L'Abbaye de ROYAUMONT
Fondée par Saint-Louis ****
Bien que frontalière du département de l’Oise (60), l’abbaye se trouve sur la commune d’Asnières-sur-Oise dans le Val-d’Oise (95) en Île-de-France.
Le bassin qui accueille le visiteur à l'arrivée sur le site
Le réseau de canaux qui alimente l'abbaye en eau
La construction de l’ensemble abbatial cistercien a été ordonnée par Saint-Louis (Louis IX). Son église fut achevée et consacrée en 1235. C’est donc une abbaye royale, comme son nom le laisse deviner. Elle connue son apogée à la fin du XIIIe et début du XIVe siècle, en particulier après la canonisation de Louis IX (Saint-Louis) en 1297. Elle souffre ensuite du déroulement de la Guerre de Cent Ans et de la proximité du théâtre des différents affrontements.
La tour qui subsiste de l'abbatiale
Les vestiges du chœur l'ancienne église abbatiale
Perspective sur la tour
L’église abbatiale
Victime d’un incendie en 1760 puis démantelée à la Révolution (1792), elle est de nos jours en ruines mais on prend la mesure des dimensions hors norme de son plan. Avec 101 mètres de long elle dépassait largement la proche cathédrale de Senlis
(76 mètres) par ses proportions. Il en subsiste une tourelle d’angle du
transept nord. Son architecture est à rapprocher de celle de l’abbatiale de l'abbaye de Longpont qui, elle, est en meilleur état de conservation.
La tour à travers les arbres
Ancien bâtiment de manufacture
Le Palais Abbatial
Il est commencé en 1784 sur ordre du dernier abbé commendataire (abbé de Ballivières) et ne sera pas achevé avant la Révolution Française.
De style néoclassique, il s’inspire des bâtiments des résidences
royales françaises et italiennes. L’abbaye est réquisitionnée au titre
de bien national en 1791 par l’Assemblée Nationale. Les sépultures des enfants que Saint-Louis avait fait enterrer sur le site de l’abbaye sont alors déménagées à plusieurs reprises avant de terminer leur voyage à la basilique de Saint-Denis.
La galerie occidentale (fond) doublée de la Ruelle des convers
La galerie nord accolée à l'église, vue de la galerie orientale
Autre vue du cloître et de la galerie nord
Détails de l'architecture du cloître (ogives)
La galerie orientale qui débouche dans l'ancienne nef de l'abbatiale
Angle nord-est du cloître, on aperçoit la ruine de la tour de l'église à l'arrière
Les travées et les voûtes des galeries du cloître
Le cloître
Situé au centre de l’ensemble, il comprend encore ses quatre galeries. La galerie Ouest masque partiellement la ruelle des Convers
qui permettait à ceux-ci de ne pas emprunter le cloître pour gagner
l’église en venant des bâtiments leur étant réservés. Il couvre une
surface d’environ 2250 mètres carrés, proportions assez rares pour un cloître cistercien.
La magnifique architecture du Réfectoire des moines
Vitraux ajoutés au moment de la transformation en chapelle du réfectoire
Détail d'une lucarne circulaire
L'orgue
Tombeau d'Henri de Lorraine-Harcourt, mort en 1666 à Royaumont
Le dallage polychrome restauré à l'ancienne !
Le Réfectoire des moines
Au sud de l’abbaye, il arbore une architecture gothique à deux vaisseaux séparés par une rangée médiane de colonnes. Là aussi, ses dimensions, près de 14 mètres sur 40, impressionnent. Saint-Louis aurait régulièrement participé lui-même à la lecture sainte pendant les repas ainsi qu’à la cérémonie du lavage des pieds des moines. L’orgue date de 1864 et fut installé dans les années 1930 à son emplacement actuel. Le dallage polychrome a été restauré selon des méthodes artisanales ayant cours au XIIIe siècle. Les vitraux ne sont pas d’origine et datent de l’époque au cours de laquelle la salle a été convertie en chapelle.
Les colonnes massives des cuisines
Vitrail consacré à Saint-Etienne
La célèbre Vierge de Royaumont ou Vierge Allaitante, dans les cuisines
Les anciennes cuisines
Elles étaient réservées aux convers. Leur architecture plus simple comprend des colonnes à motifs végétaux. La Vierge de Royaumont du XIVe siècle y est exposée.
Le bâtiment des Convers
Il occupe la partie la plus occidentale du site, séparée du réfectoire et des cuisines par la Ruelle des Convers desservant également l’extrémité occidentale de la nef de l’abbatiale. Ce bâtiment abritait le réfectoire et les chambres des convers ainsi que le cellier. Il a néanmoins changé plusieurs fois de fonction au cours des siècles servant en particulier d’hôtellerie après le déclin du nombre de frères convers dans l’abbaye.
Le jardin médiéval au sud du bâtiment des Convers
Culture de pavot somnifère dont on extrait la morphine
Le jardin médiéval
Il se trouve au sud-ouest du site, entre le verger et le réfectoire. On y a recréé en 2004
un jardin de plantes utiles (par opposition aux plantes ornementales) :
plantes médicinales, potagères, ou encore textiles. Les plantations
sont organisées en 9 carrés délimités par des petites palissades en bois.
Le bâtiment des latrines s'ouvrant sur un canal d'évacuation
Le canal qui traverse le bâtiment des latrines
La façade sud du bâtiment des latrines et sa tourelle d'angle
Le bâtiment des latrines
Facilement repérable puisqu’il surplombe le canal issu du bâtiment principal. Il est long de 32 mètres et comporte une salle au-dessus du canal qui devint par la suite la salle du Prieur. Une roue à aube (remplacée par une plus petite ensuite) y a été installée à la Révolution lors de la conversion de l’abbaye en filature.
Petite collection d'art religieux exposée dans une salle s'ouvrant à l'ouest du cloître
En bref…
L’une
des plus belles abbayes de la région. Une atmosphère de sérénité
préservée même si l’endroit n’a plus d’activité monacale depuis
plusieurs siècles. Un havre de paix en Île-de-France, aux portes de la Picardie et à moins de 40 km de Paris ! Le label « Jardin remarquable » du Ministère de la Culture a été attribué au parc du château. Les photos présentées ici ont été prise en mars 2011, la lumière de fin d'hiver rehaussant l'atmosphère particulière du lieu...
Carte satellite indiquant la position de l'abbaye
Infos pratiques
-De Paris le plus « simple » serait de passer par la Francilienne
mais on ne gagne pas beaucoup de temps et on allonge le parcours. Du
périphérique nord on peut en fait passer, en empruntant la N1 puis la D316, par Sarcelles et Villiers-le-Bel en sortant par la D922 – Luzarches. Comptez une quarantaine de minutes pour parcourir les 34 km.
-L’abbaye n’est qu’à 10 km (15 minutes de route) de Chantilly et son magnifique parc par la D909.
Petit retour au cloître...
... ainsi qu'au Réfectoire avec sa chaire de pierre
Lumière de fin d'hiver à Royaumont
Je comprends que ma tablette mette du temps (mais je n'ai pas attendu , je suis sur ordinateur !) à tout enregistrer !
RépondreSupprimerDouce luminosité de Mars qui refléte la sérénité du lieu , magnifique ! Pointe d'humour : la Vierge allaintante exposée dans les cuisines ...
Très bel endroit en hiver, j'y retournerai un jour à une autre saison :)
SupprimerMais je vais te signaler comme guide d'exception!!!!!! ça va pas tarder....!!!!!!
RépondreSupprimerEt toi comme la spécialiste mondiale de Rome ;)
Supprimerje viens de refaire une belle visite de cette Abbaye.....avec tes superbes photos!
RépondreSupprimerje l'ai visitée en été!
Au moins tu as une vision différente de mes photos :)
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