lundi 7 avril 2014

CHINE - Pékin - Le Temple des Lamas 雍和宫

Le Temple des Lamas de PÉKIN 雍和宫

Le Tibet à Pékin ****

Yōnghé gōng 雍和宫 ou Temple des Lamas, que l’on peut traduire par « Palais de la Concorde et de l'Harmonie » est le principal temple bouddhiste tibétain de la capitale chinoise.

On sait que les Qing ont bâti de nombreux monuments dans la capitale, ce grand temple pékinois en fait partie.

Tout d’abord résidence officielle des eunuques, l’ensemble architectural fut ensuite la résidence principale de l’empereur Yōngzhēng 雍正帝, fils de l’empereur Kāngxī 康熙.


  


L'allée d'arbres qui conduit au temple

 Carte satellite du quartier du temple des Lamas

Il est ensuite progressivement cédé aux moines tibétains sur la période 1722-1732, alors qu’Yōngzhēng accède au pouvoir. 
Non loin de la rue Guózi Jiān 国子监街 et son temple de Confucius, Yōnghé gōng accueillera jusqu’à 300 lamas au XIXème siècle. Lamas qui garderont une place particulière au sein de l’empire.
Le temple fut protégé par Zhōu Ēnlái 周恩来  au moment de la Révolution Culturelle (plaque commémorative à l'entrée), peut-être pour constituer un genre d’ambassade du Tibet à Pékin...

  
La porte d'entrée du temple
  
Texte chinois

La porte de la Concorde mène à la première cour dans laquelle on découvre les tours de la Cloche et du Tambour (comme dans de nombreux temples chinois).
  

La cloche

Offrandes dans la bouche de la tortue-dragon

Vient ensuite la salle des Quatre Gardiens Célestes qui protègent le Bouddha des fantômes et mauvais esprits.

  
Scène de prière devant un bouddha

La salle de la Concorde Harmonieuse 雍和宫, éponyme du temple, abrite 3 bouddhas assis en bronze ainsi que de nombreux éléments décoratifs tels que des vases ou des brûle-encens.
  
Animal légendaire
  
Encensoir estampillé au nom du temple

Après avoir traversé une nouvelle cour arborée, on arrive à la salle de la Protection éternelle. Trois bouddhas siègent également dans cette salle (médecine, longévité et enseignement).

  
La salle des trois bouddhas
  
Offrande massive d'encens

Situé quasiment au fond du temple, la salle de la Roue de la Loi 法轮殿 Fǎlún diàn accueille l’énorme statue en bronze de Tsongkhapa fondateur d’une branche dissidente du bouddhisme (lama tibétain), ses membres sont appelée « Bonnets Jaunes ».

  
La "Salle de la Roue de la Loi" en quatre langues (mandchou, tibétain, chinois Han et mongol)

Outre la magnifique statue du maître, on y découvre les trônes du Dalaï-lama et du Panchen-lama. Ne pas oublier le superbe mandala, tableau en sable de couleur (habituellement éphémère). Derrière la statue du maître lama, une fresque en relief faite de différents matériaux, dont des métaux précieux, représentant les monts de sagesse (arhats).



La statue du grand maître
  
Le superbe mandala

La dernière cour conduit au pavillon des Dix Mille Bonheurs. Édifice abritant la gigantesque statue de Bouddha de 26 mètres de haut tout en bois de santal.




Les toitures en bois très travaillées
  


Perspectives du temple

En bref…

Un temple incontournable à Pékin, s’il n’y en a qu’un à voir… D’ailleurs il est souvent au programme des voyages organisés, ceux qui s’attardent au-delà de la visite du Palais d’Été et de la Cité Interdite.

Clichés de cet article réalisés en 2010 et 2012...
  

Texte en quatre langues
  
Toitures

Informations pratiques

La station de métro la plus proche porte le nom du temple, elle se situe à l’intersection des lignes 2 二号线 et 5 五号线, sur la rue Anding Men 安定门.
Descendre ensuite la rue Yōnghé gōng Dàjiē 雍和宫大街 jusqu’à l’entrée du temple située sur la gauche et qui débute  par une allée d’arbres.
  
Le temple vu de l'extérieur

A proximité

-Le temple de Confucius 孔庙 Kong Miao, beau temple plus modeste et un peu plus à l’écart des routes touristiques.
-Visite couplée avec le Collège Impérial, également intéressant.
-Le Parc Ditan, de l'autre côté d'Anding Men Dajie, intérêt limité... Parfois des brocantes et ventes aux enchères de calligraphies !
  

Stèle dans une des cours du temple des Lamas



5 commentaires:

  1. Plus qu' intéressant ! Les couleurs sont extraordinaires et l'architecture pleine de finesse . Bouddha et grand-maître sont souriants :-) L'offrande massive de l'encens a-t-elle pour sens que ce soient des prières qui montent vers le ciel ?

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    Réponses
    1. Oui, l'encens monte vers les Cieux comme pour les occidentaux :)

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    2. C'est plutôt rassurant que ça ne descende pas vers le sol !

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