mercredi 31 mai 2017

lundi 29 mai 2017

samedi 27 mai 2017

FRANCE - Normandie - Le palais Bénédictine de Fécamp

Le Palais Bénédictine de FÉCAMP
Alcool et vie monacale ***


L’histoire de la liqueur Bénédictine est liée à celle de l'abbaye. Les moines bénédictins mirent à contributions leurs connaissances botaniques et alchimiques pour créer de nombreux « élixirs ». C’est au moine d’origine italienne, Dom Bernardo Vincelli, que l’on doit l’élaboration de ce qui deviendra la Bénédictine : assemblage conçu en 1510 de 27 extraits de plantes et dont la recette fut redécouverte en 1863 par un certain Alexandre Le Grand (pas le macédonien…), fécampois, négociant en vin et lié à l’abbaye par un de ses aïeux. Dom Blandin, dernier moine survivant du site après sa désertion pendant la Révolution, aurait été donateur des volumes de la bibliothèque de l’abbaye dont Alexandre bénéficia. Le premier palais achevé en 1888, et victime d'un incendie criminel en 1892, sera à reconstruit en 1898 et inauguré en 1900.



 Deux vues générales extérieures du palais

 L'escalier d'honneur

Statue d'Alexandre Le Grand


La salle gothique

Elle comprend une charpente en bois sculpté en coque inversée et des médaillons incrustés ornent la pièce. A droite de l’entrée, elle comporte une bibliothèque (plus de 800 ouvrages), un ensemble de reliquaires, une collection de sceaux à l’effigie, entre autres, de saint Benoît, et d’objets, ainsi qu' un ensemble d’émaux champlevés (incrustation). Sur la paroi située en face (en partant du fond) : des ivoires de Dieppe, une représentation allemande du XVème siècle de la Dormition de la Vierge, des objets liturgiques en différents matériaux, un retable représentant des personnages saints, des bas-reliefs en calcaires représentant La Manne et les Cailles.


 Le plafond de la salle gothique

 Partition musicale ancienne

Vue générale de la salle gothique


La salle du Dôme

Elle fait suite à la salle gothique. On y découvre un vitrail de 1900 figurant Alexandre présentant une bouteille de la liqueur à la Renommée. On y reconnaît aussi le grimoire contenant la recette de la Bénédictine. Au centre, une représentation de Dom Bernardo Vicelli. Dans les angles : Saint Étienne le martyr, Saint Gilles le grec, Saint Roch, et Sainte Marguerite d’Antioche également martyre.


 Le plafond et le dôme de la salle éponyme

 Le plafond néogothique de l'oratoire à clé pendante

 Calvaire de l'oratoire

 Le plafond de la salle Renaissance

Coffre à serrure complexe


La salle Renaissance

Elle présente une collection de ferronneries dont : des bottes de postillon en métal, des coffres allemands de la fin du XVIème et à serrures complexes, un cabinet et une horloge astronomique hollandaise.

Le cabinet des manuscrits

Les pièces remarquables de la collection de livres et parchemins sont exposées ici. En particulier des livres d’heures des XVème et XVIème siècles.


 La Vierge allaitant l'Enfant


 Polyptyque de l'école Allemande (2 photos ci-dessus)

 Les reliefs

Vitrail montrant la visite de François Ier à l'abbaye


La pinacothèque

On y admire des peintures sur bois des écoles Allemande (grand polyptyque central), Flamande, Italienne (Vierge allaitant l’Enfant) et Française (Adoration des Mages).

L’oratoire

De style gothique flamboyant, le plafond s’inspire de l’ancienne église abbatiale de Fécamp. On y voit en particulier : Le Couronnement de la Vierge (fin du XVème), Un portrait de Dom Antoine Bohier (abbé de Fécamp), une croix de calvaire du XVIème, une représentation de Pierre Roger de Roziers (abbé puis pape Clément VI en 1342), des pièces en albâtre d’Angleterre, des éléments du jubé de l’abbatiale (mise au tombeau en particulier), des instruments à vent dits « serpents », une cuve baptismale en fonte.


 La salle Alexandre Le Grand


 Maquette du palais (2 clichés ci-dessus)

 Affiche

 Affiche de style Art Nouveau (Mucha)

Vitrail promotionnel


La salle des Abbés

Évocation des principaux abbés de l’an mil à 1791, année de l’expulsion des moines de l’abbaye par les révolutionnaires. On y observe : un vitrail montrant François Ier en visite à l’abbaye, une représentation de Clément VI (ancien abbé de Fécamp), un portrait de Dom Antoine Bohier et un autre du cardinal Jean de La Balue (secrétaire d’état de Louis XI).

La salle Alexandre Le Grand

Il s’agit de la section dédiée à l’élaboration de la liqueur. On pratiquait ici la mise en bouteille et l’étiquetage jusqu’au début des années 1970. Une exposition en 5 parties (« Aux origines », « Le Palais », « Ici et ailleurs », « Imitée mais jamais égalée » et « L’art de l’affiche ») retrace l’histoire de la liqueur à travers la présentation d’archives diverses.


Les pots d'apothicaires près de la salle vidéo


La salle vidéo

Projection d’un film de quelques minutes sur le palais et la liqueur ainsi qu’une collection de pots d’apothicaire du XIXème siècle.

Salle des plantes et épices

Présente quelques éléments constitutifs de la Bénédictine (parmi les 27) sans en dévoiler le secret de fabrication : sélection des plantes et élaboration des 4 préparations primaires.


 Les foudres en chêne de la distillerie

 Les fûts d'affinage

Présentation de quelques éléments composant la liqueur


La distillerie

Encore en activité, il s’agit du lieu dans lequel se déroulent les différentes phases d’élaboration : infusion (4 préparations), distillation (alambics d’époque), rectification (deuxième distillation) et assemblage final (après 8 mois de vieillissement et l’ajout de miel et de safran) et nouvelle phase de vieillissement de 4 mois en foudre de chêne.

L’espace contemporain

Des anciennes salles industrielles sont utilisées comme lieux d’expositions temporaires d’art.

L’espace dégustation

L’occasion de goûter la célèbre liqueur ou bien ses dérivés : La Bénédictine elle-même (cachet rouge), le B&B (cachet or), ou encore la Bénédictine Single Cask (maturation en petits fûts).


En bref…

Un lieu unique et riche sur la côte d’Albâtre, si vous voulez découvrir autre chose que des falaises ou des petits ports normands.


Carte satellite de la Côte d'Albâtre (source Google)


Accès

-De Paris environ 200 km et un peu moins de 2h30 de trajet par l’A13 puis l’A150 et la D926.
-De Rouen environ 70 km et 55 min.
-Du Havre, 44 km et 45 min de trajet par la D925.

Visite non guidée 12€ (réduit 7€), guidée 18€ (réduit 10€).
Pour plus de détails cliquez ici !



Plafond et lustre


PHOTOs en vrac - Beffroi bruxellois

Le beffroi de l'hôtel de ville au-dessus des frondaisons de la capitale, Belgique


dimanche 21 mai 2017

ITALIE - Rome - Extérieurs et jardins de la Villa Médicis

 Extérieurs et jardins de la villa Médicis de ROME
Chef-d'œuvre franco-italien ****

Histoire

Situé sur le mont Pincio, le palais occupe l’espace des anciens jardins de Lucullus. Messaline aurait été tuée dans cette villa. Abandonné progressivement en raison de la chute de l’Empire et de sa situation un peu périphérique, le terrain viticole a été acquis en 1564 par la famille du cardinal Giovanni Ricci di Montepulciano. Le cardinal Ferdinando de Médicis, achetant le domaine en 1576, confie la restauration des bâtiments à Ammannati. Une partie des ruines furent enterrées, les statues romaines intégrées au jardin planté d’arbres. Certaines pièces sont, en revanche, visibles à l’intérieur de l’antiquarium.


 Vue générale de la Villa Médicis

 Le dôme de Saint-Pierre vu depuis la villa

 Un des porches d'entrée

 Fontaine située face au bâtiment

Vue de Rome depuis le parvis de la villa

Le monument de Victor-Emmanuel II


Le domaine fut le siège des ambassadeurs de Toscane à la cour papale pendant plusieurs décennies. Le Grand-Duché de Lorraine acquiert la demeure après l’extinction de la branche Médicis des propriétaires. La villa est acquise par la France à la toute fin du XVIIIème siècle, à la suite de la campagne d’Italie. L’Académie française de Rome y est transférée en 1803. Administrée, entre autres, par Ingres et, plus récemment, par Balthus, elle héberge les lauréats du Prix de Rome. C’est aussi le lieu d’expositions et d’évènements artistiques.


 Autre vue de Rome depuis la villa


 Salle du rez-de-chaussée, ouverte aux visiteurs

 Vantail métallique


Les esclaliers en colimaçon de la villa (2 photos ci-dessus)


Les bâtiments

La façade de la villa côté jardin est embellie de bas-reliefs et ornée d’une guirlande double. Une volière en maçonnerie installée dans les jardins comporte de très belles fresques de Jacopo Zucchi à motifs animaliers, dont la première représentation de dinde en Europe.


 Statue de lion sur la façade arrière

 Les jardins depuis l'arrière de la villa

 Fontaine et façade côté jardins





Détails de la façade côté jardins (5 clichés ci-dessus) et sa riche ornementation


Les jardins

Étendus sur plus de 7 hectares, les jardins de la villa conservent leur configuration du XVIème siècle : Un mur formant la clôture de séparation avec le vignoble de Santa Maria del Popolo, une division en 3 parties (le piazzale, les carrés et le bosco), un axe Nord-sud (Le Viale Lungo qui relie le Bosco au jardin), un système d’irrigation (Camillo Agrippa) ainsi que des bassins et fontainesLe bosco se situe entre l'allée via Pinciana à l'Ouest, le mur d'Aurélien à l'Est et la terrasse au Nord. Les restes du temple de Fortuna y sont enfouis.


 Les célèbres pins d'Ingres

 Obélisque

 Statue ornementale

La façade arrière de la villa Médicis


Un groupe sculpté dit de Niobé (fille de Tantale et ses fils) a été déplacé devant le studiolo. De nombreux pins ont été plantés sous la direction d’Ingres. Balthus a, quant à lui, réorganisé les parterres de fleurs devant la villa. Une campagne de restauration et d’entretien des jardins est menée depuis 2000.



 Quelques groupes sculptés au détour des chemins

 La stanza degli uccelli

 Statues de la gypsothèque

 Entrée de la gypsothèque

 Le sommet des arbres

Percée de soleil hivernal à travers les feuillages


En bref…

Un des nombreux palais de Rome qui se distingue comme lieu emblématique de par son histoire franco-italienne et le charme unique de ses jardins.
 Le centre historique de Rome est inscrit au patrimoine mondial par l'UNESCO.


Carte satellite du secteur de la villa Médicis (source Google)


Accès

Ouverture du mardi au dimanche - Visites guidées de la Villa Médicis et de ses jardins 12 €, 6 € (réduit)

- L'accès en métro le plus proche : La station Spagna sur la ligne rouge. La villa se trouve un peu au Nord et en surplomb de la place d'Espagne et à proximité des jardins du palais Borghèse.



 Groupe sculpté de Niobé (2 photos ci-dessus)


 Deux perspectives sur les allées

 Dernier coup d'oeil aux jardins


Statue de Mercure (2 clichés ci-dessus)