dimanche 25 mai 2014

FRANCE - Île-de-France - L'abbaye de Royaumont

L'Abbaye de ROYAUMONT
Fondée par Saint-Louis ****

Bien que frontalière du département de l’Oise (60), l’abbaye se trouve sur la commune d’Asnières-sur-Oise dans le Val-d’Oise (95) en Île-de-France.


Le bassin qui accueille le visiteur à l'arrivée sur le site



Le réseau de canaux qui alimente l'abbaye en eau


La construction de l’ensemble abbatial cistercien a été ordonnée par Saint-Louis (Louis IX). Son église fut achevée et consacrée en 1235. C’est donc une abbaye royale, comme son nom le laisse deviner.

Elle connue son apogée à la fin du XIIIème et début du XIVème siècle, en particulier après la canonisation de Louis IX (Saint-Louis) en 1297. Elle souffre ensuite du déroulement de la Guerre de Cent Ans et de la proximité du théâtre des différents affrontements.


La tour qui subsiste de l'abbatiale

Les vestiges du chœur l'ancienne église abbatiale

Perspective sur la tour


L’église abbatiale

Victime d’un incendie en 1760 puis démantelée à la Révolution (1792), elle est de nos jours en ruines mais on prend la mesure des dimensions hors norme de son plan. Avec 101 mètres de long elle dépassait largement la proche cathédrale de Senlis (76 mètres) par ses proportions. Il en subsiste une tourelle d’angle du transept nord. Son architecture est à rapprocher de celle de l’abbatiale de l'abbaye de Longpont qui, elle, est en meilleur état de conservation.


La tour à travers les arbres

Ancien bâtiment de manufacture


Le Palais Abbatial

Il est commencé en 1784 sur ordre du dernier abbé commendataire (abbé de Ballivières) et ne sera pas achevé avant la Révolution Française. De style néoclassique, il s’inspire des bâtiments des résidences royales françaises et italiennes. L’abbaye est réquisitionnée au titre de bien national en 1791 par l’Assemblée Nationale. Les sépultures des enfants que Saint-Louis avait fait enterrer sur le site de l’abbaye sont alors déménagées à plusieurs reprises avant de terminer leur voyage à la basilique de Saint-Denis.




La galerie occidentale (fond) doublée de la Ruelle des convers

La galerie nord accolée à l'église, vue de la galerie orientale

Autre vue du cloître et de la galerie nord

Détails de l'architecture du cloître (ogives)

La galerie orientale qui débouche dans l'ancienne nef de l'abbatiale

Angle nord-est du cloître, on aperçoit la ruine de la tour de l'église à l'arrière

Les travées et les voûtes des galeries du cloître


Le cloître

Situé au centre de l’ensemble, il comprend encore ses quatre galeries. La galerie Ouest masque partiellement la ruelle des Convers qui permettait à ceux-ci de ne pas emprunter le cloître pour gagner l’église en venant des bâtiments leur étant réservés. Il couvre une surface d’environ 2250 mètres carrés, proportions assez rares pour un cloître cistercien.




La magnifique architecture du Réfectoire des moines

Vitraux ajoutés au moment de la transformation en chapelle du réfectoire

Détail d'une lucarne circulaire

L'orgue

Tombeau d'Henri de Lorraine-Harcourt, mort en 1666 à Royaumont



Le dallage polychrome restauré à l'ancienne !


Le Réfectoire des moines

Au sud de l’abbaye, il arbore une architecture gothique à deux vaisseaux séparés par une rangée médiane de colonnes. Là aussi, ses dimensions, près de 14 mètres sur 40, impressionnent. Saint-Louis aurait régulièrement participé lui-même à la lecture sainte pendant les repas ainsi qu’à la cérémonie du lavage des pieds des moines.

L’orgue date de 1864 et fut installé dans les années 1930 à son emplacement actuel. Le dallage polychrome a été restauré selon des méthodes artisanales ayant cours au XIIIème siècle. Les vitraux ne sont pas d’origine et datent de l’époque au cours de laquelle la salle a été convertie en chapelle.



Les colonnes massives des cuisines

Vitrail consacré à Saint-Etienne

La célèbre Vierge de Royaumont ou Vierge Allaitante, dans les cuisines


Les anciennes cuisines

Elles étaient réservées aux convers. Leur architecture plus simple comprend des colonnes à motifs végétaux.  La Vierge de Royaumont du XIVème siècle y est exposée.


Le bâtiment des Convers

Il occupe la partie la plus occidentale du site, séparée du réfectoire et des cuisines par la Ruelle des Convers desservant également l’extrémité occidentale de la nef de l’abbatiale. Ce bâtiment abritait le réfectoire et les chambres des convers ainsi que le cellier. Il a néanmoins changé plusieurs fois de fonction au cours des siècles servant en particulier d’hôtellerie après le déclin du nombre de frères convers dans l’abbaye.


Le jardin médiéval au sud du bâtiment des Convers

Culture de pavot somnifère dont on extrait la morphine


Le jardin médiéval

Il se trouve au sud-ouest du site, entre le verger et le réfectoire. On y a recréé en 2004 un jardin de plantes utiles (par opposition aux plantes ornementales) : plantes médicinales, potagères, ou encore textiles. Les plantations sont organisées en 9 carrés délimités par des petites palissades en bois.


Le bâtiment des latrines s'ouvrant sur un canal d'évacuation

Le canal qui traverse le bâtiment des latrines

La façade sud du bâtiment des latrines et sa tourelle d'angle


Le bâtiment des latrines

Facilement repérable puisqu’il surplombe le canal issu du bâtiment principal. Il est long de 32 mètres et comporte une salle au-dessus du canal qui devint par la suite la salle du Prieur. Une roue à aube (remplacée par une plus petite ensuite) y a été installée à la Révolution lors de la conversion de l’abbaye en filature.






Petite collection d'art religieux exposée dans une salle s'ouvrant à l'ouest du cloître


En bref…

L’une des plus belles abbayes de la région. Une atmosphère de sérénité préservée même si l’endroit n’a plus d’activité monacale depuis plusieurs siècles. Un havre de paix en Île-de-France, aux portes de la Picardie et à moins de 40 km de Paris ! Le label « Jardin remarquable » du Ministère de la Culture a été attribué au parc du château. Les photos présentées ici ont été prise en mars 2011, la lumière de fin d'hiver rehaussant l'atmosphère particulière du lieu...



Carte satellite indiquant la position de l'abbaye



Infos pratiques

-De Paris le plus « simple » serait de passer par la Francilienne mais on ne gagne pas beaucoup de temps et on allonge le parcours.  Du périphérique nord on peut en fait passer, en empruntant  la N1 puis la D316, par Sarcelles et Villiers-le-Bel en sortant par la D922 – Luzarches. Comptez une quarantaine de minutes pour parcourir les 34 km.

-L’abbaye n’est qu’à 10 km (15 minutes de route) de Chantilly et son magnifique parc par la D909.


Petit retour au cloître...

... ainsi qu'au Réfectoire avec sa chaire de pierre

Lumière de fin d'hiver à Royaumont


6 commentaires:

  1. Je comprends que ma tablette mette du temps (mais je n'ai pas attendu , je suis sur ordinateur !) à tout enregistrer !
    Douce luminosité de Mars qui refléte la sérénité du lieu , magnifique ! Pointe d'humour : la Vierge allaintante exposée dans les cuisines ...

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    1. Très bel endroit en hiver, j'y retournerai un jour à une autre saison :)

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  2. Mais je vais te signaler comme guide d'exception!!!!!! ça va pas tarder....!!!!!!

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  3. je viens de refaire une belle visite de cette Abbaye.....avec tes superbes photos!
    je l'ai visitée en été!

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