vendredi 9 mai 2014

FRANCE - Pays de la Loire - L'abbaye de Fontevraud

L'ABBAYE de FONTEVRAUD 
Rayonnait sur tout l’ouest  ****
 
Le village de Fontevraud-l’Abbaye est un village d’environ 1500 habitants situé dans le département du Maine-et-Loire en région Pays de la Loire. La commune, à proximité des départements d’Indre-et-Loire (région Centre) et de la Vienne (Poitou-Charente), est bâti autour de l’abbaye du même nom.

  
 Entrée de l'abbaye


L'abbaye fut fondée en 1101 par Robert d'Arbrissel qui établit sa communauté, relevant initialement de la règle bénédictine, sur un site au confluant des régions d’Anjou, de Touraine et du Poitou. Il y fondera un nouvel ordre fontevriste respectant les règles de chasteté, d'obéissance, de silence et de pauvreté.


 Façade de l'abbatiale


Il fut dirigé successivement par 36 abbesses issues de la noblesse, après la mort du fondateur. Le monastère accueillit à la fois des hommes et des femmes, sans réelle mixité, ce qui était malgré tout peu répandu.

  
 Nef de l'abbatiale et ses dômes
  
 Revers du portail et nef de l'abbatiale

 
L’abbaye, sous la protection des puissants locaux et de l’autorité ecclésiastique, gagne en influence et forme bientôt un ensemble de quatre monastères. La reine Aliénor d’Aquitaine, souveraine française puis anglaise, y termina ses jours. Elle y est enterrée avec son époux Henry II Plantagenêt et leur fils Richard Cœur de Lion, ce qui ne manque pas d’attirer de nombreux touristes anglais. C’est d’ailleurs Henry II d’Angleterre qui contribua à en faire une abbaye royale.

  
 Les gisants des Plantagenêts


Comme de nombreuses abbayes françaises, celle-ci est transformée en prison après la Révolution, déclarée bien national. Elle ne fermera ses portes qu’en 1963. Elle reçu plus de 1000 prisonniers à certaines périodes. L’abbaye est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2000Le Centre culturel de l'Ouest, fondé en 1975, a pour fonction d'organiser « la défense, le développement, l'animation et la promotion de l'abbaye de Fontevraud ». Il organise des manifestations artistiques, des stages et accueille des congrès sur des thématiques historiques ou architecturales. L’ensemble principal Sainte-Marie est souvent nommé « le Grand-Moûtier ».

 
En allant vers les jardins et les infirmeries Saint-Benoît

Chevet de l'abbatiale 
 
 
L’église abbatiale
Bâtie au cours du XIIe siècle, son chœur est très épuré alors que la nef est décorée de nombreux chapiteaux. Quatre coupoles forment le couvrement  dans le style de  Saint-Pierre d’Angoulême. Dans la nef on peut admirer les gisants d’Aliénor d’Aquitaine et de Henry II Plantagenêt.

  
 Vue générale de l'abbatiale

Le cloître
Lieu de recueillement, il est le carrefour de l’abbaye. On trouve au nord, l’abbatiale, à l’est, la salle du Chapitre et le chauffoir, à l’ouest, les communs et enfin au sud le réfectoire. La galerie a été refaite au XVIe siècle par Renée et Louise de Bourbon.

  
 Le cloître (angle nord-ouest)
  
 Galeries nord et est du cloître
  
 Galerie du cloître

La salle du chapitre
Lieu de réunion, les murs figurent la Passion du Christ sous forme de fresque réalisées par Thomas Pot.

  
Les fresques et vitraux de la salle du Chapitre
 
Entrée de la salle du chapitre par la galerie est
  
 Le cloître vu de la Salle du Chapitre

 
Les dortoirs
On accédait aux dortoirs par un escalier voûté en berceau construit au cours du XVIe. Les effectifs ayant atteint 300 moniales à la haute époque, trois dortoirs furent aménagés.
 
Le réfectoire
Les moniales fréquentaient ce lieu deux fois par jour afin de prendre leurs repas sur des tables le long des murs. L’une des moniales lisait des passage de la Bible dans le recueillement de l’assistance.

  
Les cuisines et la façade sud du réfectoire

 
Les cuisines romanes
Construit dans la première moitié du XIIe siècle, l’usage de ce bâtiment surprenant est longtemps resté mystérieux. Il est actuellement admis qu’il s’agissait de cuisines ou d'un fumoir, en témoignent les cheminées. Sa toiture au revêtement en forme d’écailles de poisson retient l’attention. Un lanternon a été ajouté au début du XXe au cours de sa restauration.

  
 La toiture des cuisines
  
 Vues des cheminées des cuisines
 
La cour bordée par la façade sud du réfectoire (à gauche)

 
 
Informations pratiques
-L'accès se fait par l'autoroute A85 en venant de Tours (sortie 5 Bourgueil) ou en venant de Saumur en une vingtaine de minutes par la route D145 ou encore en longeant la Loire.
-Droit d'accès et visite libre 9,50€ (plein tarif).
Visite guidée (vivement conseillée) +4,50€ (plein tarif).
-Cliquez sur le lien suivant pour visiter le site officiel de l'abbaye et obtenir plus d'informations.

  
 Carte satellite du secteur de Fontevraud

 
A voir à proximité
- La très belle ville de Saumur (20 min de l'abbaye), son château et son école d'équitation.
- Les bords de Loire.
- Tours est à environ 1h de route.

  
Le cloître vu de la galerie supérieure

Détail décoratif sur un des murs de la galerie du cloître 

 
En bref...
Une abbaye extrêmement bien restaurée, un ensemble conventuel impressionnant par sa surface et la richesse de ses bâtiments ainsi que la qualité des commentaires des guides-conférenciers !


Retour de plain-pied au cloître


10 commentaires:

  1. Je suis frustrée : je n'ai pas vu les vitraux !!!
    Les chapiteaux de l'abbatiale sont finement sculptés.
    Je ne parle pas des toitures remarquables et des cheminées impressionnantes.
    Une visite à ajouter à la longue liste de nos projets. Je viens de vérifier : 3 heures de route. C'est faisable...
    Bonne journée et bon week-end.

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    1. Il n'y a que des grisailles à Fontevraud, pas de vitrail...
      3 heures de route : à faire à l'occasion d'une petit week-end dans cette belle région !

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  2. Magnifique ...elle servira la prochaine fois ...pas de souci
    Bises

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  3. Magnifique endroit qui mérite bien sa réputation de site exceptionnel !

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  4. Sylvie - Anjou11 juin 2013 à 09:36

    Beau reportage sur ce lieu si célèbre et si visité !

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  5. Beau, grand, très classique, trop classique, un peu froid à mon goût.

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    1. Oui un côté un peu austère, mais il faut bien ça pour les gisants des Plantagenêts !

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  6. Je suis content de la voir en photos car j'y suis allé en juillet, mais un peu tard pour entrer et, de l'extérieur, on ne voit rien du tout !

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    1. Effectivement c'est dommage, c'est un des joyaux des abbayes de France !

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