samedi 13 mars 2021

ESPAGNE - Canaries - Les falaises de los Gigantes de Tenerife côté terre - Parc de Teno

Les falaises de los GIGANTES côté terre - Parc de TENO

Gomera au couchant****


Le massif de Teno

Il s’agit de l’un des trois massifs rocheux (paléo îles) qui ont donné naissance à l'île volcanique de Tenerife aux Canaries. Il est situé dans la partie Nord-ouest de l'île, à cheval sur les municipalités de Santiago del Teide, Los Silos, El Tanque et Buenavista del Norte. Le relief volcanique, qui a émergé il y a 5 ou 7 millions d'années, est sillonné par de profonds ravins et se termine brusquement dans l'océan, dans une zone connue sous le nom de falaise des Géants (Los Gigantes), une série de hauts reliefs qui s'élancent au-dessus de l'océan et culminent à 500 mètres. Dans ce massif, quelques hameaux ruraux subsistent. Masca est l’un d’eux.


Le pic du Teide vu depuis le Teno



Deux vues depuis la route qui serpente sur la crête du Teno


Autre vue du Teide


Vue sur l'océan en direction de l'Ouest, on devine la Gomera


Le Parc rural de Teno

Il situé dans le massif éponyme et couvre une surface de près de 8 065 hectares. De forme plus ou moins triangulaire, il est bordé sur deux de ses côtés par l'océan et s’ouvre à l’Est sur le reste de l’île. Il possède d'importantes masses forestières et une variété d'écosystèmes d'une grande diversité, tant animale que végétale. Les structures géomorphologiques sont bien représentées par des ravins encastrés, des falaises abruptes, des escarpements, des roches, des digues qui offrent une grande variété paysagère. Le parc comprend cinq zones de peuplement : Los Carrizales, Masca, El Palmar, Las Portelas et Teno Alto, toutes appartenant à la municipalité de Buenavista del Norte. Le parc naturel de Teno, espace naturel des îles Canaries, existe depuis décembre 1994.


Le versant terrestre des falaises


Le relief du massif de Teno


Cactus (figuiers de barbarie)


Échancrure, comme un coup de hache dans les falaises


La route descendant vers Masca


Flore et faune

Les reliefs multiples des falaises marines comme los Gigantes, dont les pentes dépassent parfois 500 mètres de dénivelé, permettent l'installation d'importants ensembles de plantes rupicoles. L'Union européenne a classé ce secteur en tant que zone de protection spéciale pour les oiseaux. On note la présence de pigeons endémiques, de faucons, de canaris, de balbuzards pêcheurs, de faucons crécerelles, …



Arrivée au hameau de Masca enclavé dans une échancrure des falaises (deux vues ci-dessus)


Les figuiers de barbarie et la végétation rupicole


Arc-en-ciel sur les hauteurs


Chat résident de Masca


Végétation tropicale dans le hameau



Deux "clair-obscur" sur Masca


Les pentes envahies par la végétation



Le soleil darde encore ses rayons sur Masca en fin d'après-midi (deux photos ci-dessus)


Le hameau de Masca

Entité de la commune de Buenavista del Norte n'abritant que 86 habitants à l’année, se trouve dans l’une des vallées encaissées de los Gigantes à une altitude moyenne de 680 mètres. Le site aurait été connu des pirates et aurait pu leur servir de cachette. Le hameau fait face à l’océan et à l’île de la Gomera. Les couchers de soleil y sont particulièrement impressionnants. Quelques commerces y ont élu domicile.



Figuiers de barbarie (deux clichés ci-dessus)


Dragonnier



Allées de pierres au couchant, en bordure de Masca (deux photos ci-dessus)


En bref…

Les falaises de los Gigantes méritent autant la visite par voie terrestre que par voie maritime. Le village de Masca en représente l’un des points d’orgue. Les photos de cet article ont été prises en décembre 2014 et ne montre qu’une petite partie des paysages du parc. J’ai été particulièrement sensible à la lumière couchante qui s’engouffre dans l’échancrure des falaises s'ouvrant sur l’océan et l’île voisine de la Gomera.


Carte satellite 3D du massif de Teno dans le Nord-ouest de Tenerife


Plan du parc de Teno (source site officiel)


Accès

Le village de Masca n’est accessible que par la route TF-436 ou par un sentier provenant de l’océan. Santa Cruz de Tenerife, bien qu’à l’opposé de l’île, n’est qu’à 1h15 et 110 km de route par la TF-1 (Sud). L’entrée du parc est libre et gratuite.



L'océan vu par l'échancrure au couchant, avec et sans végétation



Derniers rayons solaires sur la petite cité d'or


La Gomera encore visible juste après le couchant


Pour découvrir les falaises de Los Gigantes depuis l'océan, veuillez cliquer ici SVP !



12 commentaires:

  1. Que c'est beau ! Et dépaysant ...
    Merci Julien.
    Bonne journée à chacun-chacune.

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  2. Nous avions déjà découvert "les Falaises des Géants" vues de l'océan, aussi cette autre approche de l'île de Tenerife complète-t-elle notre visite, cette muraille de falaises vue de l'intérieur, ainsi que le hameau de Masca, petit joyau d'habitations.

    Notre photographe s'en est donné à cœur joie avec la lumière qui dore ou bleuit les versants imposants, argente la route en lacets, les chemins comme rubans se déployant dans les roches, la végétation, les façades blanches des maisons minuscules comme au cœur d'une maquette soignée, la lumière qui épouse l'horizon escarpé, se faufile dans les échancrures pour rebondir sur l'océan en flaques d'or, s’accroche aux cactus divers, aux figuiers de Barbarie qui nous évoquent la Californie, la lumière qui déploie l'ombre d'un grand oiseau à flan de montagne, oiseau éphémère capturé par l'objectif pour un instant éblouissant, ou se transformant en une écharpe de mousseline arc-en-ciel, un arc-en-ciel qui nous éblouit, que l'on sait fugace mais qui est bien là, la lumière qui entoure un chat noir un peu sauvage, résident de Masca, ses yeux d'ambre jaune, son pelage fourré, ses vibrisses de nacre, surpris sur ce qui semble être un toit de tuiles, regardant notre photographe avec curiosité.
    La végétation tropicale sert de décor au chat noir et nous envoûte, parure exaltant le long de la route, nous rappelant le nom donné à Tenerife: "l'île aux cactus", on note un jeune dragonnier qui sera dans des années un "parasol" avec son houppier massif...
    "Les allées de pierres au couchant en bordure de Masca" montrent cette végétation caractéristique, luxuriante à sa façon, si bien adaptée au climat.

    "Les derniers rayons solaires sur la petite cité d'or" évoquent étrangement la palette des peintres romantiques allemands, surtout Caspar David Friedrich, même clairs-obscurs chéris par notre photographe, même découpes de la côte, même ciels merveilleux aux reflets de tourmaline, et je pense à ces "Falaises de craie sur l'île de Rügen", pourtant si lointaines et si blanches...

    André Breton me revient à l'esprit et son texte "L'amour fou" inspiré par un voyage aux Canaries, une petite citation souligne ses mille et une impressions : " Au pied du Teide et sous la garde du plus grand dragonnier du monde la vallée de la Orotava reflète dans un ciel de perle tout le trésor de la vie végétale."

    Merci Julien pour ces instants magiques que seule permet la photographie à ce haut niveau.

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    1. J'ai effectivement aimé surtout la lumière et la silhouette des falaises à Masca !
      Je savais que vous aimeriez le chat !
      Je connais peu les peintres romantiques allemands... mais on sent le partage d'univers avec Ludwig Zwei !
      Je le connais le dragonnier, il est au village d'Icod de los Vinos.

      Merci Nadine

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  3. Cette plongée dans l'article est un bain féerique merveilleusement dépaysant.

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  4. Ce sont des photos magiques ! Pour leur lumière, et aussi car on a l'impression d'être tout au bout du monde ! Certains paysages font penser à Madère ! Merci pour le partage !

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    1. C'était le bout du monde connu à une époque pas si ancienne !

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  5. Bonjour,
    Très belles photos de ces falaises qui sont toujours très impressionnantes, on croirait rêver !

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