  5. Front de mer cubique , architecture minimaliste :)
    Geneviève

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