La réserve naturelle régionale des gorges de DALUIS
Le Colorado niçois***
Il s’agit d’un territoire créé en 2012 de plus de 1 080 hectares qui s’organise autour d’une partie des gorges du Var dans les Alpes-Maritimes (06), en PACA. La réserve est à cheval sur les communes de Daluis et de Guillaumes. La présence de roches rouges (pélites) donne son aspect si particulier au site. Elles résultent de la sédimentation au Permien (vers -250 000 000 d’années) de résidus volcaniques oxydés leur donnant leur couleur inhabituelle. Le fleuve Var a creusé les couches sédimentaires sur plusieurs centaines de mètres aboutissant à la formation de gorges. Il en résulte un écosystème spécial qui héberge des espèces animales et végétales rares. De nombreuses chauves-souris (petits rhinolophes entre autres) occupent les grottes des gorges. Certaines espèces d’oiseaux s’en servent comme refuges hivernaux (perdrix, bartavelles, aigles, faucons, …). On peut découvrir les gorges par la route qui les longe. Il existe également deux sentiers de randonnée pédestre qui sillonnent le site.
En bref…
Les gorges de Daluis désignent un site qui offre de très belles perspectives colorées et vertigineuses, le tout sur un territoire assez ramassé. Il serait dommage de ne pas le découvrir, ne serait-ce que par la route, si on passe dans le secteur. L’arrière-pays niçois reste assez peu fréquenté même en été. Le terme « Colorado niçois » fait probablement allusion au Grand Canyon qui se trouve dans l’Arizona, mais qui est effectivement creusé par le fleuve Colorado. Les photos de cet article ont été prise en juillet 2020 depuis la route D2202 et ses différents stationnements aménagés en belvédères.
Accès
-De Nice, les gorges s’atteignent par la route en environ 1h30 et 90 km par la M6102 puis la D2202.
-De Barcelonnette (04) en 1h50 et 70 km par le col de la Cayolle (fermé en hiver).
Les zones remarquables du parc des gorges dans lesquelles le dénivelé est le plus impressionnants, les coloris les plus typiques et les perspectives les plus impressionnantes se situent entre Guillaumes et Daluis.
Quelle spectaculaire et impressionnante excursion dans cette réserve naturelle classée des Alpes-Maritimes! Tout se joue depuis des millions d'années entre le fleuve Var et ces roches rouges uniques en Europe. Notre photographe nous entraîne dans ce paysage coloradien qui renferme des richesses minéralogiques, une faune et une flore exceptionnelles, des effets de couleurs splendides, le cacao rouge de l'ocre des parois épousant les nuances de vert de la toison forestière, et tout au fond l'argent miroitant du fleuve...
RépondreSupprimerLes surfaces grenues des roches, les stries de la sédimentation, les crêtes comme dragons endormis figés par le temps, chacun(e) y verra d'insolites formes, et l'imagination fera le reste...
"Le fleuve Var à la sortie des gorges au sud de Daluis" nous montre l'apaisement retrouvé, le premier plan délicieux des arbustes lutins, les beaux feuillages, les formes rondes des montagnes, des fleurs jaunes, roses...Sur l'une des photos suivantes comme une tête de rapace surgissant de la roche, comme un œil d'aigle, et sur une autre un nuage en forme de petit cabri, la magie de la photographie...
Le rocher dit "tête de femme" me fait penser à un gros matou aux oreilles plaquées, les surfaces minérales à des orgues, les pélites rouges remontant à la fin de l'ère primaire doivent aussi renfermer leurs fossiles...
La dernière photographie est emblématique du lieu, un condensé de ces belles matières minérales et de leur végétation, et le Var tout au fond, une mini cascade semble s'y précipiter...
Merci Julien.
En effet une petite cascade se précipite dans le Var. Merci pour votre lecture toujours attentive et votre regard affuté !
SupprimerVoilà encore un coin de France peu connu mais qui vaut le détour pour faire corps avec la nature... un petit trésor caché et qui se mérite.
RépondreSupprimerFinalement assez accessible par la route !
SupprimerGrace à toi, j'ai appris le terme de "pélites" qui désigne ces roches rouges. Dans la vallée très voisine de la Tinée, il y a aussi, en quelques rares endroits, ces mêmes affleurements rouges. Je ne sais si c'est le cas dans l'autre proche vallée, celle du Verdon, où chemine la troisième rivière, parallèle des deux autres, le Var et la Tinée. Tes photos mettent bien en valeur cette énorme entaille profonde et étroite, et la nature sauvage du lieu qui a hébergé les premiers loups de retour en France. Un "Colorado" somme toute modeste et méconnu mais spectaculaire. Merci de nous avoir montré ces paysages perdus.
RépondreSupprimerJ'aimerais voir également les Gorges du Cians, situées dans une vallée voisine !
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