C'est à la musique de Franz Schubert que je pense en regardant cette photographie mélancolique, très romantique, et au Lied "Der Wanderer an den Mond" où le voyageur (il est difficile de traduire le terme allemand "Der Wanderer") s'adresse à la lune en se comparant à l'astre toujours chez lui dans le ciel, calme et sans tourment, tandis qu'il peine, lui, le marcheur, à trouver sa place sur terre en ce monde...Oui, cette photographie a fait surgir la voix du baryton Dietrich Fischer-Dieskau dans le "Winterreise" de Schubert et dans ce Lied qui évoque aussi l'errance du Wanderer quand la nuit tombe sur son âme...
Tout l'univers schubertien semble contenu dans cette nuit aux opalescences merveilleuses, dans la lune en haut à gauche comme drapée d'un halo aux reflets de quartz fumé, dans les nuages menaçants, dans les étoiles, dans la vallée et les montagnes, et l'on entend le chant du voyageur qui va "Bergauf, bergab, Wald ein, Wald aus", montant et descendant des montagnes, entrant et sortant des forêts, et les lumières dans la Haute vallée de l'Ubaye nous rassurent...
le Chinois Li Po (701-762) a aussi chanté la solitude et la lune, mais avec l'ivresse : "L'ivresse venue, nous coucherons sur la montagne nue, avec le ciel pour couverture et la terre pour oreiller"...
C'est un clair de lune ubayen qui donne à entendre Schubert et Beethoven, bien sûr, et réactive en nous la magie de la nuit et de la Lune, celle du Tarot, des rêves, des phantasmes, des peurs, de l'enfant perdu dans la forêt, entouré des hautes montagnes, comme une métaphore de la vie...
Est-ce que le terme Wanderer est superposable à son homonyme anglais ? Merci pour Schubert et Li Po ! L'ambiance à minuit passée était très particulière sur le pont. Un silence ponctué de bruits de bêtes grattant dans les fourrés et la lune qui illuminait bien plus le ciel que la terre. L'éclairage du pont étaient éteints (il était sans doute trop tard). Il n'y avait que deux éclairages dans la vallée vers Saint-Paul. Aucun éclairage public, une descente à la seule lumière des phares...
Oui, si l'on pense à la chanson de Peter Crosby "A wanderer", proche du blues...En français le mot "voyageur" suppose un but, le mot "vagabond" est connoté, même s'il y a de l'errance dans "wandern"... J'aime beaucoup votre évocation de la nuit noire des montagnes et des bruits de bêtes... Merci!
C'est à la musique de Franz Schubert que je pense en regardant cette photographie mélancolique, très romantique, et au Lied "Der Wanderer an den Mond" où le voyageur (il est difficile de traduire le terme allemand "Der Wanderer") s'adresse à la lune en se comparant à l'astre toujours chez lui dans le ciel, calme et sans tourment, tandis qu'il peine, lui, le marcheur, à trouver sa place sur terre en ce monde...Oui, cette photographie a fait surgir la voix du baryton Dietrich Fischer-Dieskau dans le "Winterreise" de Schubert et dans ce Lied qui évoque aussi l'errance du Wanderer quand la nuit tombe sur son âme...
RépondreSupprimerTout l'univers schubertien semble contenu dans cette nuit aux opalescences merveilleuses, dans la lune en haut à gauche comme drapée d'un halo aux reflets de quartz fumé, dans les nuages menaçants, dans les étoiles, dans la vallée et les montagnes, et l'on entend le chant du voyageur qui va "Bergauf, bergab, Wald ein, Wald aus", montant et descendant des montagnes, entrant et sortant des forêts, et les lumières dans la Haute vallée de l'Ubaye nous rassurent...
le Chinois Li Po (701-762) a aussi chanté la solitude et la lune, mais avec l'ivresse : "L'ivresse venue, nous coucherons sur la montagne nue, avec le ciel pour couverture et la terre pour oreiller"...
C'est un clair de lune ubayen qui donne à entendre Schubert et Beethoven, bien sûr, et réactive en nous la magie de la nuit et de la Lune, celle du Tarot, des rêves, des phantasmes, des peurs, de l'enfant perdu dans la forêt, entouré des hautes montagnes, comme une métaphore de la vie...
Merci Julien.
Est-ce que le terme Wanderer est superposable à son homonyme anglais ?
SupprimerMerci pour Schubert et Li Po !
L'ambiance à minuit passée était très particulière sur le pont. Un silence ponctué de bruits de bêtes grattant dans les fourrés et la lune qui illuminait bien plus le ciel que la terre.
L'éclairage du pont étaient éteints (il était sans doute trop tard).
Il n'y avait que deux éclairages dans la vallée vers Saint-Paul. Aucun éclairage public, une descente à la seule lumière des phares...
Oui, si l'on pense à la chanson de Peter Crosby "A wanderer", proche du blues...En français le mot "voyageur" suppose un but, le mot "vagabond" est connoté, même s'il y a de l'errance dans "wandern"...
SupprimerJ'aime beaucoup votre évocation de la nuit noire des montagnes et des bruits de bêtes...
Merci!
Les montagnes sont particulièrement mystérieuses la nuit !
RépondreSupprimerSurtout à la lumière lunaire !
Supprimerc'est sur....c'est mieux qu'à Maubeuge!
RépondreSupprimerPas faux :)
SupprimerMerveilleuse impression de mystère que les commentaires font bien comprendre .
RépondreSupprimerAmbiance film à suspense !
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