Une sculpture en bronze très étonnante, surprenante par son sujet, son titre et bien sûr le traitement de son image en contre-plongée par notre photographe. Jean-Antoine-Marie Idrac (1849-1884) a fait plusieurs séjours à la Villa Médicis entre 1873 et 1877, date à laquelle ce chef-d’œuvre a été réalisé. Le jeune dieu de l'amour, fils de Vénus et de Mars, est ici représenté de façon apparemment classique : ses petites ailes sont déployées, mais l'expression de son visage est inattendue : il ressent une douleur vive car il vient d'être piqué par une abeille. On la voit bien, posée sur son pied droit, ravissante. Elle ne piquera qu'une fois, mais cette fois-ci elle s'en prend au redoutable jeune dieu de l'amour.
Idrac traite le sujet avec une sorte d'humour, les flèches décochées par Cupidon blessent les cœurs des humains, chaque victime condamnée à tomber amoureux de la première personne qu'il voit. Ainsi le sculpteur évoque ici une forme de justice même si la piqûre d'une abeille est loin d'occasionner l'ampleur des tourments de l'amour. On voit tout le talent d'Idrac, ce moment suspendu, ce mouvement de douleur, cette grâce avec laquelle le dieu de l'amour saute de surprise, les yeux levés vers le ciel, ne cesse de nous interroger. L'amour-propre serait plutôt "l'amour piqué", Cupidon se charge des amours passionnées et malheureuses. Mais dans son cas c'est une petite abeille qui lui fait mal.
Un autre détail : Cupidon pose l'autre pied sur une rose. Piqûre d'abeille, épines de roses, Idrac montre ici son art.
Une sculpture en bronze très étonnante, surprenante par son sujet, son titre et bien sûr le traitement de son image en contre-plongée par notre photographe.
RépondreSupprimerJean-Antoine-Marie Idrac (1849-1884) a fait plusieurs séjours à la Villa Médicis entre 1873 et 1877, date à laquelle ce chef-d’œuvre a été réalisé.
Le jeune dieu de l'amour, fils de Vénus et de Mars, est ici représenté de façon apparemment classique : ses petites ailes sont déployées, mais l'expression de son visage est inattendue : il ressent une douleur vive car il vient d'être piqué par une abeille. On la voit bien, posée sur son pied droit, ravissante. Elle ne piquera qu'une fois, mais cette fois-ci elle s'en prend au redoutable jeune dieu de l'amour.
Idrac traite le sujet avec une sorte d'humour, les flèches décochées par Cupidon blessent les cœurs des humains, chaque victime condamnée à tomber amoureux de la première personne qu'il voit. Ainsi le sculpteur évoque ici une forme de justice même si la piqûre d'une abeille est loin d'occasionner l'ampleur des tourments de l'amour.
On voit tout le talent d'Idrac, ce moment suspendu, ce mouvement de douleur, cette grâce avec laquelle le dieu de l'amour saute de surprise, les yeux levés vers le ciel, ne cesse de nous interroger. L'amour-propre serait plutôt "l'amour piqué", Cupidon se charge des amours passionnées et malheureuses. Mais dans son cas c'est une petite abeille qui lui fait mal.
Un autre détail : Cupidon pose l'autre pied sur une rose. Piqûre d'abeille, épines de roses, Idrac montre ici son art.
Merci Julien pour cette découverte!
On voit assez mal la rose sous le pied gauche, mais en contre-plongée c'est assez difficile à rendre.
SupprimerMerci Nadine pour ce commentaire éclairant !
Je le croyais prendre son envol :)
RépondreSupprimerGeneviève
De douleur !
SupprimerPas de sainteté lol
SupprimerGeneviève
Encore un qui a copié l'Antique.....non j'ai rien dit!! :-)
RépondreSupprimerTous les chemins viennent de Rome !
SupprimerTrès étonnant effectivement. Rare posture, pleine de légèreté. Bien fait, cette piqûre, juste retour.
RépondreSupprimerUne double piqûre.
SupprimerStatue toute en légèreté !
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