jeudi 30 novembre 2017
mardi 28 novembre 2017
FRANCE - Occitanie - Conques, balade dans le village
Balade à CONQUES
Centre névralgique de Compostelle en Aveyron ****
Village de l’Aveyron (12), Conques, célèbre pour son abbatiale romane Sainte-Foy (sur les chemins de Compostelle), est un bourg médiéval à maisons à pans de bois et toits en lauzes. Les plus anciennes datant de la fin du Moyen-Âge. Il se situe au Nord de l’ancien Rouergue. Son nom dérive du latin « concha » (coquille), probablement en raison de la configuration en creux des lieux, à la confluence des vallées de l’Ouche et du Dourdou. Dadon ou Datus, un ermite du VIIIème siècle, serait à l’origine de la fondation du village. L’homme, ayant fait des émules, éleva une église avant de s’isoler à nouveau à Grand-Vabre (vallée du Dourdou). Medralus fut son premier disciple et adopta la loi de Saint Benoît. Placée sous la protection des carolingiens, la communauté pu s’épanouir.
Le village de Conques vu du Sud (2 photos ci-dessus)
L'arrivée à Conques par la rue Gonzague Florens (2 clichés ci-dessus)
La rue Gonzague Florens et l'abbatiale en arrière-plan
Les reliques de Sainte Foy d’Agen auraient été acquises de façon plus moins légale (dérobées ?) par la communauté afin d’augmenter la renommée du monastère au IXème siècle. L’expansion de la fréquentation du lieu aurait permis au Xème siècle, le financement de la réalisation de la statue-reliquaire de Sainte Foy (conservée dans le trésor). Conques acquiert ensuite rapidement le statut d’étape entre le Puy-en-Velay et Saint-Jacques-de-Compostelle. La rédaction ultérieure du Livre des Miracles de Sainte Foy assure le rayonnement de Conques dans le royaume et au-delà de ses frontières.
Maisons typiques à pans de bois et toits de lauze
Le cloître au Sud de l'abbatiale
Les murs fortifiés du village
Le faubourg en contrebas
Clocher de l'église communale
La construction de l’abbatiale, sous l’égide de l’abbé Bégon III, date des XIème et XIIème siècles. Etape majeure des sentiers de Compostelle, son tympan du Jugement Dernier et ses vitraux de Pierre Soulages en font la renommée. L’expansion économique du bourg constitue l’une des retombées majeures de l’édification de la nouvelle abbatiale. Le cloître roman du XIIème siècle, accolé à l’abbatiale, comporte un bassin central. L'église fait l’objet d’un article complémentaire ici !
Le bâtiment de la communauté des Prémontrés à l'arrière du chevet de l'abbatiale
Le bâtiment de l'office de tourisme au milieu d'autres habitations typiques
L'abbatiale vue du surplomb
Les maisons construites sur l'escarpement
Perspectives sur les maisons
Le village est ceinturé de murailles percées de portes et défendues par des tours (des fortifications plus anciennes auraient existé). On pave progressivement les ruelles et y construit également des fontaines. Des artisans s’installent dans les faubourgs. Environ 3000 habitants, dirigés par des consuls, y vivent au milieu du XIVème siècle. Le monastère est confié à des chanoines de l’ordre de Saint Augustin en 1537. Les Protestants incendient le bourg en 1568. La peste ravage la population en 1628. Des famines surviennent au cours des décennies suivantes.
Ruelle du bourg
Autre vue de l'abbatiale Sainte-Foy et de ses tours
Ruelle pavée
La situation économique de Conques semble catastrophique à la fin du XVIIIème siècle. Le dernier chanoine quitte le village sous la Révolution. L’ordre des chanoines est alors dissout. Conques devient un simple village. Prosper Mérimée, inspecteur du patrimoine, dresse un bilan de la dégradation du site en 1837. Il obtient le classement de l’ancien monastère aux monuments historiques. Une nouvelle communauté religieuse, de l’ordre des Prémontrés, s’y installe en 1837.
Linteau de pierre dans le musée Joseph-Fau
Armoire en bois
Tapisseries du XVIIème (2 photos ci-dessus)
Le trésor de Conques (non présenté en image ici) compile un ensemble d’objets d’orfèvrerie et statuaire du Haut Moyen-Âge. L’accès au trésor se fait par le cloître (visite libre). Le musée Joseph-Fau rassemble des collections issues de l’ancienne abbaye : chapiteaux romans, mobilier, tableaux et tapisserie du XVIIème siècle.
En bref…
L’un des plus beaux villages de l’Aveyron et de France qui conjugue cadre naturel unique et patrimoine religieux et civil remarquable. L’abbatiale est classée au patrimoine mondial par l’UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Pour découvrir plus en détail l'église abbatiale de Conques, cliquez ici !
Pour découvrir plus en détail l'église abbatiale de Conques, cliquez ici !
Carte satellite du secteur de Conques (source Google)
Accès
-De Rodez (12) : Environ 38 km et 40 min de route par la D901.
-De Figeac (46) : 43 km et environ 50 min par la D2 puis la D42.
Possibilité de suivre des visites guidées du village (Office de Tourisme) et/ou de l’abbatiale, fréquence variable selon les saisons.
Tarifs du musée (ouvert tous les jours) :
6,50€ (musée et trésor), réduit 4,20€, enfants 2€
dimanche 26 novembre 2017
samedi 25 novembre 2017
ESTONIE - Tallinn - La tour Kiek in de Kök
La tour Kiek in de Kök de TALLINN
Un œil dans la cuisine ***
Kiek in de Kök (« Jeter un œil dans la cuisine » en bas allemand) est une tour à canon incluse dans les remparts de la ville de Tallinn, située au sud-ouest des remparts, entre la porte de la Läänemaa et la porte Harju.
La tour vue des remparts
Kiek in de Kök à droite et tour de rempart à gauche
Petit espace vert (blanc ici !) au pied des remparts
La tour Kiek in de Kök
Tour et l'église Saint-Nicolas
(Niguliste kirik) au fond à droite
La première tour a été construite avant 1475, elle était beaucoup plus petite, comparée l’actuelle, et son nom de l’époque n’est pas connu. Mentionnée toutefois pour la première fois en 1475, elle était désignée comme "une nouvelle tour derrière le sauna de Bolemann". Sa construction se poursuit jusqu'en 1483, il s’agissait de l'une des tours les plus puissantes des murailles de la ville de Tallinn.
La tour vue du versant extérieur des remparts
La tour vue du jardin du Roi des Danois
S’élevant à l'origine six étages, sa hauteur était d'environ 38 m pour un diamètre d'environ 17,30 m à la base et 18,50 m dans la partie supérieure saillante. Les troupes tsaristes de Moscou assiégeant Tallinn en 1577, endommagèrent lourdement la tour. Des boulets de canons de cette époque sont encore enchâssés dans les parois.
Le rez-de-chaussée de la tour
Exposition photo au sous-sol
Reconstitution des tours l'enceinte de la ville, Kiek in de Kök étant tout en bas
Exposition sur les fortifications de la ville
Pilori
Elle fut probablement restaurée en 1601-1602 avant d’être complètement reconstruite dans les années 1690. On aménage alors la nouvelle entrée au 3ème étage de l’édifice, coiffé d’un dôme et d’un cône couvert de tuiles. Vers 1760, la tour perd son rôle défensif et devient un dépôt d’archives et de rebuts.
Exposition sur les canons et l'histoire de la ville
Pièces d'artilleries (2 photos ci-dessus)
Le musée national d’histoire s’installe dans la tour en 1943 (idée proposée dès 1938). L’édifice très endommagé à la fin des années 1950 est restauré massivement entre 1966 et 1968, ce qui permet la réouverture du musée. Des rénovations sont entreprises entre 2008 et 2010.
L'église Saint-Nicolas vue de la tour
Vue sur la vielle et la nouvelle villes
L'église orthodoxe Alexandre Nevski, très proche de la tour
Autre vue de l'église Saint-Nicolas
Vue sur la nouvelle ville, au loin
En bref…
Un monument emblématique de la ville que l’on croise souvent au hasard du détour d’une rue de la petite capitale. La visiter permet d'effectuer un tour d'horizon visuel sur la ville et un autre historique sur cette dernière. Un bon complément d'une balade sur les remparts.
La tour Kik in de Kök est incluse dans le classement du centre historique de Tallinn au patrimoine mondial par l'UNESCO.

Bar installé au sommet de la tour (2 photos ci-dessus)
La voûte du sommet de la tour
Carte satellite de Tallinn (source Google)
Accès
L'adresse de la tour est Komandandi tee 2, tout au Sud de la vielle ville et au pied de la colline Toompea. Accessible à pied par le Jardin du Roi Danois (Taani Kuninga Aed) en passant sous l’arcade des remparts, de la cathédrale Alexandre Nevski.
Tarifs (2017)
Adultes 6€ - enfants 4€
Accès gratuit avec la Tallinn Card
La tour Kiek in de Kök du de nuit du côté du jardin du Roi des Danois
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