Relais de Compostelle en Aveyron ****
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Dadon ou Datus, un ermite du VIIIème siècle, serait à l’origine de la fondation du village. L’homme, ayant fait des émules, éleva une église avant de s’isoler à nouveau à Grand-Vabre (vallée du Dourdou). Medralus fut son premier disciple et adopta la loi de Saint Benoît. Placée sous la protection des Carolingiens, la communauté put s’épanouir. Les reliques de Sainte Foy d’Agen auraient été acquises de façon plus moins légale (dérobées ?) par la communauté afin d’augmenter la renommée du monastère au IXème siècle. L’expansion de la fréquentation du lieu aurait permis au Xème siècle, le financement de la réalisation de la statue-reliquaire de Sainte Foy (conservée dans le trésor). Conques acquiert, ensuite, rapidement le statut d’étape entre le Puy-en-Velay et Saint-Jacques-de-Compostelle. La rédaction du Livre des Miracles de Sainte Foy assura le rayonnement de Conques dans le royaume et au-delà de ses frontières.
La construction de l’abbatiale, sous l’égide de l’abbé
Bégon III, date des XIème et XIIème siècles.
Carrefour majeur des sentiers de Compostelle, son tympan
du Jugement Dernier et ses vitraux de Pierre
Soulages en font la renommée. L’expansion économique du bourg
constitue l’une des retombées principale de l’édification de la nouvelle
abbatiale. Le cloître roman du XIIème siècle,
accolé à la façade Sud de l’abbatiale, comporte un bassin
central. Le monastère est confié à des chanoines de
l’ordre de Saint Augustin en 1537. Les Protestants incendient
le bourg en 1568. La peste ravage la population
en 1628. Le dernier chanoine quitte le village
sous la Révolution. L’ordre des chanoines est
alors dissout. Prosper Mérimée, inspecteur du patrimoine,
dresse un bilan de la dégradation du site en 1837. Il obtient le
classement de l’ancien monastère aux monuments historiques. Une nouvelle
communauté religieuse, de l’ordre des Prémontrés, s’y installe en 1837.
L'abbatiale vue de la rue principale
Arrivée sur le parvis de l'église
Maisons
Le cloître, au Sud de l'église abbatiale
Les tours de l'abbatiale qui dominent les toits du village
Extérieur
Sur la façade occidentale, le tympan du Jugement Dernier constitue l’élément phare de l'église abbatiale. Situé à 3,50 mètres du sol sa décoration très riche s’organise autour de la représentation centrale du Christ sur trois registres superposés en hauteur. A sa droite, le Paradis et à sa gauche, l’enfer. Des bandeaux gravés séparent ces registres. Dans la partie haute du registre inférieur figure la pesée des âmes et la résurrection des corps. Abraham tenant deux enfants est visible dans la partie gauche du registre inférieur sous l’arcade centrale. Un démon se trouve immédiatement à droite et enfourne les âmes dans la gueule de l’Enfer. Dans le registre médian, les anges entourent le Christ et le protège de l’enfer situé à sa gauche. La Vierge et Saint Pierre conduisent le peuple des élus, Dadon et Charlemagne, figurent parmi les personnages sur la gauche. Une grande croix au-dessus de Jésus, évoque la Passion dans le registre supérieur.
Partie supérieure de la façade occidentale et ses tours
Le portail à deux vantaux surmontés du tympan
Le célèbre tympan du Jugement Dernier
L’édification de puissants murs a été nécessaire pour faire face à la pente marquée et au risque de glissements de terrain, mais aussi à asseoir la partie Sud au-dessus d’un dénivelé. Le plan général paraît ramassé vu de l’Ouest alors que l’ensemble claustral surplombe le ravin au Sud. L’abside ne comporte ainsi que trois chapelles. Le chevet compense cette étroitesse par une élévation tri-étagée importante.
Le cloître, bâti à la fin du XIème siècle sous les ordres de l’abbé Bégon III, et la chapelle des abbés, datant du XVème siècle, constituent la partie la mieux conservée des bâtiments monastiques. Le cloître, majoritairement détruit au XIXème siècle, ne conserve que quelques arcades d’origine. Plusieurs dizaines des anciens chapiteaux sont exposés dans le musée Joseph-Fau. La chapelle des abbés est divisée en 3 travées, dont celle en chœur terminée par un chevet plat.
La solide architecture de la façade Sud de l'abbatiale (3 photos ci-dessus)
Le cimetière
Le cloître, bâti à la fin du XIème siècle sous les ordres de l’abbé Bégon III, et la chapelle des abbés, datant du XVème siècle, constituent la partie la mieux conservée des bâtiments monastiques. Le cloître, majoritairement détruit au XIXème siècle, ne conserve que quelques arcades d’origine. Plusieurs dizaines des anciens chapiteaux sont exposés dans le musée Joseph-Fau. La chapelle des abbés est divisée en 3 travées, dont celle en chœur terminée par un chevet plat.
L'espace claustral (2 clichés ci-dessus)
L'élévation à trois étages du chevet
Les toits de l'abbatiale
Les tours de l'église
Intérieur
L'abbatiale adopte un plan cruciforme. La courte nef, longue de près de 21 mètres, et les longs bras du transept (35 mètres au total) comportent des tribunes ajourées à arcades géminées. Un déambulatoire limite l’espace du chœur. Sept chapelles rayonnantes s’ouvrent dans le déambulatoire et le transept. Les tribunes du chœur et du transept s’ornent de chapiteaux à feuilles nues, on découvre successivement, dans le croisillon Sud, la vie de Saint-Pierre, dans le chœur le sacrifice d’Isaac, dans la nef, la condamnation de Saint Foy. Des thèmes profanes décorent également les chapiteaux : personnages humains ou animaux, chanson de geste… Pierre Soulages réalise les vitraux entre 1987 et 1994 (en collaboration avec le verrier Jean-Dominique Fleury). Bien que contemporains, le choix de coloris type grisaille de ceux-ci respecte la sobriété architecturale du lieu.
Collatéral Sud
Croisée du transept et de la nef
Revers de la façade occidentale et ses grandes orgues surmontées des vitraux de Soulage
Statue de Saint Jacques
Le trésor de Conques (non présenté en image ici) compile un ensemble d’objets d’orfèvrerie et de statuaire du Haut Moyen-Âge. L’accès se fait par le cloître (visite libre). Le musée Joseph-Fau rassemble des collections issues de l’ancienne abbaye : chapiteaux romans, mobilier, tableaux et tapisseries du XVIIème siècle.
Autel d'une chapelle rayonnante
Tapisserie suspendue et dédiée à Sainte Foy
Crèche après les fêtes de Noël (2 photos ci-dessus)
En bref…
Chef-d'œuvre de l'Art Roman, l’abbatiale est classée au patrimoine mondial par l’UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Que vous soyez dans le Cantal ou dans l'Aveyron, le crochet par Conques en vaudra toujours le détour !
Carte satellite du secteur de Conques (source Google)
Accès
-De Rodez (12) : Environ 38 km et 40 min de route par la D901.
-De Figeac (46) : 43 km et environ 50 min par la D2 puis la D42.
Possibilité de visiter l’abbatiale, fréquence variable selon les saisons.
Tarifs du musée (ouvert tous les jours) :
6,50€ (musée et trésor), réduit 4,20€, enfants 2€
Superbe visite guidée, qui donne de la sérénité, merci :)
RépondreSupprimerBeaucoup de charme dans cette "visite guidée" , particulièrement apaisante ... après une journée chargée pour moi !
RépondreSupprimerCertainement l'église à ne pas manquer en passant dans l'Aveyron.
Supprimerle temps s'est arrêté ......
RépondreSupprimerA cet endroit, sans aucun doute...
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