Le monastère royal de BROU - Partie 2 sur 2
Chef d’œuvre de Bresse *****
Pour découvrir la première partie et l'église abbatiale, veuillez cliquer sur le lien suivant. Et voici maintenant la suite de la visite avec la découverte des cloîtres et du musée du site.
Le monastère comporte trois cloîtres sur deux niveaux, et plus de 4 000 m² de bâtiments. Initialement pour une communauté de douze à trente religieux. Suite au remplacement de la congrégation des moines augustins de Lombardie par celle des augustins déchaussés de la congrégation de France en 1659, le monastère prend alors l’appellation de « royal », sous la protection de Louis XIV.
Rez-de-chaussée
Le cloître des hôtes (1)
Il s'agit du premier cloître traversé lorsque l'on quitte l'abbatiale par le portail Sud. Il est entouré, au rez-de-chaussée, par des galeries voûtées d'ogives et, à l'étage, de galeries plafonnées. Sont nom vient du fait que les hôtes de passage y séjournaient. Le bâtiment, côté porche, était destiné aux appartements de Marguerite d’Autriche et sa suite.
La galerie Nord du cloître des Hôtes accolée à la façade Sud de l'abbatiale (2 clichés ci-dessus)
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L'angle Nord-est du cloître vu depuis l'angle opposé, le puits au centre
Le portail Sainte-Monique (Sud) de l'abbatiale, qui débouche dans le cloître
Les appartements de Marguerite d’Autriche
Ils comportent trois pièces en enfilade. Elle n’a jamais pu y résider, les pièces étaient destinées à loger la princesse et sa suite. Ils hébergent désormais l'espace dédié aux principaux aspects de sa vie : l’amour, le pouvoir et l’art. La première salle est une salle d'accueil, guidé par Marguerite. La deuxième salle évoque son rôle dynastique et politique. La troisième, son rôle de mécène et de collectionneuse.
La grande salle
Egalement appelée « salle des États » à partir du XXe siècle, il s'agissait de la salle de réception et d’apparat des appartements. Vaste galerie longue de 28 mètres, elle abrite des œuvres d’art de la Renaissance, comme une introduction au musée.
Le dortoir des moines - Musée
Le musée est installé sur le site depuis 1922. Il offre un large panorama de Beaux-Arts et d’arts décoratifs du XIIe siècle à nos jours. Dans les collections de peintures ont peut citer : Bernard van Orley, Jan I Bruegel de Velours, Jean-François Millet, Gustave Doré, Gustave Moreau, Maurice Utrillo ou Pierre Soulages. Les cellules des moines occupent l’étage du bâtiment principal. Une vingtaine d'entre elles s’alignent le long d’un large couloir pourvu d’une lanterne de pierre à l’angle du palier. Ces espaces abritent l’essentiel des collections de peintures, sculptures et arts décoratifs du musée. Côté sud, près des fenêtres dominant le jardin, une cellule reconstituée donne accès aux galeries hautes du cloître des moines.
Les appartements du Prieur
Ils sont agrémentés de grandes fenêtres, cheminées, parquets et lambris, qui témoignent du cadre de vie plus confortable du prieur à la veille de la Révolution française. Ils réunissent des collections du XVIIIe siècle. La salle des faïences donne accès aux galeries hautes du cloître des commis. L’escalier à l’extrémité de la galerie permet de gagner le rez-de-chaussée.
Le couloir du dortoir des moines
Pérouges, Maurice Utrillo (1926)
Portrait de Marguerite d’Autriche, de Bernard Van Orley (vers 1515-1518)
Portrait de Charles Quint, de Bernard van Orley (vers 1516)
Triptyque de l’Adoration des Bergers, Grégoire Guérard (1526)
Volet d'un retable de Saint Antoine de Padoue, vers 1515
Triptyque de Saint Jérôme, Grégoire Guérard (1518)
Adoration des Mages, Jacob van Oostsaanen
Femme et enfant dans un cloître en ruine, vers 1824Charles-Marie Bouton (1781-1853), vers 1824
Paysage de Bretagne ou d’Ecosse (?), 1875-1880 Gustave Doré (1832-1883)
Gardeuse de vache, Jean-François Millet (1858)
Les Athéniens livrés au Minotaure dans le labyrinthe de Crète, Gustave Moreau (1855)
Dante et Virgile dans le neuvième cercle de l’enfer, Gustave Doré (1861)
Cellule reconstituée du dortoir des Moines
Le concert à la fontaine, tapisserie des Gobelins début du XVIe siècle
Maquette de la construction de l'abbaye
Rez-de-chaussée
Le cloître des Commis
De style bressan, il comporte trois galeries à la fois hautes et basses, appuyées sur le bâtiment principal. Voisin du réfectoire, il desservait au Sud la cuisine et le chauffoir, et à l’Est les fours, la procure (magasin à provisions), une chambre pour les domestiques et une prison. Il est pavé de galets, et comporte un puits couvert. Quatre stèles du sculpteur allemand Ulrich Rückriem, réalisées en 1990 et placées dans la galerie Nord, évoquent le souvenir des prieurs de Brou enterrés dans l’église.
Les galeries inférieures du Cloître des Commis (3 photos ci-dessus)
La procure
Elle accueille l’espace « Quel chantier ! » qui met en valeur les savoir-faire des bâtisseurs et des restaurateurs du monument à travers les différents métiers : maître d’œuvre, charpentiers, couvreurs, tailleurs de pierre, sculpteurs et maîtres verriers.
La cuisine et la cave
Ce sont les seules salles voûtées du cloître des commis, témoignent du rôle des domaines agricoles du monastère dans l’alimentation des religieux (ouverture prochaine).
Le réfectoire
Il s'agit de la plus vaste des salles voûtées d’ogives du monastère. Il abrite des sculptures anciennes provenant notamment de l’église et de plusieurs abbayes et couvents de la ville et de la région.
L'ancien réfectoire des Moines (2 vues ci-dessus)
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Retable de l'enfance du Christ
Le cloître des moines
Le grand cloître, était destiné à la déambulation des moines. Deux stèles en acier, réalisées en 1985 par le sculpteur américain Richard Serra en écho aux tombeaux de Philibert et de Marguerite, invitent à le parcourir.
Les galeries du Grand Cloître (3 vues ci-dessus)
Vue générale du Grand Cloître des Moines
Deux Autres vues des galeries du Grand Cloître des Moines
Détails des culots d'ogives du cloître (ange et squelette tenant un phylactère)
La salle capitulaire
Ouvrant directement sur le cloître, elle est située dans le bâtiment des moines, près de l’escalier menant au dortoir. Cette salle était le lieu de réunion des religieux qui y lisaient un chapitre de leur règle et y délibéraient des affaires importantes.
La sacristie
Communiquant avec la salle capitulaire et le cloître des hôtes, la sacristie et le parloir ont été réunis au XIXe siècle pour former la chapelle Saint-Gérard du séminaire qui occupait alors le monastère. Ils abritent désormais les espaces d’expositions temporaires.
La salle capitulaire
Retable de sainte Dymphne par Goossen Van der Weyden
Dymphna et Sainte Lucie, Goswyn van der Weyden
En bref…
Certainement le monument phare de la Bresse mais, aussi probablement, le plus bel exemple de style gothique flamboyant flamand en France ! Le monastère a été désigné « monument préféré des Français » au cours de l'émission de France 2 en 2014. Les photos de cet article ont été prises en été 2013 et été 2025.
Carte satellite du secteur de Bourg-en-Bresse (source Google)
Plan général des bâtiments monastiques (site officiel)
Accès
- De Lyon comptez 1h de route et 80 km par l'A42 puis la D1075.
- De Genève (Suisse), 1h15 et 110 km par l'A40 puis la D1075.
Tarifs (2025) : 11€ (gratuit moins de 26 ans, handicapés, ...)
Adresse : 63 boulevard de Brou 01000 Bourg-en-Bresse
Bus n°5, arrêt Église de Brou
Il existe une bibliothèque d’histoire de l’art, ouverte sur réservation et en libre accès le mercredi après-midi. Une librairie-boutique est installées à l'entrée du site.
L'abbatiale vue depuis la galerie supérieure du cloître
Le Grand Cloître des Moines vu depuis ses galeries supérieures (2 photos ci-dessus)
Installation contemporaine dans les galeries supérieures
Le clocher de l'abbatiale vu depuis le cloître des Commis
J'admire ces deux épisodes d 'un lieu qui me plaît énormément . A réviser le blog en main !Excellent !
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