A la romaine **
(Mise à jour novembre 2023)
Construite entre 132 et 134 sur ordre de l’empereur romain Hadrien et offerte comme présent à la ville d’Athènes, elle se situe dans un quartier prospère de la fin de la période hellénistique et du début de la période romaine (actuellement dans le quartier Monastiraki près de la Plaka). La bibliothèque représente un ensemble rectangulaire organisé autour d’un vaste péristyle de 122 mètres sur 82 mètres. Il n’existait qu’un seul accès, encadré par un immense propylée sur son flanc occidental, pourvu de 4 colonnes corinthiennes en marbre phrygien.
La façade occidentale et le propylée vus du Sud
Sept colonnes de marbre de Karystos ornent chaque aile encadrant la façade. La cour intérieure était ceinte de portiques comptabilisant une centaine de colonnes au total. Au centre se trouvait une citerne de forme oblongue. Le secteur principal de la bibliothèque se situait dans sa partie orientale. Les ouvrages écrits (rouleaux de papyrus) étaient conservés dans un bâtiment à deux étages dont il subsiste la trace dans le mur oriental. De chaque côté de cet espace existaient deux pièces probablement dédiées à la lecture. Deux autres pièces d’angle, équipées de sièges incurvés, servaient probablement de halls de lecture. Trois niches creusées dans les parois Nord et Sud, deux semi-circulaire et une carrée, comprenant des paires de colonnes non cannelées faisaient face au péristyle. Les bâtiments furent endommagés pendant l’invasion par les Hérules (tribus wisigothes) en 267 puis, restaurés par le préfet d’Illyrie, Herculius.
Propylée
Les colonnes corinthiennes de la façade occidentale
Chapiteaux des colonnes
Au début du Ve siècle, une imposante église à quatre absides et atrium fut érigée sur le versant Ouest. Détruite à la fin du VIe siècle, elle fut convertie en basilique à trois nefs pendant la seconde moitié du VIIe siècle. Sur ses ruines, au XIe siècle, on construit la basilique byzantine Megali Panaghia, démolie en 1885. Au XIIe siècle, la famille Chalckokondylis fait bâtir une petite église dédiée à Saint Asomatos (ou archange Michel) en y intégrant une partie de la façade et du propylée. Démolie en 1843, des murs et des fresques représentant l’adoration de Gethsémani, la trahison de Judas, et des portraits de bustes de saints en représentent les seuls vestiges.
Un petit musée expose, entre autres, la massive statue de la déesse de la victoire Niké dans le style Victoria Romana ainsi que d’autres vestiges découverts dans les excavations du site.
Vestiges du péristyle
Mosaïque
Les vestiges de l'ancienne église dans l'ancienne cour du péristyle (2 clichés ci-dessus)
En bref…
Les vestiges peuvent sembler assez minimalistes en dehors du propylée et de la façade occidentale. Il faut envisager cet ensemble comme une partie de l’ancienne agora romaine qui formait un complexe assez étendu de l’Athènes post-hellénistique.
Accès
- En métro, à quelques minutes de la station Monastiraki sur les lignes 1 & 3.
- A pied, elle se trouve à quelques centaines de mètres au Nord de l’Acropole. Le musée des Céramiques est accolé au site et l’Agora Romaine se trouve à une rue de là. L’Agora Grecque se découvre également dans ce quartier.
- Il est déconseillé de circuler dans Athènes en voiture…
Tarif (2023) : 6€, 3€ tarif réduit.
Ouverture 8h00-15h00, fermée les jours fériés.
Statue de la déesse de la victoire, Niké
Têtes sculptées
Et voici quelques clichés additionnels et nocturnes de décembre 2019 :
Que de transformations au fil de l'histoire ! . A l'origine, profiter d'une telle bibliothèque devait être magique ...Bel article .
RépondreSupprimerA suivre, les autres sites antiques du quartier :)
SupprimerUn petite article très documenté, bravo !
RépondreSupprimerSite riche en histoire mais qui garde encore pas mal de ses secrets !
SupprimerLes vues d'ensemble sont particulièrement admirables !
RépondreSupprimerMerci, Anonyme !
SupprimerUn petit mot bien tardif après avoir admiré les clichés nocturnes si bien mis en valeur
RépondreSupprimerC'est l'ajout que j'ai fait dans cette mise à jour.
SupprimerUn empereur intello dont il reste peu de traces chez les Hellènes
RépondreSupprimerUne grande bibliothèque quand même !
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